Florence.
Publié le 20/04/2013
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4.1 Luttes et fortunes
La prospère République est divisée par les luttes de puissance entre les familles dominantes qui ont entraîné la formation de deux partis opposés, les guelfes, alliés du pape,et les gibelins, partisans de l'empereur.
Après plusieurs périodes d'alternance, les guelfes reprennent le pouvoir, mais ils se divisent bientôt en deux factions, les noirs(Neri), intransigeants, et les blancs (Bianchi), partisans d'une réconciliation avec les gibelins.
En 1300, la guerre civile éclate.
Dante, figure égérique de la ville et partisan des blancs qui sont vaincus, part en exil en 1302.
Cependant, malgré les luttes internes, la ville continue de prospérer.
L'industrie, en particulier la production des tissus delaine, et les banques, qui permettent à de nombreux Florentins d'amasser par la suite d'immenses fortunes, s'ajoutent au commerce en pleine expansion.
En outre, lesmarchands et les artisans forment de puissantes guildes qui donnent à la ville une certaine stabilité.
La guilde du bois, la plus riche d'entre toutes, emploie environ30 000 ouvriers et possède 200 boutiques au début du XIVe siècle.
Les marchands et les banquiers prennent ainsi une position dominante dans des affaires civiles et commencent à embellir la ville.
La République affronte plusieurs fois Milan au cours des XIVe et XVe siècles ; en 1406, elle acquiert finalement Pise, en aval de l'Arno, gagnant ainsi un accès à la mer convoité depuis longtemps.
4.2 Le règne des Médicis
Des conflits sociaux se développent, atteignant leur apogée en 1433, lorsque le parti des nobles exile Cosme de Médicis, banquier et marchand prospère, dirigeant du partipopulaire.
Cosme revient en 1434, exile ses opposants et, s'alliant aux classes plus pauvres, est placé à la tête de la République, tout en restant nominalement un simplecitoyen.
Les Médicis dominent la ville, à l'exception de courtes périodes d'exil, pendant les trois siècles suivants.
Le pouvoir passe de Cosme à son fils Pierre, puis à sonpetit-fils Laurent de Médicis, appelé Laurent le Magnifique, grand mécène pour l'enseignement et les arts.
Ambitieux et habile, il réussit pour un temps à faire de Florence leplus puissant des États italiens.
Le florin, pièce d'or de Florence, devient une devise de référence du commerce européen et le commerce florentin s'étend dans le mondeentier.
L'art florissant de la Renaissance se développe dans les domaines de l'architecture, de la peinture et de la sculpture au cours du XVe siècle.
Fils et successeur de Laurent le Magnifique, Pierre II, accepte de faire des concessions humiliantes au roi de France Charles VIII, qui envahit l'Italie en 1494.
Cette mêmeannée, le peuple révolté l'expulse, lui et sa famille, de la ville.
Savonarole, prédicateur du monastère dominicain de San Marco, émerge comme la grande personnalité de laville après la chute de Pierre II.
Il instaure une république théocratique et antipapale, fait brûler de nombreuses œuvres d'art, symboles du luxe et de la débauche desMédicis qu'il a longuement critiqués.
En 1498, victime de son intolérance, il est renversé par une émeute populaire, jugé, pendu et brûlé sur le bûcher.
Les Médicis, quireviennent au pouvoir avec l'aide de l'armée espagnole en 1512, sont définitivement restaurés en 1531.
Le titre de grand-duc de Toscane est remis par le pape au dirigeantde la famille des Médicis en 1569.
4.3 Florence après les Médicis
Les Médicis dominent la Toscane jusqu'à l'extinction de leur lignée en 1737.
La maison impériale d'Autriche, les Habsbourg-Lorraine, leur succède.
Le grand-ducFerdinand III est détrôné par les Français en 1799, puis restauré en 1814.
Son successeur, Léopold II, expulsé en 1849, revient avec les troupes autrichiennes, mais il estfinalement déposé en 1859 au cours de la guerre d'Indépendance italienne.
Florence est la capitale de l'Italie sous le roi Victor-Emmanuel II de 1865 à 1871, avant de laisser ce statut à Rome.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la plus grandepartie des monuments de la ville échappe à la destruction, mais tous les ponts (à l'exception du Ponte Vecchio) sont détruits en 1944.
En 1966, une grande inondation a détérioré de nombreux trésors de la ville, toutefois, une grande partie d'entre eux a pu être restaurée.
Population (2007) : 365 966 habitants..
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