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Explications Méditations Métaphysiques de Descartes

Publié le 21/12/2011

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descartes

Dans les deux premiers paragraphes, on voit l’émergence du sujet. La recherche première est celle de la vérité. Au cours de cette recherche, de manière accidentelle, surgit la question du sujet. Philosophie du sujet qui apparaît au sein d’une philo de vérité. Dans cette première méditation, on voit que quelque chose que Descartes éprouve : sentiment de devoir. Pour fonder la connaissance, il va mettre en place un processus de déconstruction Il prend de la distance et détruit. Sujet grammatical : « je » : ambigu car il parle de Descartes (description de son expérience intellectuelle) mais « je » plus générale, qui a une valeur pour les autres. Derrière ce Je particulier, il y a un Je plus général qui renvoie à l’expérience de chacun. Il cherche une expérience valable pour chacun d’entre nous. Il est un représentant de tous ceux qui recherchent la vérité. Je comme sujet de l’entreprise et objet de cette entreprise : le sujet de la connaissance devient l’objet de la connaissance. (Épistémologie) Problème du dédoublement du sujet : possibilité d’une auto-illusion et plus généralement de l’illusion dans les méditations métaphysiques (tout n’est-il pas régi  par une illusion ?) Dans la vie quotidienne, cette question du rapport à soi ne se pose pas. Il y a une évidence d’un certain nombre de données sensibles. Descartes, implicitement, dit que cette expérience est une mise en parenthèse de la vie normale et qui permet de découvrir comment la vie normale est structurée dans cette opposition. Si je me posais la question d’une continuelle illusion, je ne pourrais rien faire. La vie normale s’appuie sur le présupposé de confiance. Dans la vie de tous les jours, je fais une évidence à tout ce qui relève de l’incarnation. Mode automatique de l’existence d’adhésion au sensible. La réflexivité ralentit tout. Le problème du doute est que c’est une puissance d’annulation. La vie normale a une certaine cadence, et le doute va poser un certain ralentissement à cette existence : réfléchir est nuisible à l’action. (Bergson : notre vie est une vie d’action. J’ai besoin d’agir de manière habituelle voire automatique, sinon tout se ferait très lentement.) La majeure partie de notre existence se fait de manière acquise. L’individu est un système d’habitudes. Descartes veut détruire ce système en s’interrogeant sur ce qui est de l’ordre de l’évidence. Le rapport au réel n’est plus un rapport d’adhésion spontané mais un rapport de distanciation. Descartes va donc interroger les critères qui permettent d’attester la réalité de quelque chose. Descartes met en valeur dans le troisième paragraphe que certaines évidences sont contestables car la distinction entre réel et imaginaire n’est pas toujours clairement définie (cas du rêve). [Psychanalyse de Freud : la somatisation (idée que certaines souffrances psychiques du sujet associée au pouvoir de l’inconscient peuvent mener à certaines maladies.) Freud va travailler en France sur des hystériques (se plaignent de douleur très forte dans les bras et les jambes) alors qu’il n’y a aucune raison physiologique de cette douleur. Il émet l’hypothèse comme quoi la source de cette douleur sont engendrés par un disfonctionnement psychique : le pouvoir du psychisme est tel qu’il peut créer de véritables douleurs physiques.  Freud va regarder comment un neurologue (Charcot) prouve qu’en hypnotisant ces patientes, elles ne souffrent plus (mise en parenthèse de leur propre psychisme) -> la source du problème est donc bien psychique. L’hypnose n’est pas un principe de guérison, donc Freud va s’atteler à la recherche de ces problèmes : le refoulement de désirs. Freud va apporter une réponse simple : il suffit de faire réussir à parler les patientes de leurs problèmes (principes de la psychanalyse) = orienter la parole du patient afin de cerner la source de leurs problèmes.] Ce qui apparaît chez Descartes c’est la distinction entre le réel et l’imaginaire (sommeil et réel). Il montre à quel point l’illusion est récurrente. Hypothèse tacite de Descartes : Un rêve généralisé et finalement, il va arriver à la conclusion qu’il n’est pas évident de prouver que dans la veille, je me trouve dans une illusion. Dans la vie éveillée, c’est un rêve plus élaboré. Plus à même de me tromper.  On voit ici que ce qui était le lieu d’une évidence (données sensibles, incarnation) disparaît. Le doute se généralise encore un peu plus.  Dans l’attitude spéculative, nous sommes dans une mise en distance, y compris dans celle de notre propre corps. Il y a un procédé de désincarnation qui va s’affirmer au fur et à mesure du reste du texte. Notre rapport à nous-mêmes devient une question, alors qu’au départ, seule la question du savoir était posée. Généralisation du questionnement qui atteint même le sujet. Il rejoint ainsi les questions de Saint-augustin (« Je suis pour moi-même une question »). Ce parallèle avec St-augustin, qui va dire que la pensée est le seul sentiment d’existence, est donc justifié (La cité de Dieu) Qu’est ce qui peut m’assurer que j’existe vraiment ? Rapport à l’étonnement (Aristote) : est ce qui nous révèle aux vertus philosophiques. Quand je suis étonné, je ne suis plus dans un rapport d’évidence mais dans le questionnement. L’enfant est un être philosophique. Cet étonnement est d’une certaine manière la définition que rien ne va de soi. Il y a chez l’enfant cette distance critique qui s’amenuise et ainsi accepter comme une évidence ce qui nous entoure. C’est le moment où on passe du questionnement aux habitudes, préjugés… qui ont de confortables le fait de ne pas se poser de questions. Il y a chez Descartes, le sujet de la puissance philosophique de l’étonnement. L’étonnement est plus sensible. Même si Descartes est idéaliste (intellectuel) il admet certains affects comme l’étonnement. Nous sommes presque dans l’idée qu’il y a un rêve généralisé et que l’H serait dans une certaine illusion, sans pour autant être capable de la voir. Il cherche via les vérités mathématiques (les plus abstraites, moins soumises à l’expérience sensible) afin de se raccrocher à quelque chose de vrai. Ces évidences ne semblent pas pouvoir être soupçonnés de fausseté. Il va se formuler à lui-même une objection. Descartes fait apparaître Dieu, source de vérités incontestables. Il ose affirmer que Dieu l’aurait trompé, qu’il va renommer « Malin Génie » afin de ne pas être censuré. Fiction méthodologique pour généraliser absolument le principe de l’illusion. Il n’y aurait aucune vérité qui échappe à l’illusion. Nous sommes dans un monde fictif.  D’une manière moins fictionnelle, ce procédé d’illusion généralisée se retrouve dans un grand nombre d’idéologies politique et religieux. Il radicalise cette illusion avec le Malin Génie. Processus qui a une grande efficacité politique et morale. Le Malin Génie trompe l’individu. Si on accepte cette hypothèse radicale, on arrive à ce moment de l’illusion totale : doute hyperbolique. On n’a rien à quoi se raccrocher, le sujet se trouve dans une impasse (=aporie). Il n’apparaît aucune solution au sujet. Le  sujet est déposséder de toutes valeurs. Comment sortir de ce doute hyperbolique ? Doute hyperbolique car radical (touche la racine : le point de stabilité de l’individu) si ce point s’effondre, il n’existe plus aucune certitude. Approfondissement du doute, dans un premier temps il s’applique aux données sensibles puis on en vient à douter de la raison elle-même. Là où le doute est le plus radical c’est lorsque le sujet se demande s’il ne se trompe pas dans ses certitudes.

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