fécondité, taux de.

fécondité, taux de. fécondité, taux de, résultat quantitatif du nombre de naissances annuelles par rapport à une population féminine en âge de procréer. En démographie, on distingue plusieurs indicateurs liés à la fécondité d'une population. Le taux global de fécondité, ou taux de fécondité générale, est le rapport du nombre d'enfants nés vivants sur une année à la population de femmes fécondes, c'est-à-dire les femmes en âge de procréer (par convention, entre 15 et 49 ans). Ce taux s'avère peu significatif, car il varie en fonction de la composition des âges d'une population à l'autre et de plusieurs autres types de fluctuations démographiques qui empêchent d'apprécier exactement le taux de renouvellement d'une population. Les démographes ont donc choisi de calculer le taux de fécondité par tranche d'âge. L'indice synthétique de fécondité, appelé parfois l'indicateur conjoncturel de fécondité, indique le nombre moyen d'enfants que mettrait au monde chaque femme pendant sa vie féconde, dont le comportement procréateur serait, à chaque âge, égal à celui observé durant l'année considérée. Cet indice théorique reflète le comportement de la société, et non la fécondité biologique de la femme. Actuellement, à l'échelle mondiale, cet indice dépasse 3,5 p. 1 000 enfants par femme, mais les écarts sont importants selon les continents (calculés p. 1 000 enfants par femme) : 5,8 en Afrique (avec des indices supérieurs à 7 en Côte d'Ivoire, en Éthiopie et même 8,3 au Rwanda), 3,8 en Asie, 3,1 en Amérique latine, 2 en Amérique du Nord, 1,8 en Europe. Le renouvellement des générations exige, dans les pays industrialisés, un indice synthétique de fécondité proche de 2,1 enfants par femme, si l'on prend en compte la mortalité féminine. La baisse de la fécondité est un phénomène mondial et accuse une ampleur considérable depuis une trentaine d'années. Mais les causes de cette évolution varient selon les deux grands groupes de pays. Dans les pays industrialisés, la fécondité, après la baisse des années soixante-dix, s'est stabilisée à un niveau très bas. Cette situation s'explique par des changements de comportements liés notamment à la diminution et à l'instabilité des mariages, au développement de l'emploi féminin et à la généralisation de la contraception. Dans les pays en voie de développement, l'évolution de la fécondité varie selon le statut de la femme. Dans un certain nombre de pays, les progrès de la scolarisation féminine, les politiques de limitation des naissances et le développement économique ont entraîné une baisse très sensible de la fécondité. En revanche, dans les pays où la religion et les traditions patriarcales sont défavorables au statut de la femme, la baisse de la fécondité ne s'est pas encore produite. La baisse de la fécondité est donc, outre un indicateur démographique, un révélateur de l'amélioration de la condition féminine. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.