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Fénelon

Publié le 23/08/2006

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François de Salignac de la Mothe Né en : 1651 Mort en : 1715 Famille : Né au château de Salignac dans le Périgord, François de Salignac de la Mothe-Fénelon appartient à une famille de très haute et vieille noblesse. Études : Il commence ses études à Cahors, puis vient à Paris au collège du Plessis. Il entre au séminaire de Saint-Sulpice. Directeur de conscience En 1675, Fénelon est ordonné prêtre. En 1678, il est nommé supérieur des « Nouvelles Catholiques «, jeunes filles protestantes nouvellement converties au catholicisme. De 1685 à 1687, il est chargé de la surveillance des protestants de la région de Saintonge soumis en apparence au catholicisme après la révocation de l'édit de Nantes. Il s'acquitte de cette tâche avec douceur et adresse. Il se lie avec le duc de Beauvilliers, père de huit filles, pour lequel il compose le Traité sur l'éducation des filles. Précepteur En 1689, le duc de Beauvilliers qui est gouverneur des petits-fils du roi, recommande Fénelon pour le poste de précepteur du duc de Bourgogne, héritier du trône. Malgré le caractère difficile de l'enfant, Fénelon donne toute satisfaction au roi qui le nomme en 1695 archevêque de Cambrai. Une bonne partie de l'œuvre de Fénelon de cette époque a été d'abord composée pour l'instruction du jeune prince : Fables, Dialogues des morts, Télémaque. Le quiétisme Un théologien espagnol, Molinos, répand à cette époque une doctrine qu'on appelle le quiétisme. Cette doctrine, condamnée par le pape en 1687, est relayée en France par une jeune veuve, M"'* Guyon. Le but recherché est de se mettre en contact étroit avec Dieu en faisant le vide autour de soi dans une totale passivité (quiétisme vient du latin quietus : « tranquille «). Ce mysticisme, qui s'appuie sur

la toute-puissance de Dieu, considère les manifestations extérieures de la religion comme inutiles (prière, sacrements, bonnes œuvres...). Fénelon est séduit par cet amour de Dieu complètement épuré. Il fait connaître le quiétisme à Mme de Maintenon qui se montre enthousiaste. En 1693, Fénelon est reçu à l'Académie. Bossuet s'attaque alors vivement au quiétisme et obtient une nouvelle condamnation en 1694-1695. Mme Guyon est emprisonnée. Fénelon publie quelques ouvrages en faveur du quiétisme qui lui valent d'être exilé dans son évêché en 1697. Le pape condamne définitivement la doctrine en 1699. La disgrâce La publication du Télémaque en 1699 fait scandale : les hardiesses sont considérées comme des satires. Le roi lui retire sa pension et son titre de précepteur. Exilé dans son archevêché, il poursuit ses réflexions sur les problèmes de gouvernement. Il connaît quelques démêlés avec la censure. Il conserve la confiance du duc de Bourgogne, son ancien élève, mais celui-ci meurt en 1712 et ne montera jamais sur le trône. Ses derniers espoirs s'envolent. Il propose un programme d'action à l'Académie française, déchirée par la querelle des Anciens et des Modernes. Il meurt en 1715. Œuvres 1687 : Traité de l'éducation des filles. 1690 : Fables. 1692 : Dialogues des morts, imités de l'auteur grec Lucien, dialogues entre des personnages célèbres de la mythologie ou de l'histoire antique et moderne qui se rencontrent après leur mort. 1699 : Télémaque, roman racontant les aventures du fils d'Ulysse. 1711 : Tables de Chaulnes, plan de gouvernement pour redresser le royaume. 1714 : Lettre à l'Académie.

 

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