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Émirats arabes unis

Publié le 11/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Émirats arabes unis, en arabe Al Imārāt, pays du Proche-Orient situé sur la côte orientale de la péninsule Arabique. Sa capitale est Abou Dabi.

Les Émirats arabes sont une fédération de sept émirats (Abou Dabi, Dubaï, Sharjah, Ajman, Umm al-Qaïwain, Fujaïrah et Ras al-Khaïmah). Leur territoire est délimité au nord par le Qatar et le golfe Arabo-Persique, à l’est par le golfe d’Oman et l’État du même nom, au sud et à l’ouest par l’Arabie saoudite.

Abou Dabi, l’émirat le plus important tant par son étendue que par ses ressources financières, est le siège de la fédération, constituée en 1971 par six émirats, les « États de la Trêve « (Trucial States), auxquels est venu s’ajouter, en 1972, celui de Ras al-Kaïmah. La ville d’Abou Dabi, capitale du pays, abrite le gouvernement fédéral et met en œuvre la politique extérieure, la défense et l’enseignement des sept émirats.

Les Émirats arabes unis constituent l’une des zones les plus riches du monde, possédant le plus haut revenu par habitant. Leur économie repose tout entière sur l’exploitation des hydrocarbures.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES

Le pays s’étend d’une part sur 1 450 km de côtes dans le golfe Arabo-Persique (à l’exception de Fujaïrah), et d’autre part sur 80 km de côtes dans le golfe d’Oman. La superficie des Émirats arabes unis est de 83 600 km² et se répartit inégalement suivant les États : Abou Dabi, avec 67 600 km2, est cinq fois plus étendu que les six autres émirats réunis. Dubaï, le deuxième émirat en taille, ne compte que 3 840 km2, tandis que le plus petit, Ajman, ne s’étend que sur 250 km2.

Le pays est désertique et montagneux, et n'offre par conséquent que de très faibles possibilités pour l’agriculture, à l’exception notable de Ras al-Khaïmah. Adossé à la chaîne montagneuse omanaise de l’al-Hajjar (littéralement « la pierre «), cet émirat reçoit des précipitations assez importantes qui permettent la pratique de l’élevage et la culture de légumes et de fruits, dattes et mangues notamment.

La population se concentre dans les villes côtières ou dans les oasis à l’intérieur des terres. Elle vit traditionnellement de la culture des dattes, de la pêche perlière et de l’élevage des chameaux. Toutefois, ce mode de vie a été bouleversé par la mise en exploitation des champs pétrolifères.

En 1962, à Abou Dabi, avec vingt ans de retard sur l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis ont commencé à exploiter les gisements de pétrole et se sont hissés, en 1996, au rang de dixième producteur de pétrole parmi les pays exportateurs ; leurs réserves de gaz naturel (voir gaz combustibles) s’avèrent par ailleurs considérables (9 p. 100 des réserves mondiales).

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ

La population de la fédération était estimée, en 2008, à 4 621 399 habitants, soit une densité de 55 habitants au km2. Son rythme d’accroissement annuel est de 2,7 p. 100 depuis le début des années 1990. Cette progression vertigineuse, qui a commencé en 1970, est principalement due à l’immigration et, dans une moindre mesure, à la chute sensible de la mortalité infantile (13 p. 1 000). 80 p. 100 des habitants sont des travailleurs étrangers originaires, pour un tiers d’entre eux, de pays arabes — Égypte, Palestine, Jordanie, Irak ou Yémen —, de pays du golfe Persique — Iran — ou d’États du continent indien — Inde et Pakistan — et pour les deux autres tiers d’Asie du Sud-Est. La population urbaine dans les Émirats représente 86 p. 100 de la population totale. Plus de 95 p. 100 de la population est musulmane sunnite de rite kharijite, le reste de la population étant chiite. Les langues parlées sont l’arabe, langue officielle, et l’anglais.

Chaque émirat est gouverné par un émir dont le pouvoir est héréditaire et absolu. Les sept émirs forment le Conseil suprême, qui constitue la plus haute instance du gouvernement fédéral. Le Conseil procède à l’élection d’un président et d’un vice-président parmi ses membres. La présidence est détenue à partir de 1971 par le cheikh Zayed Ben Sultan el-Nahaïan, émir d’Abou Dabi, constamment réélu. À sa mort en 2004, son fils le cheikh Khalifa Ben Sultan el-Nahaïan lui succède à la tête de l’émirat d’Abou Dabi et de la fédération.

4 ÉCONOMIE

Les revenus du pétrole et du gaz naturel représentent la quasi-totalité du produit national brut (PNB) des Émirats, estimé en 2004 à 103 milliards de dollars. La faible population permet d'obtenir l'un des revenus par habitant les plus élevés au monde : environ 23 950 dollars. La dette extérieure représente plus d’un quart du PIB. Malgré la baisse des prix des hydrocarbures, un budget fédéral constant traduit la volonté du chef de l’État de tenir compte, de façon accrue, des attentes économiques et sociales de la population.

Les États de la fédération ont en grande majorité accordé des concessions à des sociétés privées pour la prospection de pétrole sur leur sol, toutefois, seuls Abou Dabi, Dubaï et, dans une moindre mesure, Sharjah, possèdent des réserves véritablement importantes ; la principauté d’Abou Dabi produit 80 p. 100 du pétrole de la fédération et détient 94 p. 100 des réserves (dont l’exploitation pourrait durer 112 ans au niveau de la production actuelle).

Deuxième État de la fédération par la superficie, la population et les ressources financières, l’émirat de Dubaï constitue le principal centre commercial des Émirats, grâce à une activité portuaire particulièrement développée ; principal centre de transit des marchandises destinées aux pays de la région, Dubaï possède un important marché des changes, spécialisé dans les transactions d’or. De nombreuses expositions internationales sont organisées à Dubaï, qui met en œuvre une ambitieuse politique de développement et de modernisation de ses infrastructures. Dans la première moitié des années 2000, Dubaï lance de vastes projets liés aux nouvelles technologies (Internet, médias) et au tourisme (îles artificielles de Palm Islands). Dubaï bénéficie d’une zone franche, Jabal Ali, qui renforce son rôle de plaque tournante. Les cinq autres émirats, plus modestes, ne produisent pas de pétrole (à l’exception de Sharjah). La contribution économique qui leur est reversée, à hauteur de 50 p. 100 des recettes pétrolières de la fédération, leur permet cependant de mettre en œuvre d’importants projets d’infrastructures.

En 2002, la production de pétrole brut a été de 100,4 millions de tonnes et celle de gaz naturel de 43 milliards de m3. Les revenus pétroliers ont permis de financer la construction d’infrastructures importantes (chaque émirat possède au moins un aéroport), d’industries lourdes, tel le grand complexe industriel d’Ar-Ruwaïs, à l’ouest d’Abou Dabi, et de zones franches comme Jebel Ali à Dubaï.

Les Émirats sont membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). L’unité monétaire est le dirham (divisible en 100 fils), adopté en 1973 pour remplacer le riyal du Qatar et le dinar du Bahreïn, en usage jusqu’alors.

5 HISTOIRE
5.1 La fondation de la fédération

La fédération des Émirats arabes unis s’est formée en 1971. Ces États de la Côte de la Trêve sont sous le protectorat de l’Empire britannique au début du xixe siècle, en 1835, en vertu des traités personnels signés par chacun des sept cheikhs les gouvernant. Le Royaume-Uni, soucieux de préserver ses intérêts dans le golfe Persique et de protéger ses lignes de communication avec l’Inde, leur interdit de faire la guerre et, en 1853, la trêve navale devient perpétuelle.

Les émirats entrent véritablement dans l’histoire des relations internationales lorsque la question des frontières avec leur voisin du nord, l’Arabie Saoudite, alors sous protection américaine, est posée en 1933. La délimitation des frontières pose en effet le problème de la répartition des immenses réserves pétrolières progressivement mises au jour : le premier gisement de pétrole dans les Émirats est découvert en 1953, à Abou Dabi. Les sept cheikhs subissent alors, d’une part, les pressions des Britanniques les invitant à leur accorder des concessions, et font face, d’autre part, aux mutations d’une économie traditionnelle essentiellement fondée sur la culture perlière, entrée en crise dans les années 1930 du fait de la concurrence des perles japonaises. Ils restent ainsi associés à la Grande-Bretagne, tout en signant à Dubaï un premier traité d’association, en février 1968, avec Bahreïn et le Qatar. Ces deux pays choisissent finalement de faire cavalier seul et se retirent, laissant les sept émirats former en 1971 la fédération que l’on connaît aujourd’hui sous le nom d’Émirats arabes unis.

5.2 Hydrocarbures et relations internationales

Les revenus des hydrocarbures, en constante augmentation jusqu’à la moitié des années 1980, ont fait des Émirats l’un des pays les plus riches du monde, mais aussi l’un des plus convoités. Il reste, de ce fait, à la merci de conflits frontaliers, notamment avec l’Iran qui, en 1992, a annexé trois îles situées dans le détroit d’Ormuz, jusqu’ici coadministrées avec le Sharjah, et dans une moindre mesure avec l’Arabie Saoudite. En 1996, le chef du gouvernement des Émirats refuse ainsi de recevoir le Premier ministre iranien en raison de ce différend, tout en maintenant des relations économiques. Le pays a souvent recherché la protection d’États plus puissants, dans un cadre régional, en intégrant notamment, en 1981, le Conseil de coopération du Golfe, puis en signant des accords de défense et de coopération avec des puissances occidentales : la France, qui a vendu 436 chars Leclerc au gouvernement d’Abou Dabi en 1993, la Grande-Bretagne (accords de défense du 28 novembre 1996) et les États-Unis (achat de 80 avions F-16 en 1999). À partir de 1997, prenant ses distances avec les pays occidentaux, le cheikh Zayed, président de la Fédération, boycotte la Conférence économique pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord qui se tient en novembre 1997 et se déclare opposé aux frappes aériennes menées par les États-Unis contre l’Irak.

5.3 L’accession au pouvoir de cheick Khalifa

Fêtant leurs trente ans d’existence en 2001, les Émirats arabes unis rompent leurs relations avec les talibans au lendemain des attentats du 11 septembre, mais doivent faire face aux accusations de Washington concernant leur rôle présumé dans le blanchiment de capitaux liés au terrorisme. Une loi antiblanchiment est promulguée en mai 2002. En septembre 2003, l’assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale se tient à Dubaï. À la mort du cheikh Zayed Ben Sultan el-Nahaïan en novembre 2004, son fils le cheikh Khalifa Ben Sultan el-Nahaïan lui succède à la tête de l’émirat d’Abou Dabi et de la fédération — il assurait de fait ces fonctions depuis plusieurs années en raison de l’état de santé de son père.

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