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Dusapin, Pascal - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Dusapin, Pascal - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Dusapin, Pascal (1955- ), compositeur français. 2 FORMATION ET PREMIÈRES OEUVRES Né à Nancy, Pascal Dusapin étudie d'abord les arts plastiques à l'université de Paris VIII, puis la composition avec Iannis Xenakis -- il a été profondément marqué par le Polytope de Cluny, en 1972 -- et avec Franco Donatoni. Plusieurs récompenses et bourses marquent le début de sa carrière et l'engagent véritablement dans le métier de compositeur : il reçoit, en 1977, le prix de la Fondation de la vocation ; de 1981 à 1983, il est pensionnaire à la Villa Médicis à Rome. Sa première oeuvre majeure, Igitur (1977), est une pièce instrumentale et vocale pour voix de femme, sept cuivres et six violoncelles, sur un texte de Lucrèce. Le langage musical de Dusapin y est déjà marqué par deux constantes : une tension intérieure balancée par les fulminations d'une énergie éclatante qui envahit tous ses paramètres -- en cela, il rappelle le langage de Varese ou de Xenakis -- et l'originalité dans l'utilisation -- par exemple, d'un contrepoint rythmique et mélodique très complexe, composé de micro-intervalles et de glissandi. Ces deux caractéristiques -- concentration et explosion --sont présentes dans deux oeuvres de 1980, Musique captive, pour neuf instruments à vent, et Musique fugitive, pour trio à cordes. Dans Musique captive, la musique, comme le titre l'indique, reste emprisonnée et concentrée dans sa forme ; la tension et la concentration l'emportent dans cette pièce forcément brève. Dans Musique fugitive, au contraire, elle se libère de ce carcan pour se développer en éclats et en sursauts d'énergie. 3 DES GRANDES OEUVRES POUR ORCHESTRE À LA CANTATE NIOBÉ (OU LE ROCHER DE SYPILE) Plusieurs oeuvres orchestrales ont été créées à cette même époque, dans lesquelles se révèle le style le plus exubérant de Dusapin : la Rivière (1979-1980), pour grand orchestre, l'Aven (1982), pour flûte et orchestre, et Tre scalini (1982), pour orchestre. Le compositeur n'a pas recours ici à des moyens expressifs spectaculaires, comme par exemple l'utilisation des percussions ; il atteint son but par le travail sur la hauteur et la durée. Cette caractéristique, ajoutée à son goût pour les timbres sombres, a souvent conduit à rapprocher l'inspiration de Dusapin de celle de Sibelius. Le style précédent culmine avec la cantate Niobé (ou le Rocher de Sypile) (1983) pour soprano, choeur mixte et ensemble de vents, sur une série de textes latins traitant de la légende de Niobé. Ce sujet hautement dramatique, ainsi que l'évocation pittoresque de la transformation progressive de Niobé en pierre, est l'occasion pour Dusapin de mettre en oeuvre toute une série de tableaux où concourent les procédés musicaux les plus variés (écriture microtonale, lyrisme désolé de la monodie de soprano à la fin de l'oeuvre). 4 HOP ET LES OPÉRAS Dans Hop (1984), pour quatre groupes de trois instruments, autre oeuvre majeure du compositeur qui succède de peu à Niobé, Dusapin adopte un style nouveau, au contrepoint et au rythme plus simples et détendus. On y voit apparaître une manière répétitive, qui était absente de ses production précédentes. Cette volonté d'adopter une plus grande simplicité rythmique, harmonique et mélodique est perceptible également dans les oeuvres suivantes, comme dans son premier opéra, Roméo et Juliette, créé au Festival de Radio France de Montpellier le 10 juillet 1989. Dusapin reviendra à plusieurs reprises au genre de l'opéra, avec Medeamatérial (Bruxelles, théâtre de la Monnaie, 13 mars 1992), sur un texte d'Heiner Müller, la Melancholia (Paris, Théâtre du Châtelet, 17 mars 1992) et To be Sung (Nanterre, 1994), opéra de chambre d'après A Lyrical Opera Made by Two de Gertrude Stein. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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