En suite de quoi, faisant réflexion sur ce que je
Publié le 22/10/2012
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«
Quatrième partie 131
véritablement plus parfaite que je n'etais, et
même qui eût en soi toutes les perfections
dont je pouvais avoir quelque idée, c'est
à-dire, pour m'expliquer en un mot, qui fût
Dieu.
A quoi j'ajoutai que, puisque je con
naissais quelques perfections que je n'avais
point, je n'étais pas le seul être qui existât
(j'userai, ~'il vous plaît, ici librement des
mots de l'Ecole), mais qu'il fallait de nécessité
qu'il y en eût quelque autre plus parfait, du
quel je dépendisse, et duquel j'eusse acquis
tout ce que j'avais : car si j'eusse été seul et
indépendant de tout autre, en sorte que
j'eusse eu de moi-même tout ce peu que je
participais de l'être parfait, j'eusse pu avoir
de moi par même raison tout le surplus que
je connaissais me manquer, et ainsi être moi
même infini, éternel, immuable, tout connais
sant, tout-puissant, et enfin avoir toutes les
perfections que je pouvais remarquer être en
Dieu.
Car, suivant les raisonnements que je
viens de faire, pour connaître la nature de
Dieu autant que la mienne en était capable, je
n'avais qu'à considérer, de toutes les choses
dont je trouvais en moi quelque idée, si
c'était perfection ou non de les posséder, et
j'étais assuré qu'aucune de celles qui mar
quaient quelque imperfection n'était en lui,
mais que toutes les autres y étaient.
Comme
je voyais que le doute, l'inconstance, la tris
tesse, et choses semblables, n'y pouvaient
être, vu que j'eusse été moi-même bien aise
d'en être exempt.
Puis outre cela j'avais des.
»
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