PESTE (La) d'Albert Camus : Fiche de lecture
Publié le 18/11/2018
Extrait du document
♦ L’œuvre reçoit en 1947 le prix des Critiques. Pourtant, l’accueil des intellectuels est réservé, on reproche à Camus la forme même de la chronique qui s’en tient aux faits sans s’élever à la vue d’ensemble. On raille dans ce relativisme réaliste une morale de «croix-rouge», morale de l’action simple. Pour Sartre, Camus est coupable d’avoir confondu en une seule allégorie communisme et nazisme. Pourtant, pour ses lecteurs, le fléau de La Peste symbolise le Mal, qu'il soit d’origine naturelle, humaine ou historique. Le recours à l’allégorie, au symbole et à la personnification permettait à Camus de rendre son message plus prégnant. L’émotion et la foi en l’homme, souvent lyriques, confèrent à l’œuvre une force certaine.
PESTE (La)
Albert Camus. Roman, 1946.
La peste s’est abattue sur Oran, coupant la ville du reste du monde. Chronique réaliste d’une épidémie qui n’a pourtant jamais eu lieu, La Peste est aussi une réflexion philosophique sur le Mal — dont la maladie est ici une allégorie. La mort du père Paneloux, vaincu par le doute et le désespoir, désigne, face au problème de la souffrance, l’échec d’une pensée chrétienne trop dogmatique et intransigeante. En revanche, à travers la double effigie du docteur Rieux et de son ami Tarrou, qui se livrent de toute leur énergie à l’action humanitaire, s’esquisse la possibilité d’une morale profane efficace. Pourtant, si la maladie finit par reculer, vaincue par le sérum du docteur, la mort emporte tous ceux que Rieux a aimés — sa femme, Tarrou —, manifestant ainsi la permanence d’un destin de souffrance.
♦ La Peste marque une étape importante chez Camus (1913-1960): l’écrivain y affirme en effet la possibilité pour l’homme de ne pas demeurer «étranger» (L’Étranger) à la communauté des autres hommes et exalte les valeurs supérieures qu’il avait décrites dans L'Homme révolté. Dans La Chute, Camus reviendra sur cet humanisme trop complaisant en le caricaturant.
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L'œuvre reçoit en 1947 le prix des Cri
tiques.
Pourtant.
l'accueil des intellec
tuels est réservé, on reproche à Camus la
fonne même de la chronique qui s'en
tient aux faits sans s'élever à la vue d'en
semble.
On raille dans ce relativisme
réaliste une morale de •croix-rouge•,
morale de l'action simple.
Pour Sartre,
Camus est coupable d'avoir confondu en
une seule allégorie communisme et
nazisme.
Pourtant, pour ses l�eurs, le
fléau de La Peste symbolise le Mal, qu'il
soit d'origine naturelle.
humaine ou his
torique.
Le recours à l'allégorie, au sym
bole et à la personnification pennettait à
Camus de rendre son message plus pré
gnant.
L'émotion et la foi en l'homme,
souvent lyriques, confèrent à l'œuvre une
force certaine.
tomo NS• voir L4 ChWe.
t1\IDE , Emmanuel Mounier, Malraux.
Comus,
Son re, Bernano.o.
L 'E1poir des !Usupérés.
Le Seuil.
1953..
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