Devoir de Philosophie

Extrait du chapitre 11, concernant le passage « le baron prit la direction […..] que jamais » (page 146) - Une Vie De Maupassant

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

maupassant
Lecture analytique Extrait du chapitre 11, concernant le passage « le baron prit la direction […..] que jamais » (page 146) I) Paul, éternel enfant adoré 1)Une relation mère-fils fusionnelle Jeanne adore son enfant, et ne veut pas qu'on lui fasse de mal, ni même être séparé de lui ne serait-ce que quelques heures. En effet, on retrouve les expressions « ne le fatigue pas » ; « elle rôdait, inquiète, près de la chambre aux leçons », ou encore « Tu n'as pas froid aux pieds » ; « Tu n'as pas mal à la tête, Poulet ? » ; « ne le fais pas tant parler, tu vas lui fatiguer la gorge ». De plus, Paul ne contredit jamais sa mère, leur relation étant tellement fusionnelle qu'il acquiesce tout ce qu'elle dit : « - Tu ne me reprocheras jamais de t'avoir trop aimé, n'est-ce pas ? -Non, maman. -Tu me le jures ? -Oui, maman. - Tu veux rester ici, n'est-ce pas ? » -Oui, maman. ». Dans ce passage, l'auteur insiste sur le « n'est-ce pas », prononcé à deux reprises par la mère, comme pour inciter son fils à ne pas la contredire. Les trois « maman » prononcés quant à eux par Paul, montre en quelque sorte la « soumission » du fils vis-à-vis de sa mère. En effet, cet autre passage montre aussi cela : « elle cacha sa figure dans ses mains, poussant des sanglots précipités, et elle balbutiait dans ses larmes [.....]. Et, sans trop comprendre ce qu'on allait faire de lui, Poulet, à son tour, se mit à larmoyer ». 2)Paul, un enfant chéri Paul est un enfant chéri, adoré, adulé par sa mère, qui l'aime plus que tout. En effet, elle ne supporte pas qu'on lui fasse de mal, comme le prouve cette citation « Ne le fatigue pas ». Le surnom de Paul, «Poulet », prouve également l'attachement de la mère à son fils. Ce surnom a peut-être un rapport avec le fait que ce soit une mère poule. Jeanne dispose même de la vie de Paul comme le prouve cette phrase du baron : « Jeanne, tu n'as pas le droit de disposer de cette vie ». L'enfant est chéri par sa mère mais également par deux femmes qu'il considère comme ses deux autres mères : « ses trois mères, l'embrassant, le câlinant, l'encouragèrent. ». Enfin les points de suspension marquent un rythme saccadé, dû au fait que Jeanne pleure pour son fils. 3)Paul, encore considéré comme un petit enfant Paul a quinze ans mais est néanmoins considéré comme un petit enfant. En effet, « il atteignait quinze ans ; et l'échelle du salon marquait un mètre cinquante-huit ». Sa petite taille peut expliquer le fait qu'il soit encore considérer comme un « gamin ». De plus, il effectue des activités qui ne sont pas vraiment de son $age, comme le jardinage. Enfin, l'auteur dresse un portrait moral dévalorisant en utilisant le procédé de l'énumération : « il restait enfant d'esprit, ignorant, niais, étouffé ». II)Un dialogue argumentatif décisif Le thème de ce dialogue argumentatif intervient de suite, opposant la mère et le baron. Celui-ci parle d'envoyer Paul au collège, ce qui ne plaît pas du tout à la mère, préférant garder son enfant auprès d'elle le plus longtemps possible. Le baron soumet alors ses arguments, disant que c'est pour son éducation, pour qu'il ne devienne pas ignorant et pour qu'il n'aille pas se plaindre à sa mère dans quelques années, lui reprochant d'avoir été trop égoïste. Ce sujet met Jeanne dans tous ses états : « Le baron parla du collège ; et Jeanne aussitôt se mit à sangloter [.....] Qu'a-t-il besoin de tant savoir ? Nous en ferons un homme des champs [.....] Que répondras-tu s'il vient te dire, lorsqu'il aura vingt-cinq ans : je ne suis rien, je ne sais rien par ta faute, par la faute de ton égoïsme maternel ». En conclusion, il y a beaucoup de dialogue, et on remarque que les arguments avancés par le baron sont plus ambitieux pour l'avenir de l'enfant.

Liens utiles