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Fiche de lecture lL Peste Camus

Publié le 11/04/2013

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La Peste (1947) - Camus Le roman est divisé comme une tragédie en cinq actes. Il y a un narrateur interne qui se relève à la fin de la pièce. On se trouve en Algérie d'avril en 194* à Oran « une ville laide et ordinaire «. Dans l'incipit de la peste, le narrateur "'nous introduit dans la cité'" (cité: état civilisé) d'Oran, préfecture française de la côte algérienne. On remarque qu'il y a une saison mais pas de temps, pas de dates précises malgré le fait que c'est une chronique. C'est une ville moderne de commerce, ce qui est bien naturel car Oran a un port. Le narrateur nous apprend les loisirs comme le cinéma, les bains de mer, boule et les cercles. Les habitants sont perdus dans les habitudes. Le narrateur ne se présente pas. On ne découvre qu'à la fin qu'il s'agit du docteur Rieux lui-même! On remarque donc que l'Incipit est très prudent. Quelques indications sont fournies; la présentation reste une véritable énigme. Le but est donc d'éveiller la curiosité du lecteur et de nous laisser découvrir la complicité pour éveiller notre sens critique. On remarque qu'on a un narrateur qui pose problème car il ne nous dit pas quel rôle il joue. Le statut du narrateur est historien, un "travail" de témoignage et la rédaction d'une chronique, comme il nous l'explique vers la fin de l'Incipit. On peut parler d'un statut polyphonique car le narrateur se sert de toutes les informations qui sont dispensables afin de pouvoir rédiger une chronique exacte, objective et confidentielle.  Le dénouement amène l'espoir car la peste se retire mais cette disparition ne s'explique pas et par là maintient le doute quant à un éventuel retour du fléau. En ce qui concerne le récit, la solution aux problèmes est apportée puisque les habitants retrouvent (pour certains) leurs proches. La Peste est aussi une oeuvre engagée. En effet Albert Camus laisse deviner dans le texte ses idées antinazies et dénonce entre autres l'atrocité vécue par le peuple juif au cours de la Seconde Guerre mondiale. La maladie est une représentation allégorique du nazisme (surnommé alors peste brune). Les malades représentent la population juive et les victimes des nazis, tandis que Rieux et ses compères symbolisent la Résistance. Dans ce roman, il développe la nécessaire action individuelle et collective sous forme d'engagement qui, seule, peut justifier l'humanité écrasée par l'absurdité de sa condition. Il n'en attend pas une efficacité mais plutôt un surcroît de dignité. Rieux est véritablement un être humain parce qu'il n'a pas succombé au sortilège du renoncement. Critique du gvt, de la presse et de la religion. Personnages : Bernard Rieux : Il est le narrateur. Un médecin de trente-cinq ans. Il est un athée, il croit seulement à l'homme. Il est l'un des premiers à identifier les symptômes de la maladie, et devient un personnage central dans l'organisation sanitaire de la ville. A travers le journal du docteur Rieux, nous assistons à l'évolution tragique du mal et nous faisons la connaissance des autres personnages.  Il fait tout pour aider les gens. Il accepte aussi la mort de sa femme après tout qu'il a passé avec la peste. Jean Tarrou : C'est un homme qui cherche la calme interne. Il se trouve par hasard dans la ville. Il aide Rieux. Quand il était un enfant, il ne pouvait pas supporter le travail de son père comme un juge qui envoyait les hommes à la mort. Jean meurt de la peste. Jean Rambert : C'est un journaliste de Paris. Quand la peste arrive il veut s'évader parce qu'il y a son amie qui l'attend mais au moment qu'il pourrait s'évader, il reste pour aider Rieux et Tarrou (il se sent solidaire de la misère des autres). Joseph Grand : Un employé de mairie très attaché à ses tâches administratives qui cherche tout le temps les mots justes pour écrire (absurdité il n'a écrit que la première phrase de son livre). Joseph Cottard : semble avoir eu un passé difficile, mais qui trouve dans l'état de siège une occasion de se réconcilier avec la société. Il profite lâchement de la misère générale en faisant de la contrebande et du marché noir.  Le père Paneloux : appelle ses fidèles à méditer sur le sens de ce message envoyé par le ciel. Pour lui, la peste est à la fois une punition de Dieu et une occasion de se convertir, il évoque ce point de vue lors de son premier prêche. Dans le second prêche, on voit qu'il a été affecté par la mort d'un enfant, son discours est plus hésitant, il se sent plus solidaires des habitants.  Othon : Juge, son fils meurt de la Peste. Après sa quarantaine, il prend congé et aide Rieux au service de la quarantaine. Il finit par mourir également. Mercier : Directeur du service communal. Richard : Docteur connu dans la ville qui meurt vers la fin du récit. Mme Rieux : Mère du docteur Rieux. Elle est venue tenir la maison de son fils quand la femme de celui-ci est partie à la montagne pour se soigner. Mme Rieux : Épouse de Rieux. Elle part se faire soigner d'une grave maladie au début du roman. On apprend sa mort dans la cinquième partie M. Michel : Concierge de l'immeuble de Rieux, le premier cas recensé de La Peste Castel : Confrère de Rieux qui fit d'énormes progrès avec le vaccin contre la maladie. Résumé Première partie Oran, un jour d'avril 194. , le docteur Rieux découvre le cadavre d'un rat sur son palier. Le concierge, monsieur Michel, pense que ce sont des mauvais plaisants qui s'amusent à déposer ces cadavres de rats dans son immeuble. A midi, Rieux accompagne à la gare son épouse qui, malade, part se soigner dans une ville voisine. Quelques jours plus tard, une agence de presse annonce que plus de six mille rats ont été ramassés le jour même. L'angoisse s'accroît. Quelques personnes commencent à émettre quelques récriminations contre la municipalité. Puis, soudainement, le nombre de cadavres diminue, le rues retrouvent leur propreté, la ville se croit sauvée.Monsieur Michel, le concierge de l'immeuble de Rieux, tombe malade. Le docteur Rieux essaye de le soigner. Sa maladie s'aggrave rapidement. Rieux ne peut rien faire pour le sauver. Le concierge succombe à un mal violent et mystérieux.Rieux est sollicité par Grand, un employé de la mairie. Il vient d'empêcher un certain Cottard de se suicider. Les morts se multiplient. Rieux consulte ses confrères. Le vieux Castel, l'un d'eux, confirme ses soupçons : il s'agit bien de la peste. Après bien des réticences et des tracasseries administratives, Rieux parvient à ce que les autorités prennent conscience de l'épidémie et se décident à "fermer" la ville. Deuxième partie La ville s'installe peu à peu dans l'isolement. L'enfermement et la peur modifient les comportements collectifs et individuels : " la peste fut notre affaire à tous«, note le narrateur.Les habitants doivent composer avec l'isolement aussi bien à l'extérieur de la ville qu'à l'intérieur. Ils éprouvent des difficultés à communiquer avec leurs parents ou leurs amis qui sont à l'extérieur. Fin juin, Rambert, un journaliste parisien séparé de sa compagne, demande en vain l'appui de Rieux pour regagner Paris. Cottard, qui avait, en avril, pour des raisons inconnues tenté de se suicider, semble éprouver une malsaine satisfaction dans le malheur de ses concitoyens. Les habitants d'Oran tentent de compenser les difficultés de la séquestration, en s'abandonnant à des plaisirs matériels. Grand, employé de la mairie, se concentre sur l'écriture d'un livre dont il réécrit sans cesse la première phrase. Le père Paneloux fait du fléau l'instrument du châtiment divin et appelle ses fidèles à méditer sur cette punition adressée à des hommes privés de tout esprit de charité.Tarrou, fils d'un procureur et étranger à la ville, tient dans ses carnets sa propre chronique de l'épidémie. Lui ne croit qu'en l'homme. Il fait preuve d'un courage ordinaire et se met à disposition de Rieux pour organiser le service sanitaire. Rambert les rejoint. Troisième partie C'est l'été, la tension monte et l'épidémie redouble. Il y a tellement de victimes qu'il faut à la hâte les jeter dans la fosse commune, comme des animaux. La ville est obligée de réprimer des soulèvements et les pillages. Les habitants semblent résignés. Ils donnent l'impression d'avoir perdu leurs souvenirs et leur espoir. Ils n'ont plus d'illusion et se contentent d'attendre... Quatrième partie Cette partie se déroule de septembre à décembre. Rambert a eu l'opportunité de quitter la ville, mais il renonce à partir. Il est décidé à lutter jusqu'au bout aux côtés de Rieux et de Tarrou. L'agonie d'un jeune enfant, le fils du juge Othon et les souffrances qu'éprouve ce jeune innocent ébranlent Rieux et troublent les certitudes de l'abbé Paneloux. L'abbé se retranche dans la solitude de sa foi, et meurt sans avoir sollicité de médecin, en serrant fiévreusement contre lui un crucifix. Tarrou et Rieux, connaissent un moment de communion amicale en prenant un bain d'automne dans la mer. A Noël, Grand tombe malade et on le croit perdu. Mais, il guérit sous l'effet d'un nouveau sérum. Des rats, réapparaissent à nouveau, vivants. Cinquième partie C'est le mois de janvier et le fléau régresse. Il fait pourtant de dernières victimes : Othon, puis Tarrou qui meurt, serein au domicile de Rieux. Il confie ses carnets au docteur. Depuis que l'on a annoncé la régression du mal, l'attitude de Cottard a changé. Il est arrêté par la police après une crise de démenceUn télégramme arrive chez Rieux : sa femme est morte.A l'aube d'une belle matinée de février, les portes de la ville s'ouvrent enfin. Les habitants, libérés savourent mais ils n'oublient pas cette épreuve "qui les a confrontés à l'absurdité de leur existence et à la précarité de la condition humaine."On apprend l'identité du narrateur : C'est Rieux qui a voulu relater ces événements avec la plus grande objectivité possible. Il sait que le virus de la peste peut revenir un jour et appelle à la vigilance.Dans l'introduction Camus nous décrit le lieu d'action, Oran. Oran est une ville commune dans laquelle ne vivent que des personnes quotidiennes qui ne donnent aucun sens à leur vie. Tout à coup le médecin Rieux découvre des rats morts. Le nombre des cadavres augmente rapidement. D'un jour à l'autre les rats qui meurent disparaissent.Rapidement on a beaucoup de morts et les gens se rendent compte que la peste s'est déclarée. Le médecin Rieux, Tarrou, le père Paneloux et le journaliste Rambert aident les gens malades, mais chaque un de sa manière. Après un an les rats sortent de nouveau mais ils ne meurent pas et la peste disparaît mystérieusement comme elle est venue. L'analyse Camus montre l'absurdité avec les différents comportements en face du mal. Le mal et une chose qu'on peut ni comprendre ni expliquer. Le mal comme toute la vie est une chose qu'on ne peut pas changer. L'homme doit seulement croire à l'existence et vivre dans un monde absurde. Il doit accepter l'absurdité de la vie (le mal vient si on veut ou pas). L'action de l'homme et limitée. Dans ce cas-là l'homme est limité par la peste.L'absurdité et les différentes manières de la confronter sont les thèmes principaux de « La Peste «. Pour nous rendre l'état de l'absurdité plus fort Camus utilise un style monotone et impersonnel. Il fait usage d'une langue sèche et objective. Pour fortifier la tension de la langue utilisé est de l'objectivité, Camus attend jusqu'à la fin pour nous révéler qui est le narrateur. Le narrateur c'est le médecin Rieux.Rieux essaye de faire l'impossible pour sauver les autres habitants. Il croit seulement à l'homme et à ce qu'il fait.Il ne change jamais sa manière de vivre. Il ne juge pas ce qui se passe et ne demande pas pourquoi le malheur est arrivé. Il pense seulement à ses devoirs. Il se révolte jusqu'à la fin. Même quand sa femme meurt il ne change pas son comportement.Au contraire il y a Tarrou qui essaye de s'expliquer tout et qui pense en manière rationnelle. À la fin il est une victime de la peste.La religion est représentée par le père Paneton. Il n'accepte pas l'assistance de Rieux quand il meurt parce qu'il se dit qu'un prêtre ne peut pas consulter un médecin. La peste c'est une chose qui doit être acceptée. C'est un fléau de Dieu. Pour une raison inconnue. Seulement Dieu peut comprendre le mal.Mais quand le fils du juge Othon meurt Paneloux met en doute sa foi. Mais il se justifie avec la foi que peut-être on doit accepter les choses qu'on ne comprend pas. À la fin il meurt, mais on ne sait pas si c'est à cause de la peste. Ici on voit que Camus ne croyait pas en Dieu. Il fait mourir la religion avant que la peste soit finie.J'ai remarqué que dans la pièce les personnages qui meurent sont surtout ceux qui cherchent une réponse à la peste ou ne veulent accepter pas la condition dans laquelle ils se trouvent.Mais pourquoi alors le fils d'Othon meurt ?Je pense qu'avec cet événement Camus nous montre l'absurdité de la vie. On ne peut jamais savoir ce qu'il va se passer au futur. On est complètement conditionné par la situation dans laquelle on se trouve.Pourquoi Camus a-t-il choisi la peste comme malheur ?La peste est le mythe du mal, elle personnifie tout le mal de l'homme.Ici on pourrait aussi la considérer une métaphore pour le régime nationaliste sous Hitler. Comme on sait, Camus a participé à la résistance.Devant la peste tous les hommes sont pareils. Le seul chose qui est différent est le comportement de l'homme en face du malheur. Et je pense que c'est ça que Camus nous a voulu montrer- le destin individuel et pas le destin collectif. Pourquoi sinon il a raconté l'histoire de Cottard, un homme qui ne joue aucun rôle dans la pièce. La seule chose qui nous intéresse est son destin individuel.

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