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Exposé sur la place Gutenberg à Strasbourg, France.

Publié le 29/10/2011

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Exposé : La Place Gutenberg - Strasbourg

 

 

La place Gutenberg est l'un des plus anciens centres économiques et administratifs de la Strasbourg. On y trouve la chambre de commerce, bel exemple d'architecture renaissance ainsi que la statue de Gutenberg.

Le monument est situé à la terminaison de la rue des Grandes-Arcades. Jean Gensfleich zum Gutenberg est né à Mayence vers 1399. Des ennuis de justice l’oblige à quitter sa ville natale. Il arrive à Strasbourg en 1434 et s’établit comme orfèvre et graveur. Il se forme notamment à la ciselure et à la maîtrise des alliages. Il perfectionne l’imprimerie en mettant au point les caractères typographiques de métal mobiles. L’invention qui l’a rendu célèbre est un nouveau type d’imprimerie, à base de 25 caractères en plomb et d’une presse à bras équipée d’un châssis à vis. A la suite de démêlés avec ses créanciers, la presse est saisie en 1440. Gutenberg quitte Strasbourg en 1444. Il remonte son atelier à Mayence. Ce dernier est de nouveau saisi en 1454. Gutenberg meurt en 1468. L'œuvre majeure de Gutenberg est l’édition de la fameuse bible en latin \"à 42 lignes\"A la fin du XVe siècle, l’imprimerie connaît un formidable essor à Strasbourg, profitant de plusieurs facteurs : le tout nouveau commerce du papier, les progrès de la métallurgie, le développement de l’illustration par la gravure sur bois et l’intense vie religieuse et intellectuelle en Alsace. En 1480, Strasbourg compte une dizaine d’ateliers d’imprimeurs. A la Montagne-Verte, il ne reste aujourd’hui aucun vestige du lieu qu’habita Gutenberg. En 1530, le magistrat de la ville ordonna sa destruction, craignant que l’ennemi put s’y fortifier aux portes de la ville.

Cette statue a été réalisée en 1840 par David d'Angers. D'une auteur de 3,31 m, Gutenberg est représenté debout, sur un piédestal de grès rouge, tenant dans ses mains un feuillet de la Bible qu’il vient d’imprimer avec une presse placée sur sa gauche. Sur cette feuille sont placés quelques mots de la Genèse « Et la Lumière fut ».Les quatre faces de son piédestal portent des bas-reliefs en bronze représentant les plus grands hommes de l’humanité dont la gloire est directement liée à l’invention de l’imprimerie. La machine tel un objet culturel se trouve systématiquement au centre des panneaux. Chaque plaque est dédiée à une partie du Monde et à ses plus illustres représentants : L'Europe avec Descartes, Bacon, Boerhaave, Shakespeare, Corneille, Molière, Racine, Voltaire, Buffon, Durer, Milton, Cimarosa, Poussin, Calderone, Camoëns, Puget, Luther, Leibniz, Kant, Copernic, Goethe, Schiller, Hegel, Richter, Klopstock, Erasme, Rousseau, Lessing, Volta, Galilée, Newton, Watt, Papin et Raphaël ; L'Asie avec William Jones, Anquetil Duperron, le sultan Mahmoud, un Turc, un empereur chinois, et le philosophe indien Rammonhun-Roy ; L'Afrique avec Wilberforce et Clarkson ; L'Amérique avec Franklin, Washington, Lafayette, Jefferson, ainsi que tous les signataires de l'acte d'Indépendance des États-Unis.

Selon une recherche récente, Gutenberg faisant face à la tour nord de la cathédrale qui apparaît comme le symbole du catholicisme romain, semble tendre et exhiber à cette dernière les mots : « Et la lumière fut ». Il s'agirait alors d'une référence au roman de Victor Hugo, Notre Dame de Paris, auteur admiré par David d'Angers. La scène la plus directement incarnée dans la statue est celle durant laquelle le personnage de Frollo converse avec deux érudits tout en désignant du doigts un livre et de l'autre la cathédrale en remarquant « Ceci tuera cela » ; c'est à dire qu'un pouvoir (la presse imprimée : la démocratie) supplantera l'autre (l'Église : la théocratie).

 

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