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Eça de Queirós, José Maria - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Eça de Queirós, José Maria - écrivain. Eça de Queirós, José Maria (1845-1900), écrivain portugais, souvent considéré comme le plus grand romancier de son pays. Il fit des études de droit à Coimbra et entra dans les services consulaires en 1872. Il servit à Cuba et en Angleterre avant d'être nommé à Paris en 1888 où il vécut jusqu'à la fin de ses jours. Ayant renoncé à la carrière d'avocat à laquelle ses études le destinaient, Eça de Queirós participa à la rédaction d'un journal d'opposition à Evora tout en adressant à la Gazeta de Portugal de Lisbonne des chroniques, plus tard réunies dans Prosas Bárbaras où perce encore l'influence romantique de Heine, Hoffmann et Poe. Pourtant Eça de Queirós ne cessa de faire le procès du romantisme, trompeur et factice car, comme l'amour et la beauté, il pare les personnages et les objets de qualités qu'ils n'ont pas. En cela, Eça de Queirós appartient à la génération dite de 1870, qui, contre la tradition de leurs aînés, prônait l'idéologie républicaine, socialisante et anticléricale. En 1870, il fonda avec Ramalho Ortigao, les Banderilles, revue satirique dont la réalité littéraire, politique et sociale portugaise est la cible des attaques. Découvrant le réalisme et le naturalisme à travers ses lectures d'auteurs étrangers, Eça de Queirós publia en 1874 son premier conte Une singulière jeune fille blonde), considéré comme le premier récit réaliste portugais. Un poste de stagiaire (1870-1871) à Leira, petite bourgade au nord de Lisbonne, lui fournit l'occasion d'observer la vie provinciale, et de peindre avec humour et férocité les moeurs et la mentalité de leurs habitants et celles, notamment, du petit clergé : le roman réaliste qui en résulta, la Faute de l'abbé Amaro, connut trois versions successives à travers lesquelles s'estompe peu à peu l'agressivité qui le caractérise. Composé comme une tragédie racinienne, son deuxième roman, le Cousin Basile (1878), est une peinture accablante de la vie de province où règnent la torpeur, l'oisiveté, le conformisme et l'étroitesse de vues, tandis que les Maia (1888), clef de voûte de l'oeuvre romanesque d'Eça de Queirós, évoque l'histoire d'une grande famille portugaise à travers une série de tableaux de la vie mondaine. Appartenant à la même veine réaliste, la Capitale (publié à titre posthume en 1905) raconte les déceptions d'un jeune provincial venu chercher la gloire littéraire à Lisbonne. Avec le Mandarin (1880), conte rempli de fantaisie et d'exotisme, la Relique (1887) et l'Illustre Maison des Ramirès (1897), Eça de Queiros s'engage vers la voie du conte philosophique et de la nouvelle fantastique en mêlant action historique et action contemporaine. La Correspondance de Fradique Mendes (1900) aborde avec distinction mais désabusement une grande diversité de sujets. La Ville et ses montagnes (1901) prône sur une ton empreint de nostalgie le retour à la vie rustique. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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