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Ferdinand Ier

Publié le 22/02/2012

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Empereur d'Autriche, roi de Hongrie, né à Vienne, mort à Prague (1793-1875). Ferdinand, surnommé plus tard le Bon, était le fils de l'empereur François II (puis François Ier) et de Marie-Thérèse de Naples-Sicile, tous deux petits-enfants de l'impératrice Marie-Thérèse. La mère de Marie-Thérèse de Naples-Sicile et le père de l'empereur étaient frère et soeur, de même que la mère de l'empereur et le père de Marie-Thérèse de Naples-Sicile. Ferdinand était de santé précaire et épileptique de surcroît. Il ne connut toutefois la vérité sur son état qu'en 1830. De ses deux éducateurs, le baron Franz Maria Carnea-Steffaneo et le baron Eerberg, le premier était le plus énergique. Il réussit à améliorer l'état de santé du prince héritier à tel point qu'il vécut jusqu'à l'âge de quatre-vingt-deux ans, et parvint à lui inspirer, en dépit des insuffisances de sa nature, une conception naturelle de la dignité de sa fonction, qui lui permit, à la mort de son père le 2 mars 1835, de monter sur le trône sans rencontrer d'objections. Indécis, mais néanmoins capable de tenir un journal intime et de manifester son antipathie (envers Frans Grillparzer), il se contentait de signer les actes qu'on lui présentait, mais conservait néanmoins une certaine forme d'humour à froid et apparaissait, aux yeux des visiteurs étrangers, plus bizarre que risible (comtesse Anna Bernstorff). Lorsqu'on veillait à ce qu'il ne parlât pas trop, il parvenait même à faire bonne impression, ainsi, en 1835, sur l'ambassadeur de Russie 0Hov. Un Conseil d'Etat, auquel appartenaient ses oncles, l'archiduc Franz Karl et l'archiduc Louis, le prince Metternich et le comte Kolowrat, exerçait une sorte de tutelle discrète, son père ayant décidé, contre l'avis de Metternich et afin de ne pas porter atteinte au droit de légitimité, que son fils lui succéderait sur le trône. L'épouse du second fils de François Ier, l'archiduchesse Sophie, qui dès le début convoitait la couronne pour son fils aîné François-Joseph, devint par conséquent l'ennemie résolue de ce «régiment de vieillards ». Aidée de la femme de Ferdinand, Maria Anna de Sardaigne, qu'il avait épousée le 12 février 1831, elle s'efforça d'obtenir la dissolution rapide de cette tutelle. La résistance de Metternich ne fut vaincue qu'en 1848. En mai et octobre de cette année, Ferdinand dut quitter sa capitale et abdiqua finalement le 2 décem bre 1848 à Olmütz en faveur de son neveu François-Joseph. Il se retira à Prague, où il se livra à son penchant pour les sciences héraldiques et technologiques, ainsi qu'a l'étude de la musique et des langues — il parlait couramment le français et le hongrois — cependant que sa bonté lui valut l'estime générale. Il mourut le 29 juin 1875.

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