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Dissertation Britannicus

Publié le 05/03/2018

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Introduction Evènement historique précédent la pièce : L’empereur Claude a eu de Messaline un fils, Britannicus, avant d’épouser Agrippine et d’adopter Néron, fils qu’Agrippine a eu d’un précédent mariage. Néron a succédé à Claude. Il gouverne l’Empire avec sagesse et obéissance au moment où débute la tragédie. Racine nous raconte l’instant précis où la vraie nature de Néron se révèle : sa passion subite pour Junie, fiancée de Britannicus, le pousse à s’émancipée et à ce libérer de la domination de sa mère Agrippine et de prendre en otage Junie imposant le conflit entre lui et son frère. Sujet : «  Dans Britannicus, personne ne songe sérieusement à accuser les dieux ni le destin. C'est que les responsabilités humaines ne sont que trop évidentes. Mais par la même, Britannicus relève peut-être plus du drame historique que de la véritable de l'authentique tragédie. » Plusieurs aspects de la pièce de Racine doivent être mis en lumière pour pouvoir répondre à la problématique ci-dessous : De quel manière Racine impose t-il un équilibre entre drame historique et tragédie authentique ? Bien que le sujet de l’œuvre semble être sur l'évolution humaine de Néron qui débute en bon empereur et dérive vers la tyrannie à cause de ses désirs et son ambition disproportionner. La quête du pouvoir est un élément majeur et un point déterminant pour le destin des personnages. Ainsi l’enjeu politique anime la pièce de part la déstabilisation mental des personnages, le déséquilibre des alliances et les conflits. La problématique politique est due à un règlement entre Néron et sa mère qui au départ étaient alliées et qui au moment de la pièce sont rivaux. Néron désirant ce libéré de la tutelle politique de sa mère, la met à l'écart du pouvoir. La scène I de l'acte I le démontre. Dans celle-ci Néron rejette sa demande et fait appel à son gouverneur pour lui faire part de ses désirs d ‘émancipation. Agrippine démunie s'engage à ce venger et prend comme outil et appât Britannicus le demi frère de l’empereur et l'amant de Junie, aimer également par Néron. De ce cercle familiale avec une thématique des frères ennemies. Le terme « frère » que l’on retrouve plusieurs fois dans la pièce dans les vers 1211, 1620,1675 démontre bien le nœud de l’histoire. Avec pour fond une querelle amoureuse et pour décor un cadre politique, va en suivre des affrontements lourd de conséquences. Dans cet enjeu politique pointé sur le pouvoir et les attentes intimes, la figure de la «  reine-mère » Agrippine, un personnage au antécédent de tyran est condamné dès lors son écartement du pouvoir. Par la suite elle est carrément détruite par Néron car en assassinant Britannicus (Acte V scène 5), son rival amoureux et surtout politique que lui avait imposé sa mère, il gagne la partie et désarme celle-ci. Racine par l’ambiguïté des relations et la difficulté des conflits nous délivres l'envers du décor politique, les actes et les responsabilités qui en découle. Pour cela il utilise une structure d’acheminement, un événement engendre l’autre et ce mécanisme ce superpose également à travers l’acte de parole et l’acte physique des personnes. Le choix du conflit familial est un élément idéal pour mettre en scène les divers aspects de cette sphère. La manipulation, la vengeance représentée par Agrippine démontré dans l’acte I scène 3. La mécanique des ambitions individualiste qui génèrent des actes conséquents est parfaitement représentée par la figure de Néron. Ce mécanisme semble menottés le destin des personnages car dès la scène du dénouement politique (acte V scène 5) l’enchaînement d’événements dramatique submerge la pièce. Tout d’abord l’échec d’Agrippine face au décès de Britannicus , Junie qui fini chez les Vestales , Narcisse qui se fait tuer en essayant de la séduire et Néron totalement désespéré et mort mentalement décide de mettre fin à ses jours. Tous ces évènements tragiques nous mènent à la question de la présence des dieux dans cette pièce de théâtre et son enjeu dans celle-ci. Racine a su mettre en évidence la lutte du mal contre le bien grâce à une coupure entres les personnages. Ainsi la catégorie du bien s’oppose à celle du mal. Plusieurs facteurs sont mis en valeurs grâce à eux comme la naïveté, la franchise, l’honnêteté, le mensonge, la manipulation, la perversité, l’égoïsme. Dans la catégorie des personnages honnête qui tendent vers le bien nous avons Britannicus qui est le rôle qui incarne l’émotion, la sympathie, la pitié. Dans une logique spécifique à Racine qui ainsi change le déroulement total de la pièce, il est la victime principale de l’histoire et non pas l’héros que les spectateurs on connu lors de la préface. Il recherche le bonheur, et ce consacre à ce qu’il lui est le plus cher, Junie ainsi il n’a pas soif de pouvoir ni du trône. (Vers 297 à 298 et 1489 à 1494). Le second personnage qui serait de la même catégorie que Britannicus est Junie. Une orpheline innocente, figure de pureté, de simplicité, d’honnêteté. Elle est ignorante et éloigné des enjeux qui règnent autour d’elle, elle semble venir d’un autre monde, d’une autre dimension. Elle prône l’honnêteté et la sincérité et sans aucune peur ose dire la vérité à Néron, qu’il ne devrait pas être l’empereur (vers 643-644). Et son amour à l’égard de Britannicus la rend noble. Burrhus est également un personnage qui tend vers le bien, conseiller de Néron, il semble être la figure de la sagesse et de la vertu, il oriente Néron et le met en garde des conséquences de ses agissements. Dans l’autre catégorie des personnages malhonnêtes qui tendent vers le mal nous avons Néron, figure du monstre assoiffer et ambitieux. Il est dans une progression négative tout au long de la pièce. Les personnages tel que Agrippine sa mère, Britannicus, Junie et Burrhus amplifie par leurs actes de paroles l’image du tyran qui réside en lui. Racine expose également la prédilection de l’hérédité meurtrière, mauvaise et sauvage à travers le discours de sa mère (vers 36/38 et 40/42). C’est un personnage qui par son attirance pour Junie montre sa soif et son obsession du pouvoir car il la kidnappe pour qu’elle soit sienne, pour la détenir. Ainsi le cadre politique et amoureux démontre parfaitement la complexité du monstre et son évolution. Le second personnage figure d’ambition de manipulation, de corrompions, d’hypocrisie est Agrippine. C’est une mère possessive qui à toujours abusés des gens et surtout de son fils mais également une meurtrière qui a empoissonner et tuer son mari pour seul intérêt le trône à n’importe quel prix. Elle à imposer à son fils un rival Britannicus en s’alliant avec lui et la menée à sa perte. Ce qui peut-être représenté comme un second crime. N’épargnant pas son fils, le monstre révélé par sa propre personne et qui à cause de ses agissements et des conséquences qui en suive met fin à ses jours. Ce personnage du mal incarnée qui ne cesse d’alimenté l’obscurité, la perversité et la méchanceté dans la pièce, est un élément important et sans lui le mécanisme du tragique ne pourrait fonctionner. Le troisième personnage faisant également partie de cette catégorie est Narcisse, gouverneur de Britannicus, figure de la perversité et de l’infidélité. Il est à l’opposé de Burrhus , c’est un personnage qui à également soif de pouvoir et qui joue de son statut de gouverneur «  confident » pour amadouer ses cibles et en gagné le profit. Son rôle est cruciale à la contribution au dévoilement de la nature du monstre et tyran Néron. Nous pouvons voir qu’il y a une certaine symétrie dans le choix des personnages. Un choix qui dévoile une palette de figures caractérisant chacune le bien ou le mal. Interposer les unes aux autres, on peut y voir clairement l’opposition et la contradiction de la personnalité et du monde dans lequel les personnages résident. Cette conception qui met en contradiction le désir humain et sa conscience est purement un caractéristique du tragique. Et l’évolution de Néron en bon empereur à monstre sans scrupule le démontre bien. Comme si il était condamné dès sa naissance à devenir un monstre, tyran à cause d’une filiation meurtrière transmis par sa mère, une structure qui semblerait limite génétique et conçu sur le péché originel ce succédant de mère en fils et qui expliquerai son destin. (Vers 40/42) Les dieux semble punir la mère à travers le fils et vise versa. Racine nous livre une approche céleste à travers la transformation de Néron mais également grâce à la figure d’Agrippine, une figure d’autorité, d’ordre qui persécute les désirs, l’ambition et l’émancipation de Néron du début de la pièce jusqu’à sa fin. Cette persécution morale ouvre un champ nouveau à la tragédie classique. Le personnage cité comme héroïne au départ Britannicus lors du dénouement et de sa mort laisse place à Néron qui n’étant pas un héros va tout de même menée un combat pour l’aboutissement de ses désirs et de ses ambitions. Il fera face à sa réelle nature et effectuera des choix difficiles tel que la mise à l’écart de sa mère. Ainsi le destin et les dieux dan cette pièce sont des éléments conçu pour mettre en lumière le processus d’évolution et le destin tragique qui en suit. Ils apportent de la matière à l’histoire et contextualise l’acheminement de celle-ci. Ce qui amène à la réflexion de l’authenticité de cette tragédie. La tragédie classique à des règles strictes qui la caractérise. Elle ce situe dans l’Antiquité grecque ou romaine à l’époque biblique et met en scène des personnages de rang élevé et de fonction importante. Dans celle-ci figure la problématique des trois unités, celle de l’action, du lieu et du temps, des personnages héroïques. Mais également d’une stylistique écrite en alexandrins avec un style élever et des registres de préférence tragique et pathétique. En ce concerne l’action, au XVIIe siècle les scènes sanguine de violence, les morts, l’intimité était banni de la pièce ainsi elle devait être rapportés sous forme de récit. Dans Britannicus pour ne pas choqué les spectateurs les scènes de violence et la mort sont rapportés comme dans l’acte V scène 8. Albine rapporte la mort de Britannicus et celle de Narcisse, ainsi elle n’est pas représentée sur scène. Le déroulement de la pièce est logique, de la cause à la conséquence avec une intrigue justifiable, le chantage et la persécution de Britannicus par Néron à travers l’enlèvement de Junie. Ce qui explique le dénouement de l’intrigue représentée par la mort de celui-ci. Racine à respecter l’unité du lieu car la pièce se déroule à Rome, au Palais, ainsi dans l’Antiquité. Pour l’unité du temps, Britannicus débute avant le lever du soleil « Quoi ! tandis que Néron s’abandonne au sommeil, Faut-il que vous veniez attendre son réveil… ». Un peu plus loin dans le texte Acte V la durée est mentionné « D’un jour autant heureux que je l’ai cru funeste » Agrippine parle du jour qui débute à l’acte I de la pièce et qui fini à l’acte V. La durée est de 24h, c’est indice pour comprendre le mécanisme qui accélère l’histoire, rendant l’atmosphère oppressant. On réalise que l’évolution morale et politique de Néron est à son achèvement et que à la fin de cette journée, la nature de celui-ci est finalement complète est dévoilée. Par la reconstitution de tous les critères qui englobe la tragédie classique te la pièce en général nous réalisons que la réglementation de celle-ci est respectée. Grâce à la dimension politique avec comme sujet le trône, le décor et l’enjeu amoureux, la dimension céleste du bien et du mal caractériser par les personnages. Au respect de l’histoire datant de l’empire romain au premier siècle avant J-C, inspirés d’œuvres de l’époque Antique comme les Annales de Tacite, la tragédie d’Octavie, Racine a su créer un équilibre pour que le drame historique soit assez présent tout en gardant la notion et les règles de la tragédie classique.

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