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Éluard, Capitale de la douleur (extrait).

Publié le 07/05/2013

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Éluard, Capitale de la douleur (extrait). Malgré un titre sombre, ce recueil de poèmes dédié à Gala dit avec bonheur le privilège du partage amoureux et l'évidence objective du monde dans les yeux de l'aimée. Il dit aussi -- et surtout -- combien nécessaire est la présence de la femme à l'activité poétique de l'auteur qui, dans un univers fragile et inhospitalier, a besoin de la puissance créatrice et fécondante de celle qui saura toujours mettre l'être au monde et le conduire . Capitale de la douleur de Paul Éluard (« Dans la danse «) Petite table enfantine, il y a des femmes dont les yeux sont comme des morceaux de sucre, il y a des femmes graves comme les mouvements de l'amour qu'on ne surprend pas, il y a des femmes au visage pâle, d'autres comme le ciel à la veille du vent. Petite table dorée des jours de fête, il y a des femmes de bois vert et sombre celles qui pleurent, de bois sombre et vert : celles qui rient. Petite table trop basse ou trop haute. Il y a des femmes grasses avec des ombres légères, il y a des robes creuses, des robes sèches, des robes que l'on porte chez soi et que l'amour ne fait jamais sortir. Petite table, je n'aime pas les tables sur lesquelles je danse, je ne m'en doutais pas. Source : Éluard (Paul), Capitale de la douleur, Paris, Gallimard, coll. « Poésie «, 1966. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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