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disseratation candide

Publié le 24/05/2012

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II Le personnage du conte philosophique 1) ils ne vivent pas leur propre destin.     Dans Candide les péripéties sont tellement nombreuses que l'on a du mal à s'identifier aux personnages. Prenons l'exemple de Candide, tout d'abord son lieu de résidence se fait attaquer, ensuite il s'engage dans l'armée, est la victime d'un autodafé, s'embarque pour les Amériques, découvre l'Eldorado... Autant de situations qui rendent son voyage peu crédible pour les lecteurs et il est de même pour la plupart des personnages de l'ouvrage de Voltaire. De plus le leitmotiv de Candide pour cette aventure est Cunégonde ce qui est peu convaincant du fait qu'il pense qu'elle a surement été tuée durant l'attaque du château du baron de Thunder-ten-tronckh. Ce leitmotiv est une habile manière pour faire que le héros se rende où l'on veut qu'il se rende. En plus des péripéties en excès, les rencontres avec de nouveaux personnages sont très fréquentes. Parmi les personnages rencontrés par Candide on peut citer Martin, Cacambo, la Vielle, Jacques ainsi que ceux présents depuis le début de l'histoire comme Pangloss et Cunégonde. On s'aperçoit par cela qu'ils ne vivent pas leur propre destin.     Il y a une sorte de « Dieu » derrière les actions des protagonistes. Voltaire est ce « Dieu », il est « l'habile montreur » dénoncé par Henri Bénnac. En sélectionnant les différentes destitations de Candide, Voltaire sélectionne par la même occasion ses sujets. Toutes les rencontres de personnages ont une signification particulière. Par exemple la rencontre entre le héros et le nègre de Surinam, l'esclave au service de riches Hollandais, est une claire dénonciation de l'esclavage par l'Europe. Le problème de cette sélection de sujets est que Voltaire ne montre que ce qu'il veut que l'on voit. Selon moi le livre manquerait ainsi de sortes de fioritures qui masquerait un peu cette manipulation des personnages. Personnages qui en plus d'être manipulés sont aussi utilisés comme symboles. La symbolique des protagonistes est assez simple. Candide comme son nom l'indique représente la naïveté et la crédulité, il est initié à la philosophie de l'Optimisme par Pangloss et y croit dur comme fer. Il est l'élève crédule prêt à croire tout ce que son maître lui enseignera. Le maître, Pangloss, est celui qui sait tout et ne sait rien à la fois comme l'indique le titre aberrant qui lui est donné par Voltaire : « Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmonigologie. ». Ici la moquerie se décèle par le rapprochement des mots « cosmos », « nigaud » et « logie ». Pangloss représente la philosophie de Leibniz. Cunégonde, elle, serait la beauté physique, qui attire plus par ses attraits sexuels que par son intelligence. C'est d'ailleurs pour cette beauté que Candide l'aime, une fois devenue laide, il n'en veut plus. Vient ensuite le personnage de la Vielle, l'expérience même, qui est toujours d'excellent conseil pour Candide. Martin, lui, est complétement à l'opposé de Pangloss, il est clairement le symbole du pessimisme, Candide aime debattre avec lui de leurs divergences d'opinions. Cacambo, quand à lui, est l'un des rares personnages avec la Vielle et Martin à avoir les pieds sur terre, il sait toujours quoi faire en toute circonstance. Enfin, il y a Jacques l'éternel humaniste qui malgré ses bonnes intentions est la victime de la société. On voit que l'absence de réalisme de ce personnage peut être mortelle. Ainsi tous les personnages de ce conte philosophique ou presque ont leur symbolique.     En plus d'être utilisés comme symboles, la plupart des personnages sont la critique d'une philosophie, ils défendent ou réfutent une thèse. La thèse la plus critiquée est sans aucun doute celle de l'Optimisme, sous la forme de Pangloss

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