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eau, distribution de l'.

Publié le 26/04/2013

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eau, distribution de l'. 1 PRÉSENTATION eau, distribution de l', ensemble du système formé par le captage, l'adduction, le traitement, le stockage et la distribution de l'eau pour les usages domestiques et industriels. Aujourd'hui, en France, la consommation quotidienne moyenne est estimée à 350 litres par habitant, soit 60 à 200 litres pour l'alimentation des ménages, 80 pour la desserte industrielle et commerciale et 10 à 70 pour le lavage des rues, l'arrosage des espaces verts et l'agrément des fontaines. La plupart des eaux sont traitées (clarifiées et stérilisées) dans des usines avant d'être distribuées et consommées. 2 SOURCES D'EAU La ressource fondamentale d'eau sur Terre est la pluie. Lorsqu'il pleut, une partie de l'eau s'évapore, une autre partie ruisselle en surface, une dernière percole au travers du sol jusqu'à la couche imperméable, sur laquelle elle constitue la nappe phréatique, qui alimente les puits, les sources et les rivières. Les nappes phréatiques, pompées, fournissent environ la moitié de l'eau potable en France (mais le quart en Grande-Bretagne) ; l'autre moitié est tirée des rivières. Depuis 1964 la pollution des champs de captage est sévèrement contrôlée en France par les agences de bassin. On peut aussi tirer l'eau à très grande profondeur (100 à 900 mètres) par des puits artésiens. Les eaux de surface sont plus chargées en particules et en bactéries que les eaux souterraines, mais contiennent moins de produits chimiques dissous. Les distributeurs d'eau doivent se conformer aux normes européennes, qui fixent les teneurs limites en composés chimiques et bactéries. Des normes élevées de qualité de l'eau ont été adoptées par les États et par l'Organisation mondiale de la santé. Pour l'eau potable, ces normes définissent les niveaux de concentration des composés chimiques et des bactéries admissibles sans danger dans l'eau traitée. 3 TRAITEMENT Les goûts et odeurs indésirables sont éliminés par aération. La clarification permet d'éliminer les algues et les particules en suspension par décantation ou filtration. La stérilisation par chloration et/ou ozonation élimine, en principe, toute vie dans l'eau potable. Avant son transport dans le réseau, l'eau est conditionnée pour être ni trop agressive ni trop incrustante : on y dissout de petites quantités de soude ou de chaux éteinte ou hydratée, ou bien on procède à un échange ionique utilisant de la zéolithe comme adoucisseur d'eau. En Grande-Bretagne et aux États-Unis, on ajoute du fluor pour prévenir les caries dentaires. Une fois traitée, l'eau est conduite (adduction) puis pompée vers des réservoirs d'accumulation, aériens (châteaux d'eau) ou souterrains, capables de contenir la consommation journalière de la population desservie ainsi qu'une réserve pour lutter contre les incendies. De là l'eau est distribuée par gravité et sous pression dans le réseau primaire et secondaire enterré sous le trottoir ou la chaussée jusqu'aux foyers. 4 HISTOIRE Avec le développement de l'agriculture et des centres urbains, le problème de l'alimentation en eau devint important pour les habitants des villes, ainsi que pour l'irrigation des cultures. Les systèmes d'irrigation étaient déjà connus dans les temps préhistoriques, et plus de 2000 ans av. J.-C., les souverains de Babylone et d'Égypte avaient construit des systèmes de barrages et de canaux pour prélever les eaux de crue du Nil et de l'Euphrate, contrôlant les inondations et fournissant de l'eau d'irrigation pour la saison sèche. Ces canaux d'irrigation fournissaient également de l'eau pour les particuliers. Les Romains furent les premiers à concevoir et réaliser de grands systèmes de distribution d'eau pour leurs agglomérations. Les aqueducs, parfois longs de plusieurs dizaines de kilomètres, tiraient l'eau des sources et alimentaient les thermes, immenses bains publics auxquels étaient accolés la bibliothèque et les archives municipales, les fontaines et certaines demeures de particuliers ; le peuple tirait son eau des puits, rivières et fontaines. La plupart des aqueducs se dégradèrent au cours du haut Moyen Âge. Mais à partir du XIe siècle, la plupart des villes féodales utilisèrent des canaux pour se fortifier et alimenter leur artisanat (textile, cuir). L'invention de la pompe refoulante en Angleterre, vers le milieu du XVIe siècle étendit fortement les possibilités de développement des systèmes d'alimentation en eau. À Londres, les premières usines de distribution d'eau par pompage furent terminées en 1562. Elles pompaient de l'eau de rivière jusqu'à un réservoir situé à environ 37 m au-dessus du niveau de la Tamise ; de là l'eau était distribuée par gravité, au moyen de conduites en plomb, jusqu'aux bâtiments situés dans le voisinage. Mais l'essor de la distribution souterraine commença à Versailles, où Louis XIV employa les meilleurs scientifiques (Mariotte, Huygens) pour y faire jouer les eaux. Dès lors, les grandes villes se dotèrent de magnifiques fontaines sculptées de dauphins et d'allégories. À Paris, ce fut Napoléon qui décida de faire de la capitale l'égale de la Rome antique et de Versailles en tirant les eaux de l'Ourcq, un affluent de la Marne. Ce premier réseau, qui donnait 20 litres d'eau claire par jour et par Parisien, fut complété en 1860 par un second, qui fournissait 80 litres d'eau potable. En même temps, les autres villes se dotèrent de réseaux d'alimentation et comblèrent les puits, jugés trop insalubres. Dans la seconde moitié du XXe siècle, la conversion d'eau de mer en eau douce a suscité un certain intérêt, pour pouvoir fournir de l'eau potable aux régions très sèches, comme le Proche-Orient. Plusieurs procédés (distillation, électrodialyse, osmose inverse, évaporation directe) ont été développés. Certains de ces procédés ont été utilisés à grande échelle aux États-Unis, mais demeurent bien plus coûteux que celui du traitement de l'eau douce. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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