formalisation - Langues et Linguistique.
Publié le 07/05/2013
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formalisation - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION formalisation, en linguistique, traitements qui font appel à un métalangage descriptif utilisant des règles formelles explicites. 2 OBJECTIF ET ATOUTS DE LA FORMALISATION Pour décrire et expliquer les données de langue, la linguistique moderne, surtout en syntaxe (avec notamment la grammaire générative de Noam Chomsky, et, plus récemment, les grammaires d'unification, conçues dans le but d'un traitement automatique du langage) et en sémantique (par exemple, l'école de Montague, l'approche logico-sémantique de R. Martin, etc.) utilise très généralement la formalisation, qu'elle emprunte principalement aux modèles logiques et mathématiques. Le métalangage formel (ou langage artificiel servant à décrire le langage naturel) utilise d'une part des concepts -- ou symboles -- primitifs (par exemple, en syntaxe, les catégories grammaticales et les unités lexicales), et, d'autre part, des règles -- ou principes -- (comportant des relations primitives comme l'appartenance, la combinatoire, la dépendance, etc.), éventuellement paramétrées, c'est-à-dire contraintes, applicables uniquement dans des contextes particuliers. L'utilisation de la formalisation satisfait à un certain nombre d'exigences théoriques, dont la plus importante est, sans doute, la cohérence des traitements. En effet, par ses propriétés intrinsèques, le langage formel permet, en principe, d'assurer la cohérence des traitements linguistiques et d'éviter les descriptions contradictoires. D'autre part, la formalisation permet d'assurer le caractère général des descriptions proposées. En effet, en réduisant les données linguistiques à des structures formelles qui font abstraction du contenu propre à chacun des éléments particuliers, on assure à la description une portée générale qui s'applique à un ensemble important de données. Imaginons, par exemple, que l'on veuille rendre compte de l'ordre des mots dans un groupe nominal du français. Sans recours aux symboles catégoriels (qui sont, en l'occurrence, les primitifs du métalangage grammatical), les règles proposées auraient des formulations fastidieuses de type : « le « doit précéder « garçon «, « le « doit précéder « livre «, « la « doit précéder « fille «, « la « doit précéder « chaise «, etc., et seraient donc théoriquement en nombre infini. Il suffit en revanche d'une seule règle formelle de type GN -> Dét + N (il s'agit en l'occurrence d'une règle de réécriture qui se lit : le groupe nominal se réécrit en déterminant suivi d'un nom) pour rendre compte de toutes ces règles particulières. 3 LIMITES DE LA FORMALISATION Il convient enfin de préciser que, malgré tous les avantages qu'elle offre à la description linguistique, la formalisation n'est pas sans comporter certains risques méthodologiques. Se pose notamment la question de savoir s'il est toujours adéquat de déduire à partir du métalangage formel lui-même certaines propriétés des éléments linguistiques. Est-on, par exemple, certain que la géométrie temporelle, proposée par certains linguistes pour rendre compte du système temporel dans les langues naturelles, obéisse aux mêmes règles que la géométrie mathématique ? Les formes temporelles ne pourraient-elles pas obéir à une géométrie plus naïve, mathématiquement incorrecte ? Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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