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En quoi Gargantua est un roman humaniste ?

Publié le 22/01/2011

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gargantua

« Gargantua est plus achevé que Pantagruel, 1532, qui narre les exploits du fils inventé du géant Gargantua. Plus tard, en 1542, Rabelais remettra dans l'ordre les deux livres, et écrira la suite des aventures de Pantagruel.

 

En quoi à travers la guerre picrocholine Rabelais fait de Gargantua un roman humaniste ?

 

L'éducation dans Gargantua

 

Gargantua est né par l'oreille de sa mère, Gargamelle, suite à une indigestion de tripes ! Il tient de son père, le bien nommé Grandgousier, car son premier cri fut : « A boire ! ».

La petite enfance de Gargantua se passe dans le monde paysan, à Chinon, et est marquée par des épisodes rustiques et franchement scatologiques : le meilleur moyen de se « torcher le cul » étant l'utilisation d'un oiseau bien duveté !

Il suit les préceptes des théologiens ou sorbonagres, ainsi appelés dans la première édition, qui représentent les sophistes, l'éducation moyenâgeuse,          la « barbarie » médiévale. Son premier maître se nomme Thubal Holopherne. Dans les chapitres XX et XXI, Rabelais développe les effets de cette éducation désastreuse et lui oppose une pédagogie humaniste, délivrée par son maître, Ponocrates, signifiant le laborieux.

 

 

La critique est rétrospective, car les préceptes humanistes se sont déjà propagés : l'imprimerie, Erasme, la découverte des textes anciens  ont permis l'émergence d'une nouvelle façon d'éduquer.

Le corps et l'âme se trouvent réunis, l'élève montre une soif (!) illimitée de savoir, de connaître, de pratiquer, de créer, de croire. Gargantua perd ses aspects de folklore populaire pour prendre toute sa mesure symbolique. Il est l'homme nouveau de la Renaissance, le géant rompu à tous les arts, toutes les activités physiques et intellectuelles.

 

 

La guerre entre Gargantua et Picrochole

 

Picrochole incarne le souverain autoritaire, colérique et arbitraire, obsédé par ses conquêtes, ses rêves de gloire, impulsif qui croit le premier récit venu et ne vit que pour la vengeance.

Gargantua et son père, Grandgousier proposent une image parfaitement opposée : le temps n'est plus aux conquêtes, seul le bon droit peut assurer la victoire. Un souverain sage (François Ier) doit accorder son pardon aux vaincus afin d'éviter de nouvelles guerres, il est le garant d'une stabilité entre les peuples. Il est aussi le modéré, celui qui sait tempérer ses passions et écouter sa raison.

Frère Jean des Entommeures est une  création originale de Rabelais : un moine guerrier, bagarreur qui met tout son cœur et ses poings à servir les intérêts de son maître ! C'est l'amour de l'action qui guide ce personnage, et montre ainsi l'intérêt d'allier la pensée et l'engagement concret.

 

 

L'utopie de l'abbaye de Thélème

 

Bâtie à l'intention de Frère Jean, Thélème signifie « volonté libre ». Cette abbaye n'a pas de mur extérieur, ni d'horloge, elle accueille les jeunes gens des deux sexes, qui apprennent les différents arts, les langues, et reçoivent une éducation fidèle aux valeurs de l'humanisme : l'honneur, la tolérance, la courtoisie.

 

 

L'architecture est celle de la Renaissance : « en figure hexagone, haute de six étages », « cent fois plus magnifique que n'est Bonnivet, ni Chambord, ni Chantilly. » Les matériaux précieux, les pierreries, les peintures et tapisseries, la nature ordonnée sous la forme de vergers, de jardins, la présence d'une chapelle dans les 9332 chambres, le souci de l'hygiène, des parfums, de l'eau de rose sont autant d'éléments fondamentaux de l'univers utopique qui nous rappellent que l'abbaye de Thélème est autant un modèle parfait de la philosophie du courant humaniste, que l'incarnation de la dénonciation moqueuse des insuffisances de l'époque de Rabelais.

 

 

Une liberté règne dans cette abbaye : le libre arbitre

Les peux monastiques sont absents.

Inexistence du vœu d’obéissance. Mais cela est paradoxale par rapport à la seule loi énoncée : fais ce que tu voudras

Vœux de chasteté totalement absents. Thélème prépare au mariage et non à la vie pour Dieu

Le vœu de pauvreté n’est pas respecté. Les moines se sont comportent comme de véritables courtisans.

La prières n’apparaît pas dans les activités

 

Critique du monde monacale mais surtout essai sur ce qu’est la liberté humaine. Pour Rabelais l’homme a penchant naturel à faire le bien. Mais lorsque des règles sont établies il cherche à les transgresser. Critique de l’organisation sociale.

Le monde devrait être ainsi fait.

Un véritable souci d’éducation, preuve que l’humanisme est bien présent dans la vie des moines de Thélème.

Les thélémites ressentent un vrai souci de faire le bien.

On peut insister sur le fait que l’égalité homme femme est présente dans l’abbaye : l’instruction intellectuelle est la même pour tous, l’excellence caractérise toute personne.

Mais la répartition des activités reste traditionnelle. L’amour courtois est développé.

 

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