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Feydeau, Georges.

Publié le 14/05/2013

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Feydeau, Georges. 1 PRÉSENTATION Feydeau, Georges (1862-1921), auteur dramatique français qui a excellé dans l'art renouvelé du vaudeville. 2 UN GOÛT PRÉCOCE POUR LE THÉÂTRE Né à Paris, issu d'un milieu artistique, Georges Feydeau est voué dès l'enfance à une carrière théâtrale. Son père, Ernest Feydeau (1821-1873), descendant d'une vieille famille noble, ami de Gustave Flaubert et de Théophile Gautier, est un écrivain célèbre. Georges Feydeau qui entreprend d'écrire des pièces dès l'âge de sept ans, abandonne tôt ses études pour se consacrer au théâtre ; d'abord comme acteur (il excelle dans les personnages du théâtre classique), puis comme auteur de monologues, qu'il récite dans des représentations privées ou qu'interprètent des acteurs célèbres, comme régisseur (au théâtre la Renaissance entre 1884 et 1886), et comme critique dramatique. En 1882, il fait représenter sa première pièce, Par la fenêtre, au casino de Rosendaël. Ses pièces suivantes, excepté Tailleur pour dame (1886), n'obtiennent aucun succès, au point qu'il envisage de renoncer à l'écriture. 3 LA GLOIRE ET LE RENOUVEAU Mais en 1892, le triomphe coup sur coup de trois de ses pièces, Monsieur chasse !, Champignol malgré lui et le Système Ribadier, relance sa carrière d'auteur dramatique. Ses vaudevilles en trois actes, parmi lesquels Un fil à la patte (1894), le Dindon (1896), la Dame de chez Maxim (1899, plus de mille représentations), La main passe (1904), la Puce à l'oreille (1907) et Occupe-toi d'Amélie (1908), sont traduits et joués à l'époque dans toute l'Europe. Rompant avec une forme d'écriture bien rodée, il opte ensuite pour la farce en un acte, avec Feu la mère de Madame (1908), inspirée sans doute de son expérience conjugale douloureuse (il se sépare de son épouse Marianne Carolus-Duran l'année suivante), tout comme On purge Bébé (1910), Mais n'te promène donc pas toute nue ! (1911), Léonie est en avance (1911) et Hortense a dit : « J' m'en fous ! «. En 1919, atteint de troubles psychiques dus à la syphilis, il est admis dans une maison de santé de Rueil, où il meurt deux ans plus tard ; une foule immense assiste à ses funérailles. 4 UN SEIGNEUR DES BOULEVARDS Feydeau renouvelle le genre du vaudeville, qui, sans lui, aurait peut-être disparu. Il reconnaît s'être inspiré d'Eugène Labiche pour les personnages, de Meilhac et Halévy pour les dialogues et d'Alfred Hennequin pour la construction des intrigues. Homme de théâtre complet, il met lui-même en scène ses pièces avec un grand souci de précision, surveillant les représentations en province, repérant lui-même les acteurs de talent comme Madame Armande Cassive, son interprète préférée (la Môme Crevette de la Dame de chez Maxim), ou Raimu. Ses immenses succès lui procurent une fortune considérable, vite dilapidée en raison des fastes de son train de vie mondain et de sa passion pour le jeu. 5 UN COMIQUE INFERNAL Ses premières pièces en trois actes, comiques et légères, laissent progressivement place à des farces en un acte, toujours désopilantes mais de plus en plus cruelles, se transformant à leur tour en de véritables satires de l'enfer conjugal et des pesanteurs bourgeoises. Analyste ironique de l'univers petit-bourgeois, Georges Feydeau met en scène toute une typologie de personnages (nouveaux riches, cocottes repenties, épouses encanaillées) empêtrés dans leurs vices (la couardise, la cupidité, la suffisance). Souvent fondées sur un quiproquo initial, ses pièces fourmillent de péripéties burlesques et de rebondissements imprévus. Les personnages, pris dans la logique de leur destin, sont emportés dans un tourbillon qui ne leur laisse aucun repos. Feydeau lui-même considérait ses comédies comme « des tragédies à l'envers «. 6 L'« AMUSEUR « PASSÉ À LA POSTÉRITÉ Considéré en son temps comme un « amuseur «, Georges Feydeau jouit alors d'une grande popularité. Entre les deux guerres, ses pièces sont toujours jouées et donnent lieu à nombreuses adaptations cinématographiques. Avec l'inscription au répertoire de la Comédie-Française de Feu la mère de Madame, en 1941, puis la reprise par la Compagnie Renaud-Barrault d'Occupe-toi d'Amélie en 1948, Feydeau entre définitivement dans l'histoire du théâtre. Nombre de ses pièces, comme le Dindon ou la Dame de chez Maxim, sont aujourd'hui considérées comme des classiques. Il est l'un des auteurs français les plus joués dans le monde. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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