Devoir de Philosophie

Fiche de lecture le rouge et le noir

Publié le 26/04/2013

Extrait du document

lecture
Introduction Stendhal, de son vrai nom Marie-Henri Beyle, naît à Grenoble en 1783. C'est un représentant du roman français aux coté de Balzac, Hugo, Flaubert et Zola. Il appartient au Réalisme et au Romantisme. Il est réputé pour la finesse d'analyse des sentiments de ses personnages. En 1796, il entre à l'école centrale de Grenoble. Très vite il abandonne ses études et entre dans l'armée de Napoléon. Il participera aux guerres de la Révolution et de l'Empire. Ses années d'apprentissage auront une grande influence sur le personnage de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir ( sous titré «Chronique de 1830« ), son oeuvre majeure. Ce roman a été publié en 1830 par l'édition Livre de Poche. Il participe ensuite aux guerres napoléoniennes. Il écrit plusieurs oeuvres autour de l'Italie ainsi que De l'amour (1822). C'est toujours un peu lui que l'on retrouve chez ses personnages principaux. En 1830 il est nommé consul à Trieste puis à Civitavecchia. Il entreprend d'écrire Lucien Leuwen (1834) qu'il ne terminera pas. Son dernier chef d'oeuvre, La Chartreuse de Parme est publié en 1839. Il meurt en 1842 par une attaque d'apoplexie. Résumé L'action se passe à Verrières(Jura). Julien Sorel a dix-neuf ans. C'est le fils d'un charpentier. Mais Julien, ambitieux, rêve de gloire et s'évade dans la littérature. Grâce à l'abbé Chélan, qui lui a enseigné le latin, Julien est engagé par Mr de Rénal, le maire de la ville en tant que précepteur pour ses enfants. Il est alors très apprécié de Mme de Rénal et devient son amant. Julien rêve d'accéder, plus tard, au pouvoir social par le Rouge de l'uniforme ou par le Noir du clergé, de l'église.Puis il quitte Verrières et se rend au séminaire de Besançon. Il est reçu par l'abbé Pirard, lel' directeur du séminaire. Il y passe des moments pénibles jusqu'à ce que l'abbé Pirard lui propose de devenir le secrétaire du Marquis de la Mole. Julien quitte le séminaire, puis rend une dernière visite durant la nuit à Mme de Rénal. Il doit l'abandonner à l'aube et s'enfuir sous les coups de fusil de son mari. Il part pour Paris afin de prendre ses fonctions auprès du Marquis de la Mole. Il fait la connaissance de Mathilde de la Mole, la fille du marquis. Après une première impression négative, Mathilde commence a s'éprendre de lui. C'est le rang social de celle-ci qui le pousse à accepter cette liaison. Mathilde lui donne un rendez-vous nocturne dans sa chambre et se livre à lui. Puis quelques jours après, lui avoue qu'elle ne l'aime plus et qu'elle s'était trompée . Julien entreprend donc de séduire la Maréchale, Madame de Fervacques. Mathilde, rendue jalouse, se rend compte qu'elle est amoureuse de Julien. Elle lui avoue qu'elle est enceinte et fait part à son père de son projet de mariage avec Julien.Alors qu'ils sont sur le point de s'épouser, le Marquis de la Mole reçoit une lettre de Madame de Rénal dénonçant l'ambition et l'immoralité de son ancien amant. Julien, sous l'emprise de la colère, se rend à Verrières, entre dans l'église, en pleine messe, où se trouve Mme de Rênal et tire sur elle sans toutefois la tuer. Il est arrêté, jugé et condamné à mort. Mme de Rênal vient le voir de plus en plus souvent en prison. Julien se rend compte qu'il n'a jamais cesser de l'aimer, ce qui fait souffrir Mathilde. Il refuse de faire appel et meurt dignement sur l'échafaud. Mme de Rênal meurt trois jours plus tard. La structure du roman Le roman se construit autour du personnage de Julien Sorel. Nous suivons son ascension sociale. Julien au début a presque 19 ans et il meurt à 23 ans. Les événements sont présentés essentiellement de façon chronologique. Des épisodes de longues durées sont alternés avec d'autres plus rapides ; chap.3 à 5 : trois jours ; chap.6 : quelques heures ; chap.7 : quatre ou cinq mois ; chap.8 à 11 environ trois mois... Des ellipses narrative sont présentes (au séminaire), ainsi que des accélérations (lors du retour de Julien à Verrières, les deux coups de pistolet dans l'église). On trouve aussi des pauses (la description de la ville de Verrières, la négociation entre M. de Rênal et le père de Julien). Les thèmes et enjeux du livre L'auteur s'inspire de sa vie ainsi que des sujets d'actualité de son époque pour écrire ses romans. Cette oeuvre s'inspire en particulier de l'affaire Berthet. On y retrouve des analyses politiques, sociales et psychologiques ainsi que l'emprise de la religion. Stendhal y décrit la rigidité de la société sous la Restauration, ainsi que la différence entre les classes sociales. L'auteur utilise des détails inutils pour faire paraître le récit véritable. Les thèmes comme l'adultère, l'ambition, l'amour, l'emprisonnement, l'hypocrisie, la noblesse, l'orgueil, la passion, la séduction, la sensibilité. Julien est divisé entre le rouge de la carrière militaire et le noir de la carrière ecclésiastique. Le cadre, les lieux, l'atmosphère 1er : La nature; Julien cherche en la montagne, un lieu qui conviendra à sa méditation. la nature est un refuge, un lieu où méditer, réfléchir et se purifier; la nature pour Julien est un recule entre lui et les autres. Grâce à la nature il ne pense plus à sa situation et à ses problèmes, elle est une pause (chapitre X). 2eme : la prison; c'est le lieu où Julien se découvre tel qu'il est vraiment, il y trouve le bonheur. Il se sent vraiment libre, il peut exprimer ses réels sentiments sans les cacher avec les calculs sociaux. Il se rend compte qu'il a toujours aimé Mme de Rênal. 3ème : La bibliothèque de M. de Rênal; Julien s'y recueille pour lire et c'est aussi là qu'ils se rencontre souvent avec Mathilde, c'est ici qu'il a essayé de la tuer. La bibliothèque sert de cadre de confrontations décisives entre elle et Julien. (chap 2 livre 2 + Tentative de meurtre) Personnages Julien : Julien a de grands yeux noirs, des cheveux châtain foncé, faible en apparence mais a une grande force d'esprit, il est prudent, méfiant. Rêveur et romantique, il est très intelligent et connaît l'ancien testament et la latin par coeur. Il s'identifie à Napoléon. Le caractère de Julien Sorel change. Au début du roman Julien, battu par sa famille, est sensible, fragile et délicat. Mme de Rênal le prend pour une jeune fille déguisée au teint pâle. Il est hypocrite et plein d'orgueil, très ambitieux, il se sert des femmes pour monter dans la société. Il accède au bonheur seulement à la fin de sa vie, par le crime et la prison. Il pense, réfléchi et agit seulement par intérêt. Il calcule chacun de ses gestes. Mme Derville trouve à Julien l'air de penser toujours et de n'agir qu'avec politique, elle le caractérise de sournois. ( p 87 ). Mme de Rênal : C'est une grande femme, riche mais malheureuse, pleine de grâce, d'innocence et de vivacité. Elle est naïve, sensible, tendre, timide, chaleureuse, charmante, douce, raffinée et maternelle. Elle est très attachée à ses enfants. Elle peut être très audacieuse ( elle trompe son mari ) Mathilde de la Mole : Cette jeune femme savante est belle, extrêmement blonde, de beaux yeux. Elle est intelligente, noble, fière, pleine d'énergie, courageuse, orgueilleuse, méprisante et a le sens de l'honneur. Dans un premier temps elle se moque de Julien avec ses amis parce qu'il n'est pas noble, puis elle tombe amoureuse de lui. Mathilde lit en secret les livres de la bibliothèque de son père. Le style Le point de vue omniscient est adopté, cependant le narrateur utilise parfois les points de vue internes avec Julien et Mme de Rênal. L'auteur intervient pour commenter, porter des jugements, faire part de sa position politique, apporter un supplément d'information. Un registre soutenu est employé et les phrases sont particulièrement longues. Plusieurs figures de style sont utilisées ; la comparaison («Mme de Rênal pensait aux passions comme à la loterie: duperie certaine et bonheur cherché par des fous« P.433), la métaphore (« les terribles instruments de l'artillerie féminine« P.110), l'oxymore («un héros si pale et sombre«P.64), l'hyperbole («Elle l'aimait mille fois plus que la vie« P112) Conclusion C'est à la fois un roman d'apprentissage, psychologique, une comédie, une tragédie. Julien y voit les réalités sordides derrière les apparences brillantes. D'un côté on a la partie représentant la vérité et la peinture sociale de la société française de 1830, et de l'autre ce côté fictif, qui fait ressortir le génie de Stendhal, à vouloir, lier de façon si subtile deux extrêmes complètement opposés. Le lecteur découvre le monde par le personnage, et avec le personnage. - Le dénouement du roman ne m'a pas trop plu. Le personnage principal fini décapité et Mme de Rênal, un des personnages principaux meurt aussi. + J'ai bien aimé le coté amour d'adolescents entre Mme de Rênal et Julien. Leurs rencontres secrètes en cachette, leurs espérances et leurs craintes. Citation : -> Un roman : c'est un miroir qu'on promène le long d'un chemin. (I chap. XIII) -> Penser fait souffrir (I chap. XIX)

Liens utiles