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espèce (biologie).

Publié le 21/04/2013

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biologie
espèce (biologie). 1 PRÉSENTATION espèce (biologie), élément de base de la classification des êtres vivants. La discipline scientifique qui a trait à la classification des espèces est la systématique. 2 HISTORIQUE DE LA NOTION D'ESPÈCE La notion d'espèce est à l'origine un concept empirique qui se traduit par le langage : quelle que soit la société considérée, les divers animaux et plantes reçoivent des noms différents, qui leur sont spécifiques. Mais ce sont Platon et Aristote, dans l'Antiquité, qui les premiers évoquent la notion d'espèce « typologique «. Selon eux, une espèce représente une forme idéale, et les variations individuelles ne sont que l'expression d'une imperfection. Jusqu'au XIXe siècle, le créationnisme (doctrine selon laquelle toutes les formes de vie ont été mises en place lors de la Création divine du monde) défend une conception fixiste de l'espèce : une espèce donnée est considérée comme immuable. Les naturalistes définissent alors les espèces vivantes selon leur taille, leur forme et leur comportement. À la fin du XVIIe siècle et pendant la première moitié du XVIIIe, John Ray puis Georges Buffon proposent de classer les espèces non plus selon des critères morphologiques, mais selon des critères dits mixiologiques : les espèces sont différenciées non seulement par leur forme, mais aussi et surtout par l'impossibilité qu'ont les individus de chacune des espèces de pouvoir se reproduire entre eux de façon naturelle. Les lions et les tigres, par exemple, peuvent produire des tigrons par reproduction artificielle (hybridation), mais ils ne se reproduisent pas naturellement entre eux : ce sont donc des espèces différentes. Par ailleurs, les produits de telles hybridations entre espèces différentes sont stériles (ils ne peuvent eux-mêmes avoir une descendance). C'est Carl von Linné qui, à partir de 1735 (avec les éditions successives de son ouvrage Systema Naturae, le Sytème de la nature), pose les bases du système de classification encore en vigueur actuellement. La théorie de l'évolution de Charles Darwin (parue en 1859 sous le titre De l'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle), apporte à la notion d'espèce une dimension qui pose aux biologistes actuels d'importants problèmes d'individualisation. En effet, cette théorie repose sur le fait qu'une espèce peut évoluer, par le biais des phénomènes adaptatifs, vers la formation de nouvelles espèces. Ce processus, la spéciation, étant extrêmement lent, l'évolution d'une espèce crée l'apparition de sousespèces intermédiaires, chacune adaptée au milieu qui l'environne. Entre deux espèces, il existe donc un continuum de sous-espèces très proches. La notion d'espèce étant dès lors envisagée comme un ensemble continu, à quel moment peut-on dire que deux espèces sont différentes ? Par ailleurs, il est difficile d'appliquer les notions de différences entre espèces à une période géologique ou à une vaste aire géographique. En effet, une caractéristique différenciant deux espèces perd sa validité dans l'espace et dans le temps géologique, car la morphologie, le comportement et l'habitat de l'espèce évoluent constamment. 3 DÉFINITION ACTUELLE D'UNE ESPÈCE Une espèce se définit par deux critères : elle regroupe des individus très proches (mais pas forcément identiques) du point de vue de la morphologie, de l'habitat et du mode de vie et, second point, les membres d'une même espèce peuvent se reproduire entre eux, leur descendance étant féconde (on dit qu'ils sont interféconds) -- alors que les membres de deux espèces différentes peuvent au mieux produire des hybrides stériles. 4 LES SOUS-ESPÈCES Au sein d'une même espèce animale ou végétale, on trouve parfois des groupes d'individus, certes interféconds, mais présentant d'importantes différences, en particulier morphologiques : c'est ainsi que se définissent les sous-espèces, souvent appelées races chez les animaux domestiques et variétés chez les végétaux. Les chiens, par exemple, varient énormément en taille, couleur, longueur du pelage, caractère, etc. Ils constituent les différentes races d'une seule et même espèce, celle des « chiens «. Il en va de même pour les chats, qui font tous partie de l'espèce « chat «. Toutes les races de chiens, comme toutes les races de chats, peuvent être croisées entre elles, et donner des descendants qui peuvent eux aussi se reproduire. Chez l'homme, il n'existe pas de sous-espèces ; la génétique du XXe siècle a démontré la non-validité du concept de races humaines. En effet, les variantes de gènes dans les populations humaines ne permettent pas de classer les hommes en groupes homogènes. Les anciennes « races « (Blanc, Noir, Jaune, Rouge) étaient fondées sur la couleur de la peau et certains traits morphologiques : ceux-ci s'avèrent cependant trop variables d'un individu à l'autre (y compris à l'intérieur d'un même groupe culturel) pour servir de critères stables. Par ailleurs, l'utilisation d'autres critères, comme les groupes sanguins par exemple, loin d'affiner le classement, crée de nouveaux groupes humains totalement différents. Et cela est vrai pour tous les gènes qui présentent des variations chez l'espèce humaine : chaque variante est distribuée différemment au sein des populations (et dessine des groupes humains différents). 5 DÉNOMINATION D'UNE ESPÈCE Chaque espèce possède un nom scientifique, reconnu de façon internationale. Toujours écrit en italique, il est obligatoirement composé de deux mots latins ou latinisés : c'est la nomenclature binominale, mise au point par Carl von Linné à la fin du XVIIIe siècle. Dans ce système, le premier mot est le nom de genre, et le second, souvent descriptif ou géographique, caractérise l'espèce. Par exemple, la pâquerette a été baptisée Bellis perennis (perennis, « durable «), l'ours blanc Ursus maritimus (« maritime «) et l'ours noir d'Amérique du Nord Ursus americanus (« américain «). Pour désigner les sous-espèces d'une même espèce, un troisième qualificatif est ajouté. Par exemple, le tigre de Sibérie et le tigre du Bengale, qui sont deux races de l'espèce tigre, portent les noms de, respectivement, Panthera tigris altaica et Panthera tigris tigris. 6 REGROUPEMENT DES ESPÈCES : LES GENRES Les espèces proches, présentant un certain nombre de caractéristiques communes mais non interfécondes, sont classées en genres. Ainsi, le lion (Panthera leo), le tigre (Panthera tigris), le léopard (Panthera pardus) et le jaguar (Panthera onca), qui forment quatre espèces différentes, sont tous des grands félins de morphologie, de patrimoine génétique et de comportement proches. On les classe dans le même genre : Panthera. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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