Devoir de Philosophie

Émancipation de la femmes

Publié le 05/03/2011

Extrait du document

C/ Sur le front

Les femmes s’impliquent aussi plus directement dans un certain nombre d’emplois : infirmière, marraine de guerre, services publiques…  La guerre sur le champ de bataille leur est refusée, certes, mais il est évident que leur soutien aux soldats durant ces quatre longues années a joué un rôle important sur le dénouement des événements. Que ce soit l'infirmière, par son soutien à la fois physique et moral aux blessés, les \"marraines de guerre\" qui écrivent et envoient des colis aux soldats du front, ou ces femmes qui ont revêtu la toge du père, du mari absent, tout en lui remontant le moral par le biais d'une correspondance... toutes se sont enrôlées, chacune à leur manière, dans cette terrible guerre qui fit 18 millions de morts.

Les infirmières ou les « Anges blancs » :

Il faut bien soigner, secourir les hommes blessés, gazés, défigurés, meurtris au front…

Et encore une fois, seules les femmes sont là, seules les femmes peuvent assister les hommes.

Elles se mobilisent : elles sont fières de porter l’uniforme du sauveur, fières d’annoncer qu’elles protègent régulièrement des vies de la mort.

Au cours de la guerre, ces infirmières soigneront les soldats en travaillant tout près des lignes de feu, y risquant même leur vie

 

Pourtant, le front est perçu comme un domaine exclusivement masculin. Les femmes n'ont, en principe, ni les capacités, ni les qualités requises pour y exercer leur métier. Or, la réalité de la Grande Guerre a rendu nécessaire, voire indispensable, la présence de femmes soignantes sur le front.

Nous savons étonnamment peu de choses sur l'expérience militaire de ces femmes. Peu d'historiens s'y sont intéressés et les infirmières elles-mêmes sont restées fort discrètes. Les journaux intimes, la correspondance et le témoignage de ces femmes, qui ont été recueilli, analysés et étudiés, démontrent que, sur les plans professionnel et personnel, l'expérience de guerre fut marquante.

 

Leur engouement et leur enthousiasme sont tels que l’on comptera, à la fin du conflit, trop d’infirmières.

Les marraines de guerre: 

Des bénévoles surnommées \" marraines de guerre\" écrivent à des soldats pour les rassurer et leur envoient des colis composés essentiellement de nourriture.

A la vérité, il serait très difficile de dire où et comment fut adopté le premier filleul de guerre, et le nom de la première marraine ne sera probablement jamais connu. Mais en ce temps de désarroi, il fallut pensé aux mères, aux épouses dont le fils ou le mari étaient tombés au champ d'honneur. Ce fut à la fois noble et utile de mettre en relations ces êtres qui souffraient sans se connaître, et trouveraient sans doute dans un rapprochement une atténuation à leur malheur, à leur tristessse.. Et puis il y avais tant en France de ménages sans enfants, de vieilles demoiselles toutes prêtes à reporter leur affection sur un déshérité! 

C'est ainsi que peu à peu le projet ingénieux de doter certains poilus d'une marraine se précisa. Pour le mettre en pratique il n'y avait qu'un moyen: s'adresser à la grande Presse. Une note fut donc rédigé, elle expliquait le but de l'œuvre et fut envoyé à plusieurs journaux. 

C'est ainsi que les noms des soldats qui demandaient une correspondante ont été classés sur des fiches. On y trouvais alors, sur ces fiches, non seulement l'adresse du poilu, mais les détails caractéristiques qui permettraient de lui donner une marraine adéquate à ses goûts, à ses idées. Un autre avantage de cette institution est que les lettres si simples et si émouvantes des poilus ont fait connaître la guerre sous son véritable jour à de braves gens de l'arrière qui, n'ayant personne au front, ils imaginaient pas suffisamment grand et héroïque le sacrifice des combattants.

 

Liens utiles