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Fiche de lecture : Le liseur de Bernard SCHLINK

Publié le 03/04/2011

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1) Biographie de l’auteur : Bernard Schlink, écrivain allemand, est né en 1944 à Bielefeld en Allemagne. Il a grandi à Heidelberg et Berlin entouré de son père pasteur et professeur d’université, de sa mère originaire de Suisse et ancienne étudiante de son père ainsi que de son frère et ses deux sœurs. Il fait des études de droit à Berlin. Il enseignera à l’Université Yeshiva de New York, puis à Bonn et à Francfort. Il siège actuellement depuis treize ans en qualité de juge à la Cour constitutionnelle du land de Rhénanie-Westphalie et est professeur d’histoire du droit public. Bernard Schlink a toujours voulu écrire mais ce n’est qu’en 1996 qu’il se décide à publier son premier roman : le liseur qui le propulsera à 53 ans sur le devant de la scène (il fut vendu a plusieurs milliers d’exemplaires à travers le monde) Il publiera par la suite plusieurs autres romans parmi lesquels une trilogie de polar dont il a terminé le troisième volet en 2003. 2) Bibliographie : -« Le liseur « - Éditions Gallimard 1996 -« Brouillard sur Mannheim « avec Walter Popp - Gallimard 1997 (Série noire no 2479) -première aventure du détective Gerhard Selb. -« Un hiver à Mannheim « - Gallimard 2000 (Série noire no 2582) - seconde aventure du détective Selb. -« Amours en fuite « - Nouvelles (7) - Éditions Gallimard 2001 (2000 pour l’édition originale) -« Le nœud gordien « - Gallimard 2001 (Série noire no 2623) -« La fin de Selb « - Gallimard 2003 (Série noire no 2684) - troisième aventure de Selb. -« La circoncision «- Gallimard 2003 -« Le retour «- Gallimard 2007 -« Le week-end « – Gallimard 2008 3) Résumé du livre : Le Liseur est un livre divisé en trois parties distinctes dans un premier temps nous découvrons Michaël, jeune lycéen de 15 ans qui va au détour d’une rue rencontrer Hanna, une employée de la compagnie des tramways de 35 ans qui lui portera secours et dont il tombera éperdument amoureux. Cette première partie nous fait le récit de leur liaison, durant laquelle le jeune homme passe de longues heures à lire des histoires à sa maîtresse avant que celle-ci ne disparaisse mystérieusement sans laisser de traces. Dans la seconde partie, Michaël a grandi, et est à présent étudiant en droit .Il assiste au procès de 5 surveillantes d’un camp de travail durant la seconde guerre mondiale. Parmi celles-ci, il reconnait Hanna qui est accusée d’avoir envoyé à la mort des dizaines de femmes. A ce moment du roman on apprend également le lourd secret d’Hanna qui la ronge depuis de longues années. Dans la troisième partie, le narrateur nous explique comment il a construit sa vie à la suite du procès, comment aussi le souvenir d’Hanna ne l’a jamais quitté (il ira même jusqu’au Strutof afin de mieux comprendre l’univers des camps). Le roman se termine sur le suicide d’Hanna. 4) Thèmes abordés : La découverte de l’amour, l’adolescence, la lecture, la violence, les répercussions de la guerre 39-45 sur les allemands, le génocide juif, l’analphabétisme, la culpabilité 5) Extrait choisi : (p66-67) « Notre seule bagarre eut lieu à Amorbach. Je m'étais réveillé tôt, m'étais habillé tout doucement et m'étais faufilé hors de la chambre. Je voulais monter le petit déjeuner et aussi voir si je pouvais trouver un fleuriste ouvert pour rapporter une rose à Hanna. Je laissai un mot sur la table de nuit: Bonjour, je rapporte le petit déjeuner, je reviens de suite, ou des mots semblables. Quand je revins, elle était debout dans la chambre, tremblant de colère et le visage pâli. -Comment as-tu pu t'en aller ainsi? Je déposai le plateau du petit déjeuner et tentai de la prendre dans mes bras. -Hanna. -Ne me touche pas! Elle tenait la mince ceinture de cuir quelle portait d'habitude sur sa robe; elle fit un pas en arrière et m'en frappa le visage. Ma lèvre éclata et je sentis le goût du sang. Ca ne me fit pas mal. J'étais horrifié. Elle leva à nouveau le bras. Mais elle ne me frappa pas. Elle laissa son bras retomber, jeta la ceinture à terre, et éclata en larmes. […] -On prend le petit déjeuner? Elle me lâcha. -Mon Dieu, l'enfant! Regarde-toi! Elle alla chercher une serviette mouillée et me nettoya la bouche et le menton. -Et ta chemise qui est couverte de sang! Elle enleva ma chemise et mon pantalon et nous fîmes l'amour. -Qu'est-ce qui s'est passé? Pourquoi étais-tu si fâchée? Nous étions couchés côte à côte, si rassasiés et heureux que je pensais que tout allait s'expliquer à présent. -Qu'est-ce qui s'est passé, qu'est-ce qui s'est passé? Tu poses toujours des questions idiotes! C'est que tu ne peux pas t'en aller comme ça. -Mais j'ai laissé un mot... -Un mot? Je me rassis. Le mot n'était plus sur la table de nuit où je l'avais laissé.« J’ai choisi ce passage car il montre bien que la relation qui unissait Hanna et Michaël avait des hauts et des bas, de plus c’est à ce moment là que j’ai commencé à avoir des doutes sur le secret d’Hanna. (Le fait que cette dernière n’ai pas vu ou pu lire le mot éveilla en moi quelques soupçons). 6) Impressions personnelles : J’ai beaucoup aimé ce roman, le suspense est maintenu par l’auteur tout au long du livre (la mystérieuse disparition d’Hanna, son secret (son analphabétisme), le résultat du procès, le suicide inattendue…). Le livre est très facile et rapide à lire ; l’auteur a un style fluide et efficace. J’ai bien apprécié sa façon d’aborder le sujet des camps de la 2nd guerre mondiale ; il nous l’a présenté sous l’angle des bourreaux (en choisissant Hanna pour héroïne) ce qui est plutôt inhabituel, cela m’a également permis d’apprendre des choses sur cette période de l’histoire qui ne m’attire pourtant pas spécialement. Dans ce livre l’auteur nous dévoile aussi le coté humain de la monstruosité : Hanna a beau avoir envoyé des centaines de femmes à la mort, on garde toujours un peu d’empathie pour elle car nous l’avons connue à travers sa relation avec Michaël. L’auteur aborde aussi très bien le thème de la culpabilité (comment Michaël a-t-il pu aimer Hanna alors que celle-ci avait commis les pires atrocités ?) Les seuls passages qui m’ont déplut sont les monologues intérieur du narrateur. Les enchainements de questions répétitives qu'il se pose sont parfois difficiles à suivre et n’apportent à mon sens pas énormément à l’histoire. Pour conclure, c’est un livre que je recommanderais et qui aborde très bien les thèmes de l’amour et la culpabilité.   

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« la ronge depuis de longues années.Dans la troisième partie, le narrateur nous explique comment il a construit sa vie à la suite du procès, commentaussi le souvenir d'Hanna ne l'a jamais quitté (il ira même jusqu'au Strutof afin de mieux comprendre l'univers descamps).

Le roman se termine sur le suicide d'Hanna.4) Thèmes abordés :La découverte de l'amour, l'adolescence, la lecture, la violence, les répercussions de la guerre 39-45 sur lesallemands, le génocide juif, l'analphabétisme, la culpabilité5) Extrait choisi : (p66-67)« Notre seule bagarre eut lieu à Amorbach.

Je m'étais réveillé tôt, m'étais habillé tout doucement et m'étais faufiléhors de la chambre.

Je voulais monter le petit déjeuner et aussi voir si je pouvais trouver un fleuriste ouvert pourrapporter une rose à Hanna.

Je laissai un mot sur la table de nuit: Bonjour, je rapporte le petit déjeuner, je reviensde suite, ou des mots semblables.

Quand je revins, elle était debout dans la chambre, tremblant de colère et levisage pâli.

-Comment as-tu pu t'en aller ainsi? Je déposai le plateau du petit déjeuner et tentai de la prendre dansmes bras.

-Hanna.

-Ne me touche pas! Elle tenait la mince ceinture de cuir quelle portait d'habitude sur sa robe; ellefit un pas en arrière et m'en frappa le visage.

Ma lèvre éclata et je sentis le goût du sang.

Ca ne me fit pas mal.J'étais horrifié.

Elle leva à nouveau le bras.

Mais elle ne me frappa pas.

Elle laissa son bras retomber, jeta la ceintureà terre, et éclata en larmes.

[…] -On prend le petit déjeuner? Elle me lâcha.

-Mon Dieu, l'enfant! Regarde-toi! Ellealla chercher une serviette mouillée et me nettoya la bouche et le menton.

-Et ta chemise qui est couverte desang! Elle enleva ma chemise et mon pantalon et nous fîmes l'amour.

-Qu'est-ce qui s'est passé? Pourquoi étais-tusi fâchée? Nous étions couchés côte à côte, si rassasiés et heureux que je pensais que tout allait s'expliquer àprésent. -Qu'est-ce qui s'est passé, qu'est-ce qui s'est passé? Tu poses toujours des questions idiotes! C'est que tu ne peuxpas t'en aller comme ça.

-Mais j'ai laissé un mot...

-Un mot? Je me rassis.

Le mot n'était plus sur la table de nuit oùje l'avais laissé.»J'ai choisi ce passage car il montre bien que la relation qui unissait Hanna et Michaël avait des hauts et des bas, deplus c'est à ce moment là que j'ai commencé à avoir des doutes sur le secret d'Hanna.

(Le fait que cette dernièren'ai pas vu ou pu lire le mot éveilla en moi quelques soupçons).6) Impressions personnelles :J'ai beaucoup aimé ce roman, le suspense est maintenu par l'auteur tout au long du livre (la mystérieuse disparitiond'Hanna, son secret (son analphabétisme), le résultat du procès, le suicide inattendue…).

Le livre est très facile etrapide à lire ; l'auteur a un style fluide et efficace.

J'ai bien apprécié sa façon d'aborder le sujet des camps de la 2ndguerre mondiale ; il nous l'a présenté sous l'angle des bourreaux (en choisissant Hanna pour héroïne) ce qui estplutôt inhabituel, cela m'a également permis d'apprendre des choses sur cette période de l'histoire qui ne m'attirepourtant pas spécialement.Dans ce livre l'auteur nous dévoile aussi le coté humain de la monstruosité : Hanna a beau avoir envoyé descentaines de femmes à la mort, on garde toujours un peu d'empathie pour elle car nous l'avons connue à travers sarelation avec Michaël.

L'auteur aborde aussi très bien le thème de la culpabilité (comment Michaël a-t-il pu aimerHanna alors que celle-ci avait commis les pires atrocités ?)Les seuls passages qui m'ont déplut sont les monologues intérieur du narrateur.

Les enchainements de questionsrépétitives qu'il se pose sont parfois difficiles à suivre et n'apportent à mon sens pas énormément à l'histoire.Pour conclure, c'est un livre que je recommanderais et qui aborde très bien les thèmes de l'amour et la culpabilité.. »

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