Devoir de Philosophie

Ecriture d'invention avec consignes

Publié le 08/05/2013

Extrait du document

Ecriture d'invention avec consignes Dénoncer la noirceur du monde et des hommes Montserrat - Emmanuel ROBLES «Parle, nous t'écoutons», ordonne Izquierdo à la dernière réplique de l'extrait. Après un moment de silence, le marchant, qui a compris qu'il allait être fusillé quoi qu'il fasse, reprend la parole avec exaltation et fougue pour dénoncer l'inhumanité d'Izquierdo et célébrer une humanité en laquelle on peut encore espérer. Rédigez sa tirade, en apportant toutes les indications nécessaires au jeu de l'acteur. Izquierdo. - Parle plus haut! Nous t'écoutons! (Un moment de silence) Le marchant. - (gêné) Monsieur l'officier... (Il secoue la tête et reprend la parole avec rage). Devrais-je plutôt dire: misérable officier! Oui, vous avez bien entendu, misérable! Il faut l'être, je pense, pour exécuter tant d'innocents, moi-même ayant pourtant toujours été fidèle au Roi! Et tout cela pourquoi? Pour un homme! Non! Pour savoir où se cache un homme! Alors que cette fameuse personne n'est peut être déjà plus à ce fameux endroit. Non seulement vous êtes qu'un misérable mais doublé d'un abruti. Je ne suis pas fou, mais je sais pertinemment que, quoi que je fasse ou dise, vous me fusillerez. Pourquoi? Je me le demande encore? Sûrement par vice, n'est ce pas? Cela vous plaît d'exécuter tant d'hommes, de les effrayer, d'avoir le contrôle sur quelque chose? Avoir le pouvoir de vie ou de mort, on se sent certainement fort, puissant, important ? Un dieu des temps modernes ? Hé bien sachez que vous n'êtes rien, absolument rien... (Réfléchi) quoi que... si ! Vous êtes un chien ! Le chienchien du roi. Un animal dénué de toute humanité, incapable de réfléchir et exécutant les décisions de son maître. Nous verrons le jour du jugement dernier si face au vrai Dieu vous serez toujours aussi fier de vous. Mais ce n'est pas vous qui m'empêcherez de croire en l'humanité, une belle humanité où les hommes s'entraident au lieu de s'enfoncer les uns les autres, où la guerre n'existera plus et où enfin un climat de paix règnera. Mais, en attendant ce moment, je ne compte pas vous laisser le plaisir de ma laisser mourir avec l'esprit torturé. Moi, je suis serein et pars l'esprit libre, alors que vous... Même si votre inhumanité apparente laisse penser que rien ne vous atteint, vos meurtres vous poursuivront toujours. Tuer des innocents tout cela pour retrouver un homme, un seul ! Si ce n'est pas pitoyable ! Je vous laisse à vos plaisirs. Mais, avant tout, sachez que je reste persuadé que chaque homme possède un semblant d'humanité, même les plus cruels, même vous. Chaque homme, au fond, rêve et a besoin de l'amour d'une femme car, croyez-moi, il n'y a à ma connaissance pas plus belle chose au monde. Je le sais, je suis sûr que vous aussi vous en rêvez. Mais pensez-vous vraiment qu'une femme voudra d'un homme ayant tué tant d'innocents comme époux ? Certainement pas ! Et encore moins d'un tel homme comme père de ses enfants. Sur ce je vous laisse. Moi j'en ai fini, j'ai assez vécu pour connaître tout cela, je m'en vais triste de laisser ma famille mais heureux d'avoir pu l'avoir tout ce temps à moi. (Il ferme les yeux, une larme coule sur sa joue, Izquierdo fait signe au soldat de tirer, le marchant tombe à terre)

Liens utiles