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En quoi « Une vie » de Maupassant décline-t-il ?

Publié le 18/09/2010

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maupassant

Une vie est le premier roman de Maupassant, il le publia au 19 ème siècle à l'apogée du mouvement naturaliste et selon lui : « vivre c’est souffrir «. Il nous le démontre clairement avec ce roman qui présente la vie d’une jeune fille qui a presque toutes les dispositions pour être heureuse et cependant elle devra affronter une vie dur et pleine de chagrins. Mais en quoi ce roman arrive t'il a faire passer Jeanne d'une vie heureuse à malheureuse ? Quel est le déclin de ce livre ? Pour répondre à cela nous étudierons tout d'abord le déclin des saisons et du paysages, puis nous observerons les diverses désillusions de Jeanne pour terminer par le déclin personnages.

 

    La description du paysage et des saisons prend une grande place dans « Une vie «. En effet, ils sont le symbole du temps qui passe et influencent les sentiments de Jeanne. Au commencement du livre, nous   sommes le printemps. Nous le découvrons plus précisément dans le chapitre 2. Pour Jeanne, le printemps symbolise le bonheur, l'amour et l'appel de la nature. C'est d'ailleurs a cette période qu'elle rencontre julien. Maupassant nous décrit ensuite l'été, comme le printemps il symbolise le bonheur. La début du roman nous laisse alors penser à une vie heureuse. Mais vient l'automne et l'hiver, l'automne est la période de la découverte de la réalité. Julien dévoile sa véritable personnalité et Jeanne découvre l'existence de sa vie monotone : "Alors plus rien à faire, aujourd'hui, ni demain, ni jamais. Elle sentait tout cela vaguement à une certaine désillusion, à un affaissement de ses rêves". Et pour finir, l'hiver symbolise les moments de plus grand désespoir. Il évoque les souffrances de Jeanne et l'on trouve de plus en plus de descriptions hivernales à mesure qu'on progresse dans le roman. Les saisons sont alors un moyen pour Maupassant de faire passer son roman du côté positif vers le côté négatif grâce a ses descriptions et son vocabulaire. En effet le bonheur et l'amour finissent en tristesse et en solitude, le temps magnifique devient une pluie et un froid hivernale..

Le déclin du roman se fait alors par les saisons et le paysage

 

     Outre les descriptions des paysages, les désillusions sont également les éléments qui sont à l'origine du déclin de ce roman. En effet toute l’existence de Jeanne est traversée par une suite continue de déceptions : Lorsqu’elle sort du couvent, pleine d’espoir, sa vie lui apparaît radieuse, pleine de promesses et de bonheur. Cependant, lentement toutes ses illusions s'effondrent l’une après l’autre. Comme tout d'abord celle de l'amour, elle tombe amoureuse d’un homme dans lequel elle met tous ses espoirs d’une vie remplie de bonheur ; elle se marie avec lui sans le connaître vraiment, il la viole  et bientôt elle découvre qu’il la trahi avec sa sœur de lait Rosalie. Elle comprend au fil du roman que la fidélité entre les couples n’existe pas et donc la vision idyllique qu’elle a de l’amour et du mariage s’écroule pour toujours. Après cette première déception, s'en suit celle des parents, Jeanne est encore au lit malade quand elle découvre que son père aussi trahissait sa mère avec sa bonne et que la baronne en était consciente. Elle doit se faire une raison : l’amour éternel et la fidélité entre les couples n’existe pas et elle doit se resigner à cette triste constatation. Par la suite, à la mort de sa mère, elle éprouvera une douleur encore plus grande quand, en ouvrant un de ses tiroirs, elle découvrira que la baronne aussi avait eu un amant. Ici encore, l'espoir d'une vie parfaite s'effondre au fil du livre. 

 

    Après les désillusions, « Une vie « présente aussi d'autre personnages évoluant vers le négatif et la plupart du temps, vers la mort. En effet celle ci est omniprésente dans cette œuvre et Jeanne assiste peu à peu au dépeuplement de son univers. Ainsi, toute les personnes de son entourage on un destin tragique. (Mis à part Rosalie qui, finalement, ressemble un peu à Jeanne). Il reste toujours cette part d'illusion, prenons pour exemple Julien, jeune aristocrate séduisant et élégant qui partage avec la famille de Jeanne l’appartenance à un milieu commun, la noblesse. Cependant son comportement, sous les dehors respectueux des convenances, est en réalité celui d’un stratagème. Le roman laissera paraître au fil des pages que cette homme incarne beaucoup plus de défauts que de qualités. Il finira par mourir avec son amante, comme la plupart des autre personnages tel que les parents à Jeanne ou l'époux de Rosalie. D'autre protagoniste ne meurt pas mais sombre dans la pauvreté tel que Paul. Maupassant fait également évoluer des personnages jugés secondaire, les Abbé : Le gentil et tolérant Abbé Picot laisse place au violent et intolérant Abbé Tolbiac. Alors, chaque personnes dans « Une vie «, subit une fin tragique ou malheureuse alors qu'elles avait tout pour être heureuse, car d'après Maupassant, nous ne pouvons pas être heureux.

 

Une vie est alors un roman de déclin par ses descriptions des saisons et des paysages qui se dégradent au cour de l'intrigue, par ses désillusions qui laissent place à de grandes déceptions mais également par le destin tragique des personnages qui finissent par mourir ou être malheureux..

Car d'après Maupassant, nous ne pouvons pas être heureux. C'est d'une théorie bien particulière qu'il tire cette idée : la théorie de Schopenhauer.

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