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Flaubert et le bovarysme

Publié le 15/09/2006

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flaubert

 

Gustave Flaubert est né le 12 décembre 1821 à l'hôtel Dieu de Rouen et il est mort d'une hémoragie cérébrale à son domicile. C'est un romancier ayant appartenu au réalisme. Il a abandonné ses études de droit pour se consacrer à la littérature. L'univers de la médecine aura une grande influence dans ses ouvrages. En 1846, son premier ouvrage est publié :  Madame Bovary dont nous allons étudié un extrait . Il a écrit par la suite, Salammbô en 1862, L'éducation Sentimentale en 1874 et La Tentation de Saint- Antoine en 1877. Madame Bovary est un ouvrage écrit en trois parties divisées en plusieurs chapitres. L'extrait que nous allons étudier appartient au chapitre cinq de la deuxième partie. Dans ce passage, Flaubert nous racconte la journée que M. et Mme Bovary, Homais et M.Léon ont passé à une demi-lieu de Yonville. Afin d'apprécier ce texte, nous envisagerons deux axes d'étude : l'écriture particulière de l'auteur et le Bovarysme. Ces deux orientations correspondent à la double intention de Flaubert dans son ouvrage : écrire d'une manière réaliste et pertinente et découvrir une conscience moderne du désir.

 

L'écriture particulière de Flaubert se manifeste premièrement dans une écriture réaliste. Tout d'abord, nous avons le reflet d'une vie réelle. En effet, la scène a lieu "un dimanche de février, une après-midi qu'il neigeait " et elle se passe " à une demi-lieue d'Yonville, dans une vallée". L'endroit existe donc, Flaubert ne l'a pas inventé mais s'en est inspiré pour l'écriture de son roman. Le déroulement de la scène est lui aussi réaliste puisqu'il s'agit d'une balade représentative de l'époque . En effet, les personnages vont voir " une filature de lin", Emma "donn[e] le bras" à Homais, et Justin a besoin d'un couteau, Charles "offr[e] le sien". Les enfants font partie du voyage , les personnages communiquent entre eux. Tous ces éléments reflètent un quotidien possible de l'époque. Une fois de plus , Flaubert s'est inspiré de la réalité pour l'écriture de son oeuvre .  Même si cette scène n'a jamais eu lieu, elle est très similaire à celles de l'époque et aurait pu se dérouler dans ces circonstances. De plus, nous avons des descriptions ciblées. En effet, pour rendre compte de la réalié, Flaubert veut avoir un regard objectif de celle-ci. Il ne veut pas exprimer son opinion par rapport à elle mais veut que le lecteur la comprenne en lisant son ouvrage. Les descriptions qu'il fait sont donc ciblées et ont pour rôle la communication entre lui et le lecteur à propos de cette réalité. Dans ce passage, il y a des descriptions physiques mais aussi des descriptions du paysage. l'endroit où se trouvent les personnages est un "long bâtiment quadrangulaire" qui "n'[est] pas achevé d'être bâti". Flaubert veut ici que le lecteur comprenne les tentatives de modernisation de l'époque. Quant aux personnages, seuls Léon et Charles sont décrits. Charles est décrit comme ayant un "dos tranquille" qui "[est] éreintant à voir". Léon, lui, est décrit comme ayant " un grand oeil bleu" ( ce qui est difficile à imaginer, de même que "l'oeil" unique de Léon) . Flaubert a ici voulu opposer Charles et Léon pour que le lecteur comprenne que ces personnages n'auront pas accès à un même avenir à cause de leurs différences.

 

L'écriture particulière de Flaubert se manifeste également par l'utilisation de différents discours. Tout d'abord, Flaubert utilise le discours indirect. En effet, dans toue la première partie du passage, Flaubert ne fait pas parler ses personnages. Il parle à eur place. Flaubert utilise le discours indirect parce que dans un roman il est plus fréquen d'utiliser ce type de discours. Et aussi parce que l'utlisation de ce discours permet au lecteur de s'imaginer la scène, puisqu'il ne sait pas quels mots exacts prononcent les personnages. Ca lui permet également de se mettre dans la peau du personnage, puisqu'il se demande comment il réagirait s'il était dans la même situation que lui. Le lecteur peut donc laisser parler son imagination grâce au discours indirect. Dans le passage étudié, l'auteur nous rapporte qu'Homais "expliqu[e] à la compagnie l'importance future de [l']établissement" dans lequel ils se trouvent , qu'il "supput[e] la force des planchers, l'épaisseur des murailles" et qu'il "regrett[e] beaucoup de n'avoir pas de canne métrique", mais il ne nous rédige pas textuellement les paroles dites par Homais. D'autre part, Flaubert utilise le discours direct. En effet, à peu près au milieu du passage, Flaubert utilise le discours direct pour faire parler Emma afin d'éviter que le lecteur comprenne mal son personnage puisqu'elle est l'héroïne du roman et que son rôle est très important . Seul le personnage d'Emma bénéficie de ce type de discours. Contrairement au discours indirect, le discours direct ne permet pas au lecteur de faire parler son imagination, mais il lui permet de se sentir investi dans le roman et de vivre la scène comme s'il était présent. Dans notre passage, lorsque Charles offre son couteau à Justin, Emma dit : - " Ah ! (se dit-elle), il porte un couteau dans sa poche comme un paysan ! ".

Grâce à l'utlisation du discours direct, le lecteur comprend qu'Emma fait un reproche à Charles, que ce qu'elle lui dit est négatif et qu'elle n'a pas une bonne image de son mari. Le lecteur ne peut donc pas mal interpréter ce qu'Emma ressent. Flaubert a non seulement la volonté d'écrire d'une manière réaliste et pertinente, mais il a également la volonté de montrer que le "trop de désir" peut parfois nuire.

 

Le bovarysme se manifeste premièrement dans la réaliré de l'ennui. Tout d'abord, Emma n'est pas satisfaite de ce qu'elle possède. En effet, elle ne donne pas le bras à son mari mais à Homais, elle est malheureuse que sont mari soit là. Lorsqu' "elle regard[e] le disque du soleil irradiant au loin, dans la brume, sa pâleur éblouissante" , elle est heureuse mais dès qu'elle "tourn[e] la têteé et qu'elle se rend compte que "Charles [est] là", elle perd son sourire. Le visage de son mari lui semble " stupide". Elle trouve que "toute la platitude du personnage" est "étalée" sur son dos. Elle a honte de son mari qui se comporte "comme un paysan". Charles ne la satisfait pas. Elle aurait aimé avoir un mari plus riche, plus beau avec de meilleures manières. Elle s'ennuie. Elle n'a aucune occupation et n'a pas les moyens de s'offrir ce qu'elle voudrait. Lorsque Charles part, elle se sent seule mais lorsqu'il est là elle est frustrée. Rien de ce qu'elle possède ne la satisfait. Elle n'a jamais voulu cette vie et ne veut pas se contenter de ce qu'elle a puisque ce qu'elle a ne lui correspond pas. De plus, Emma se lamente. En effet, à chaque fois qu'elle se retrouve seule, elle s'ennuie tellement qu'elle se plaint. Elle ne comprend pas pourquoi elle n'a pas le droit d'avoir la vie qu'elle voudrait , elle regrette d'avoir épousé Charles, elle se demande pourquoi elle l'a recontré. Elle aime se mettre devant la cheminée pour se lamenter ou bien pour lire ses romans qui la font rêver. Elle peut tout lui dire et se plaindre autant qu'elle veut, la cheminée l'écoute, c'est comme si le feu la conseillait. On a l'impression que quand Emma se sent mal et vraiment seule et que la cheminée est là, elle la personnifie . Pour elle, la cheminée a au moins le privilège d'être heureuse. " La flamme de la cheminée fai[t] trembler au plafond une clarté joyeuse". Le feu, la cheminée, la clarté sont les symboles de l'amour qui la consume, "la flamme qui bondit" est l'image métaphorique des sentiments qu'elle avoue. D'ailleurs, en voyant cette clarté, Emma " se tourn[e] sur le dos en s'étirant les bras". De même qu'elle mime un baiser en répétant "charmant", elle s'étire avec sensualité, comme pour étreindre Léon. Emma souffre de sa croyance au bonheur parfait. "Oh ! si le ciel l'avait voulu ! Pourquoi n'est-ce pas ? Qui empêchait donc ? ...". Elle ne cesse de se poser ces questions tout au long de sa vie.

 

Le Bovarysme se manifeste également par la volonté de parvenir à ses désirs. Tout d'abord, Emma idéalise l'autre et tout ce qu'elle n'a pas. En effet, Emma idéalise Léon, contrairement à Charles, il lui plaît. " Le froid qui le pâlissait semblait déposer sur sa figure une langueur plus douce". Le " grand oeil bleu" de Léon, " parut à Emma plus limpide et plus beau que ces lacs de montagne où le ciel se mire". Emma admire Léon. Emma trouve Léon "charmant". Léon a une "cravate" et une "chemise" contrairement à Charles qui n'a qu'une "casquette". Léon est attentif aux enfants. Lorsque le fils d'Homais "se précipite dans un tas de chaux pour peindre ses souliers en blanc", Léon "cour[t]". Elle sent son coeur battre pour lui. Elle a l'impression qu'il est celui dont elle rêve, que lui est capable de la rendre heureuse, qu'elle est enfin parvenue à trouver le mari qui lui correspond. Sans s'en rendre compte , Emma souhaite simplement parvenir à ses désirs et puisqu'elle n'y arrive pas avec Charles, instinctivement, elle pense qu'elle peut y arriver avec Léon. De plus, Emma se réfugie dans ses souvenirs. En effet, lorsqu'elle rentre chez elle et qu'"elle se sent seule, le parallèle recommenc[e] dans la netteté d'une sensation presque immédiate et avec cet allongement de perspective que le souvenir donne aux objets". Les objets sont très importants pour Emma, ils sont source de souvenirs, ils sont les supports des rêves et ils intériorisent les sentiments. Les objets sont pour Emma une sorte d'antidépresseurs. Dans ce passage, la cheminée peut-être considérée comme une source de souvenirs, comme un objet puisque lorsqu'Emma regarde "le feu clait qui brûl[e]", elle revoit "Léon debout, faisant plier d'une main  sa badine et tenant de l'autre Athalie". Elle repense à "ses autres attitudes en d'autres jours", à " des phrases qu'il avait dites, [au] son de sa voix", et à "toute sa personne". Si Emma peut se remémorer tous ces souvenirs c'est grâce à la cheminée qui représente l'état d'esprit d'Emma.

 

Grâce à ce texte, nous pouvons nous rendre compte de l'écriture particulière de Flaubert qui est une référence dans le monde littéraire. Et nous pouvons également découvrir la notion du bovarysme qui est le fait de croire qu'il est possible de combler aussi bien nos manques affectifs que matériels, à partir du moment où on le désire. Le bovarysme est la cause de la déchéance morale d'Emma . En effet, tout au long du roman, Emma croit qu'elle va parvenir au bonheur. Pour cela, elle change de lieu, elle trompe son mari avec deux autres hommes (Léon et Rodolphe), elle essaie d'être une bonne mère, elle essaie également de se persuader qu'elle peut être heureuse avec son mari ; mais malgrè toutes ces tentatives, elle ne parviendra jamais à être satisfaite et elle en mourra, laissant derrière elle, sa fille, son mari et des dettes indénombrables.

 

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« Problématisation : Répondre par la négative au sujet posé nous amènerait à considérer qu'aucune valeur ne peut transcender lesparticularismes culturels.

Si tel est le cas, alors il faut admettre l'impossible compréhension des cultures entre elles,ce qui mettrait en cause ce lien commun qui unit les hommes et qu'on appelle l'humanité.

Cette humanité, cetteimpression d'avoir en commun avec les autres hommes un sentiment de ressemblance qui va au-delà des culturessemble cependant un fait acquis.

Sur quoi pourrait-il se fonder, sinon sur quelque chose d'universel qui vaudrait demanière absolue ? Cependant, admettre cette universalité du sentiment humain, c'est faire peu de cas du fait qu'ilsemble qu'il n'y ait pas une seule valeur qui soit reçue par absolument toutes les cultures sur terre.

Par ailleurs, siune culture se croyait porteuse de valeurs universelles, ne risquerait-elle pas de vouloir s'imposer aux autres et defaire courir les plus grands risques à l'humanité entière ? Proposition de plan : Le relativisme. 1. - Protagoras est resté dans l'histoire en affirmant que « L'homme est la mesure de toute chose » (on trouve cette phrase de Protagoras rapportée par Platon dans le Théétète , 152a) - Il voulait signifier par cela que tout jugement se ramène à celui qui l'énonce, c'est-à-dire qu'on ne peut jamais s'extirper du point de vue subjectif et posséder une connaissance objectivede quelque chose. - Cette doctrine a donné lieu à ce qu'on a appelé le relativisme, théorie selon laquelle toute vérité est relative.

Pour les relativistes, chacun dit la vérité relativement à soi-même, et il ne peuty avoir de vérité absolue et universelle. - Le relativisme peut s'appliquer également aux cultures, et l'on parle alors de relativisme culturel.

Un tel relativisme soutiendra que toute culture crée ses propres normes et valeurs, etque ces valeurs ne valent pas en dehors de leurs cadres culturels respectifs. - Si l'on prend par exemple le cas de la monogamie, on constatera bien que celle-ci n'a de valeur que dans certaines cultures, alors que dans d'autres cultures ce sera la polygamie quiprévaudra. - Cette théorie nous incline à penser qu'aucune culture ne peut être porteuse de valeurs universelles, car toute culture prône des valeurs qui lui sont propres et en lesquelles elle croit plusqu'en celles des autres cultures. - Cependant, le relativisme culturel ne passerait-il pas à côté de l'essentiel en se focalisant sur certains cas particuliers ? L'universalité de la raison. 2. - En effet, le fait que de nombreuses valeurs soient relatives ne signifie pas nécessairement que toute valeur est relative.

Ainsi, on ne connaît pas de cultures dans lesquelles ce soit un biende mentir ou de tuer son frère. - S'il est une valeur qui semble partagée par toutes les cultures, c'est celle de la vérité rationnelle.

En effet, toutes les cultures s'accordent sur le fait que, par exemple, 1 + 1 = 2. - Cela est également prouvé par le fait que le monde est ordonné.

Si tout était relatif, alors il n'existerait aucune vérité, et ainsi une chose pourrait en même temps être et ne pas être.

Le. »

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