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égyptien antique - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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égyptien antique - Langues et Linguistique. égyptien antique, langue parlée en Égypte depuis les temps anciens jusqu'au XIVe siècle av. J.-C. Seul membre du groupe égyptien de la famille des langues afro-asiatiques, l'égyptien possède la plus longue histoire écrite connue au monde, soit plus de cinq mille ans. Comme dans les autres langues afro-asiatiques, les mots en égyptien sont généralement formés à partir de racines constituées le plus souvent de trois consonnes ; la signification fondamentale de la racine est modifiée par différents schémas vocaliques. Les verbes égyptiens, toutefois, ont acquis des formes et une syntaxe assez éloignées des verbes issus des autres langues de la même famille. On note également une très grande divergence entre l'égyptien parlé et la langue littéraire. La plupart des inscriptions figurant sur les tombes, les temples, les piliers et les statues ont été écrites dans un style archaïque, dont le discours oral ne garde quelques traces que dans certains documents à caractère utilitaire, comme la correspondance privée ou commerciale. Si l'on se réfère à la langue littéraire, l'égyptien a connu cinq périodes différentes. L'égyptien ancien (avant 3000-v. 2152 av. J.-C.) fut la langue écrite de la période prédynastique jusqu'à l'Ancien Empire (III e à VIe dynastie). Ce dernier a récemment vieilli de près de 250 ans car on a découvert dans la nécropole d'Abydos des centaines de petites plaquettes en ivoire sur lesquelles étaient gravés des éléments de la vie quotidienne (animaux, plantes). Ces proto-hiéroglyphes placent ainsi l'Égypte ancienne presque au niveau de l'écriture sumérienne. On pense que l'égyptien moyen (v. 2152-v. 1550 av. J.-C.), c'est-à-dire la langue littéraire classique, reflète la langue courante à partir de du coïncide avec le Moyen Empire et les périodes transitoires qui l'ont précédé et suivi (VIIe à XVIIe XXIIe siècle av. J.-C. La période à laquelle il fut utilisé dynastie). Son usage a perduré jusqu'aux alentours de 500 av. J.-C., comme langue morte littéraire, de façon comparable au latin en Europe. Au Nouvel Empire (XVIIIe à XXe dynastie), le pharaon hérétique Akhenaton imposa l'égyptien tardif qui dura jusqu'à 700 av. J.-C. environ, comme nouveau standard littéraire. Sans doute fondé sur la langue parlée, il témoigne de changements grammaticaux et phonétiques profonds par rapport aux stades précédents. Sous la « renaissance saïte « (XXVIe dynastie), on assista à une tentative de faire renaître l'ancienne écriture. Peu après la chute du Nouvel Empire et le passage de l'Égypte sous les dominations assyrienne, perse, grecque et romaine, le démotique (c'est-à-dire l'égyptien populaire ; v. 700-v. 400 av. J.-C.) accéda au statut de langue littéraire utilisée également dans les textes administratifs et juridiques. On l'écrivait à l'aide d'une graphie moins idéographique. Le démotique semble représentatif de la langue orale des années 700 av. J.-C. L'émergence du copte (v. 300 av. J.-C.-v. 1400), dernier avatar de l'égyptien, correspond à la fois au remplacement de l'écriture égyptienne traditionnelle par une version adaptée de l'alphabet grec et quelques caractères démotiques, et à l'avènement d'une littérature chrétienne. Après 700 apr. J.-C., le copte céda la place à l'arabe, écriture du Coran, et subit un déclin rapide entre les XIe et XIVe siècles. Il demeure toutefois la langue liturgique de l'Église copte (voir Églises chrétiennes d'Orient). Les Égyptiens mirent au point trois formes différentes d'écriture qui évoluèrent les unes par rapports aux autres : les hiéroglyphes (pour les inscriptions officielles), et deux ramifications cursives, l'écriture hiératique (jusqu'à environ 650 av. J.-C.), puis démotique (v. 650-v. 450 av. J.-C.). Dans ces trois systèmes, les signes sont des idéogrammes ou représentent des syllabes (consonnes seulement), des lettres isolées et des déterminants (marques permettant l'interprétation de signes polysémiques). L'écriture ne représentait pas les voyelles, si bien que, sauf dans le cas du copte qui utilise certains signes démotiques, les linguistes ne peuvent retracer l'évolution phonétique de la langue qu'à partir des consonnes. Voir littérature de l'Égypte ancienne. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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