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Flaubert, Lisez pour vivre

Publié le 15/04/2011

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Dissertation

Lisez pour vivre, Flaubert

 

Nombreux sont ceux qui en parlant de leur premier pas dans l’univers des mots nous décrivent : les premiers mots lus même si ce ne fut que sur une boite de céréales, la poésie et la musique ressentie dans ces mots, la première lecture d’un livre. Ces instants magiques sont malheureusement souvent oubliés lorsque l’on grandit car ce plaisir est remplacé par l’image. La lecture est alors souvent vue comme une obligation, que ce soit pour s’instruire ou signer un contrat. Vers les premiers siècles de notre ère, l’écriture donc la lecture était bien présente pourtant les gens vivaient bien sans .De nos jours, très peu de gens lisent même si la majorité sait le faire.

Flaubert a écrit XIXème siècle « lisez pour vivre ». Mais est-ce une exagération ? Ne pourrions-nous pas être épanouis sans savoir lire ? Nous analyserons puis nous commenterons  dans une première partie le rôle de la lecture jusqu’au XIXème siècle  puis finalement nous verrons comment ce rôle à évolué de nos jours.

 

               Les histoires tels « l’Iliade » et « L’Odyssée » d’Homère furent tout d’abord des poèmes appris par cœur puis transmis de générations en génération jusqu’à ce qu’Homère les écrive. Beaucoup plus tard, les  Troubadours et Trouvers traversent la France et raconte des histoires d’amour courtois ou relate des grandes  batailles et héros comme par exemple « la Chanson de Roland »avec de la musique. En Afrique, les carnets de familles n’étaient pas nécessaires puisque chaque famille avait son griot qui avait pour rôle de connaître toute l’histoire de la famille. Flaubert écrit cette citation au XIXème siècle, à l’époque la société était arrangée bien différemment que celle de nos jours. A l’époque, la majorité du peuple était illettrée : elle ne savait ni lire ni écrire. Savoir lire n’était pas essentiel à l’époque pour pouvoir se débrouiller dans la vie de tous les jours. Etre lettré était au contraire être au dessus de la norme. Tout était dit oralement, les grands titres de tous les journaux étaient criés par les vendeurs malgré le fait que l’ouvrier type de l’époque n’ait pas vraiment besoin de savoir ce qui se passait dans le reste de la France mais plutôt combien il allait gagner lors de sa journée.  La culture et l’éducation n’était pas nécessaire, dans « L’Assommoir » de Zola, l’héroïne Gervaise Lantier, ouvre sa propre blanchisserie alors qu’elle n’est jamais allée à l’école et donc ne sait pas lire. L’éducation scolaire était remplacée par l’éducation biblique donnée à tous le dimanche à la messe par le prêtre. Voilà pourquoi, beaucoup de pauvres gens prenaient les écritures de la Bible au sens littéral et vouait une passion aveugle aux dires du prêtre. Dans «Germinal » de Zola, les mineurs ne savent pas lire mais par contre qu’ils connaissent les passages de certains passages de la Bible.  

A l’époque, savoir lire était synonyme d’indépendance et d’autonomie. Dans « Germinal », Catherine et Etienne sont les seuls à savoir lire et donc sont ceux qui ont l’avantage et sont à la tête de la grève des mineurs. Ces deux personnages sont les plus autonomes et les plus au courant de leur situation. Ils comprennent que leur vie est misérable et qu’elle doit changée. Georges Duroy dans Germinal, a accès à la vie bourgeoise grâce à son accès au monde du journalisme. Même si ce n’est que du paraître car Duroy ne comprend pas vraiment ce qui est dit dans La Vie Française, ce semblant de lecture lui donne plus de prestance, confidence et indépendance.  

              Ainsi nous voyons qu’à l’époque la lecture n’était pas nécessaire pour pouvoir vivre normalement et être à l’aise socialement, sur un même pied d’égalité avec tout le monde.  De nos jours, sans lecture nous ne pourrions pas survivre.

 

                           De nos jours sans la possibilité de lire, nous ne pourrions rien faire. Que ce soit pour les notices de médicaments ou les modes d’emplois, nous avons besoin de savoir lire pour connaître les doses.  Même les outils technologiques tels internet ou le téléphone requiert un minimum de lecture pour pouvoir être utilisé. Internet malgré le fait que beaucoup de son attrait est basé sur l’image demande une capacité de lire  pour pouvoir aller sur les bons sites internet, vérifier des données et même pouvoir comprendre en cas de  panne. Avant le téléphone n’était fait que pour téléphoner. Il fallait juste pouvoir lire des chiffres sur les touches pour pouvoir s’en servir. Maintenant, les SMS et autres textes sont apparus et beaucoup de ceux-ci  nous apprennent comment le téléphone marche. Dans les tout nouveaux téléphones, les touches sont tactiles et pour accéder aux chiffres tout une manipulation demandant la lecture est requise. La norme aujourd’hui veut que les gens puisse lire couramment, les gens ne pouvant pas lire sont aliénés de la société et n’ont presque aucune chance de pouvoir faire grand-chose dans leur vie.  Leur intégration dans le monde du travail surtout serait impossible. Même dans la vie courante, ces personnes auraient beaucoup de mal à être épanouies.  Rien que pour avoir une voiture, il faudrait signer un contrat pour les assurances. Aussi pour pouvoir la conduire, le permis de conduire est obligatoire : un examen écrit et pratique devra être passé et si cet exam serait passé alors il faudrait pouvoir lire.  Sans la possibilité de lecture, la vie semble limitée. Les grandes études sont impossibles donc les bons postes dans le domaine du travail.

L’actualité aussi serait difficile à comprendre, à quoi servirait de regarder les informations si nous ne saurions pas  les racines du problème? Celles-ci ne pourraient être acquises que si un minimum de lecture était fait. Nous ne pourrions pas avoir un avis balancé sur un sujet sensible, par exemple les armes de destructions massives supposément découvertes en Iraq qui ont données lieu à l’invasion Américaine de ce pays ont données lieu à de nombreuses polémiques.  Les personnes ne regardant que le journal télévisé américains n’ont eu que la version supportant le fait que ces armes étaient bien existantes alors que les personnes lettrées auraient lues dans des livres écrits sur la questions et dans certains magazines que ces armes n’ont jamais été découvertes. Pourtant, La lecture nous donne également du plaisir  à son lecteur sans devoir forcément l’aider dans sa vie de tous les jours. Dans « les chroniques de l’asphalte » de Samuel Bencherit, l’auteur se livre à une description humoristique du monde dans lequel il vit.

Une personne lettrée gagne en indépendance car ayant accès à plus de données, elle peut alors avoir un avis plus objectif et défendre ses arguments plus fermement.

Dans le monde d’aujourd’hui, tout est écrit. Sans un minimum de connaissance en lecture, nous serions dans l’extrême difficulté de s’intégrer dans nos communautés et de nous faire entendre en donnant notre point de vue.

 

En conclusion, le rôle de la lecture à constamment évolué depuis son apparition. Avant, destinée à l’élite noble et au clergé, la lecture est maintenant indispensable à notre adaptation dans notre société. Que ce soit pour notre plaisir seul ou bien pour pouvoir évoluer dans notre vie. La lecture nous ouvre des portes qui seraient normalement fermées si celle-ci n’était pas accessible. Ce changement fut opéré en partie,  grâce à Jules Ferry qui en 1882 rendit l’école obligatoire, gratuite et laïque. La majorité des gens qui était auparavant illettrés à maintenant put découvrir  des vérités qui leur avaient été cachées et les aider à avoir une voix.

Nous pouvons néanmoins nous demander si la lecture est le seul moyen de vivre sa vie pleinement. 

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