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Etude De La Fable De La Fontaine "le Singe Et Le Léopard"

Publié le 05/12/2010

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fable

ETUDE DU SINGE ET DU LEOPARD 

 Le singe est présenté par La Fontaine avec une diversité de l’esprit. Il joue sur la multiplicité des sons. Le léopard est présenté par un courtisan dur roi qui profite de sa beauté pour plaire au roi (v4-5, v10). La beauté est éphémère et l’on finit par s’en lasser ; ici, le léopard profite de son atout physique pour plaire mais les gens se lassent tout de même. V10-11 : « partant chacun le vit. Mais ce fut bientôt fait. Bientôt chacun sortit «. 

 On connaît les personnages par le portrait qui est fait d’eux. Le léopard parle peu avec seul et unique argument : son apparence. Tous les adjectifs sont déclinés, s’épurent et se répètent. Le conteur donne peu de place au singe par le nombre de vers et par leur position. Les deux personnages s’opposent par le discours. 

 Le léopard est sujet du verbe mourir et cod du verbe voir. Il n’existe que parce qu’il est vu, « mon mérite et ma gloire «, « un manchon de ma peau « et se préoccupe de l’idée que l’on a de lui v5. Tout est du côté de la vue, de l’apparence, du paraître et non pas du côté de l’être. Il veut être vu et reconnu. En conséquence, il est du côté de la passivité. La beauté qu’il met en avant est sans vie réelle et c’est la raison pour laquelle on s’en lasse. Son discours est construit, rhétorique avec des connecteurs logiques « tant elle est bigarrée «… mais en même temps, il est monocorde voir monotone. On est du côté de la pauvreté d’arguments = lassitude. Le discours montre qu’il a des valeurs aristocratiques avec la grandeur du Roi v5, mélange des valeurs aristocratiques et de la reprise du Cid de Corneille, son « mérite « et sa « gloire « ne sont plus que réduites au regard du roi. Après la Fronde, le mérite et la gloire sont des thèmes codifiés qui renvoient le grand seigneur à un simple courtisan. 

 Le singe est dans la diversité, dans la variété. Inventivité = vers longs et fréquents. Variété par le nombre d’arguments. Rythme endiablé : « ! « + Phrases longues coupées (v21). Preuve de la multiplicité des gestes du singe. Alors que le léopard est passif, le singe est en action permanente et variée (verbes d’action). Malgré la grandeur de l’un et le côté charlatan et populaire de l’autre, c’est le singe qui va être le plus plaisant. 

 En conclusion, la morale dont La Fontaine nous fait part est universelle. L’être humain est attiré par la diversité et l’auteur critique le pouvoir des apparences. L’ennui naît de la monotonie et de l’uniformité. Renouvellement constant. La fontaine dit de ses fables que c’est « une comédie aux cent actes divers «. Cette leçon de sagesse est de dire qu’il ne faut pas se fier aux apparences. La valeur d’un homme réside donc dans l’activité et non dans la passivité. L’activité de l’esprit relève de la virtuosité.

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