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Dissertation Amélie Nothomb : les conditions des femmes au Japon

Publié le 31/05/2015

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Amélie Nothomb auteur du courant littéraire postmoderne publie en 1999 son roman autobiographique à tonalité humoristique et ironique Stupeur et tremblements qui a obtenu le Grand Prix du roman de l'Académie Française l'année de sa parution soit en 1999. Ce roman est basé sur la propre expérience d'Amélie Nothomb dans le monde du travail au Japon. Il représente une structure sociale féodale dans laquelle la pyramide hiérarchique est sacrée, et où chacun est conscient de son rang. Ce livre autobiographique relate son passage dans une société japonaise où elle fait la rencontre d'une jeune femme qui la bouleversera. Ainsi nous pouvons alors nous demandez : Comment ce livre montre-il les conditions de travrail au Japon ? Au fil de la lecture, apparaissent les différences entre ces deux femmes. Amélie et Fubuki ont des valeurs complètement différentes à propos de plusieurs chose dont l'autorité et le travail. Tout d'abord, dans ce roman, deux personnages très importants dans l'histoire, ont des valeurs différentes face au respect de l'autorité. En effet, Fubuki à un grand respect pour l'autorité et y est complètement soumise. Tout au long de l'histoire, mademoiselle Mori Fubuki fait face à certaines situations où elle est confrontée à l'autorité. Il y a un passage, situé à la page 117 à 120 qui relate une de ces confrontations: « «Il se rapprocha lentement d'elle, comme pour savourer à l'avance l'emprise de son pouvoir destructeur. Fubuki ne remuait pas un cil [...] Puis les lèvres empâtées commencèrent à trembler et il en sortit une salve de hurlements. [...] En vérité, il était en train de violer mademoiselle Mori. [...] Cette explication était tellement juste que je vis ployer le corps de ma supérieure. Elle était pourtant une dure, un monument de fierté ». Dans cet extrait, le présidant, M.Omochi, réprimande Fubuki sans raison valable devant tous les autres employés. La réprimande est si grande et injuste, qu'Amélie qui assiste à cette scène va la comparer un viol. Un viol étant un acte fait de force, sans consentement mutuel à quelque chose. Comparer cette admonestation à un viol, donne une idée sur l'ampleur de la réprimande, c'est-à-dire que celle-ci était énorme et immérité envers mademoiselle Mori. Lors de cet excès de colère du vice-directeur, Fubuki ne protestera pas, elle gardera le silence tout au long de cette si troublante scène et elle ne fera que baisser la tête, car on lui a appris à se soumettre à ses supérieurs. Malgré l'injustice de la situation, elle ne cédera pas, elle l'acceptera en silence, le coeur serré. Il y a aussi plusieurs autres éléments qui prouvent que Fubuki à un très grand respect face à l'autorité. Dans un autre passage, Amélie qui observe Fubuki, s'aperçoit que c'est une personne très droite qui ne manque jamais à ses fonctions. «Elle était trop obsédée par sa perfection pour s'autorise le moindre manquement aux consignes suprêmes.» (p.105) Ce passage nous apprend que Fubuki accomplit toujours ses devoirs et que peut importe l'ordre, elle va les accomplir car elle est très perfectionniste, et elle sait qu'elle doit obéir, car c'est ainsi qu'elle a été élevée. Alors que Fubuki respecte l'autoritué de l'entreprise Yumimoto, pour Amélie c'est tout le contraire. Amélie vas s'opposer à celle-ci lorsqu'elle trouve qu'ils abusent de leur pouvoir. L'exemple suivant est une scène entre son supérieur monsieur Saito, et Amélie : «- Vous avez profondément indisposé la délégation de la firme amie ! Vous avez servi du café avec des formules qui suggéraient que vous parliez la japonais à la perfection ! - Mais je ne parle pas si mal, Saito-san. - Taisez-vous ! De quel droit vous défendez-vous ? » (p.20-21). Dans cet extrait, Amélie se fait gronder car elle à parlé japonais et utilisé des formules de respect lors d'une rencontre avec une autre compagnie. Elle croyait bien faire en les servant dans leur propre langue, mais comme elle est étrangère ils ont été choqués, alors son supérieur la remet à sa place, mais Amélie a réagi d'une manière différente à celle des japonais, elle a répondu à son supérieur alors que celui-ci la contestait. Dans le roman, selon Amélie, c'est une marque d'impolitesse au Japon. Ayant une mentalité différente à celle des japonais, pour Amélie, répondre n'est pas impoli mais bien une manière de s'expliquer et d'essayer de régler un conflit. Il y a également plusieurs autres passages qui démontrent qu'Amélie n'a pas le même «respect» pour l'autorité que sa collègue de travail. Comparativement à mademoiselle Mori, Amélie va contester les ordres de ses supérieurs qu'elle trouve dénués de sens. C'est le cas de l'extrait à la page 20 et 21, c'est encore la conversation entre elle et monsieur Saito : « À partir de maintenant, vous ne parlez plus japonais. Je le regardais avec des yeux ronds. - Pardon ? - Vous ne connaissais plus le japonais. C'est clair ? [...] Je vous ordonne de ne plus comprendre le japonais. - C'est impossible. Personne ne peut obéir à un ordre pareil. - Il y a toujours moyen d'obéir. C'est ce que les cerveaux occidentaux devraient comprendre.» Suite à la réprimande, son supérieur lui donne un ordre qu'Amélie trouve totalement absurde car il est contradictoire de l'avoir engagé pour sa connaissance de la langue locale et puis de lui interdire son utilisation. Amélie trouvait que ce que lui demandait son supérieur était insensé, et elle a protesté, mais monsieur Saito lui a répondu qu'il faut obéir, en voulant sous-entendre que les employés japonais, peut importe la nature de l'ordre, qu'elle soit sérieuse ou non, vont l'exécuter. Nous avons vus que grâces aux différentes situations, quelques fois semblables, auxquelles les deux femmes sont confrontées contre l'autorité, on voit qu'elles réagissent différemment car elles ont des valeurs complètement distinctes par rapport à l'autorité. Pour continuer, Amélie et Fubuki ont également des valeurs différentes en ce qui concerne le travail. Fubuki lui accorde une très grande importance car c'est une travailleuse acharnée, et elle respecte les échelons de la hiérarchie mise en place. Tout au long du roman, l'auteur montre que mademoiselle Mori cherche toujours la perfection dans tout ce qu'elle fait, et que celle-ci s'emporte lorsque les autres ne font pas de même. «Fubuki était irréprochable. [...] Depuis sept ans, elle avait englouti son existence entière dans le travail. Avec fruit, puisqu'elle avait effectué une ascension professionnelle rare pour un être du sexe féminin. [...] Elle était trop obsédée par la perfection [...] » Grâce à cet extrait, il est possible de voir à quel point le travail à une place primordiale dans la vie de Fubuki. Dans la deuxième phrase, l'auteur utilise une métaphore qui donne à penser , grâce au verbe « engloutir », que Fubuki s'est submergé dans le travail, qu'elle a fait disparaitre le reste de sa vie pour se consacrer pleinement à ses occupations professionnelles. Elle a travaillé extrêmement fort pour monter les échelons, ce qui est déjà très difficile pour une femme au Japon. Dans un autre extrait, où Amélie confronte Fubuki alors cette dernière l'a dénoncé au près du vice-directeur car la jeune belge aidait monsieur Tenshi sans aucune mauvaise intention : « - J'ai vingt-neuf ans, vous en avez vingt-deux. J'occupe mon poste depuis l'an passé. Je me suis battu pendant des années pour l'avoir. Et vous, vous imaginiez que vous alliez obtenir un grade équivalent en quelques semaines ? » Ici, Fubuki fait clairement comprendre à Amélie mais également au lecteur, qu'il est important de respecter l'ancienneté au travail. Elle trouve inapproprié que quelqu'un qui n'est la que depuis peu, veuille grimper les échelons si vite. Amélie ne voulait qu'aider un collègue de travail, mais selon la jeune japonaise, tout ce qu'un travailleur fait à pour but de démontrer qu'il mérite une promotion. Amélie, quant à elle, est le contraire de Fubuki. Elle n'est pas minutieuse dans son travail et trouve qu'il est normal de faire des erreurs. «Vous rajoutez ou enlevez à chaque fois au moins un zéro ! - Tiens c'est vrai. [...] Ce n'est pas facile, tous ces zéros qui se suivent... » (p.66) dsans cet extrait, Fubuki est furieuse après Amélie, car elle lui avait confié un tâche très simple, qui consistait a retranscrire des montants sur différentes feuilles, mais Amélie n'a pas fait attention à ce qu'elle faisait et a remis un travail bâclé et rempli d'erreurs d'inattentions, ce qui prouve qu'elle n'est pas minutieuse lorsqu'elle fait ses tâches. Pour elle, atteindre la perfection et l'excellence dans son travail n'est pas son but premier au contraire de Fubuki. Si ça aurait été le cas, la retranscription aurait été parfaite. Un autre exemple qui démontre que la jeune belge ne se préoccupait pas de la perfection de son travail est celui-ci : « Je livrai le paquet à l'avaleuse de la photocopieuse, qui effectua sa tâche avec rapidité et une courtoisie exemplaire. [...] -Vos photocopies sont légèrement décentrées, dit-il en me montrant une feuille. Recommencez. » (p.33) Dans cet extrait, monsieur Saito avait confié à Amélie la tâche de lui faire des photocopies d'un document, et afin de sauver du temps, elles les avait fait tout d'un coup au lieu de une à la fois, et elle n'étaient pas parfaites. Encore une fois, il est démontré à quel point Amélie se souciait peu de la qualité de son travail. Ainsi, ayant été élevées dans des sociétés différentes, Amélie et Fubuki ont des valeurs totalement différentes par rapport au travail et cela engendre parfois certains conflits au sein de la compagnie Yumimoto. Pour finir, le roman Stupeur et tremblements décrit les différentes conditions de travail au Japon par la différence entre la culture japonaise et la culture occidental, grâce à Fubuki et Amélie. Les différentes situations auxquelles elles sont confrontés durant un an, dévoilent la différence entre leurs valeurs tant par rapport à l'autorité qu'à ce qui attrait au travail. Le narrateur fait cette description à l'aide de cynisme grâce au ton humoristique du roman et à l'autodérision. De plus nous pouvons ajouter que nous avons constater que pendant tout le roman Amélie est à la quête de son identité. Ainsi nous pouvons mettre en relation cette oeuvre avec son adaptation cinématographique du même nom, qui est un film d'Alain Corneau, le film va alors illustrer et montrer la réalité du roman, c'est à dire montrer la différence culturelle faite entre Amélie et Fabuki, sa déchéance au sein de l'entreprise Yuminoto et son expérience traumatisante dans la société Yuminoto.

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