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fourrure - agriculture et agroalimentaire.

Publié le 23/04/2013

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agriculture
fourrure - agriculture et agroalimentaire. 1 PRÉSENTATION fourrure, toute peau animale ou partie de la peau comportant des poils, que ce soit à l'état brut ou après traitement. Les peaux des animaux à fourrure sont également appelées pelleteries ou peausseries. L'industrie de la fourrure comprend l'élevage, la capture de certains animaux à fourrure, le traitement de leurs peaux avant la vente aux fourreurs, et la commercialisation des vêtements finis au détail. Depuis toujours, la fourrure est une marchandise de prix. L'exploration du Nouveau Monde a permis d'avoir plus facilement accès aux fourrures ; dès 1530, des peaux de castors étaient expédiées des colonies vers l'Europe. Aux États-Unis, le castor, capturé par les Indiens d'Amérique, représentait une source importante de troc dans les comptoirs, devenus plus tard des villes comme Chicago, Saint Louis, Saint Paul, Spokane ou Détroit. 2 ÉLEVAGE DES ANIMAUX À FOURRURE L'élevage des animaux à fourrure en captivité a commencé à la fin du XIXe siècle au Canada, sur l'île du Prince-Édouard. En pratiquant un élevage contrôlé, on peut transmettre les caractéristiques de taille, de couleur ou de texture d'un animal à sa progéniture. Ainsi, les éleveurs ont l'habitude d'accoupler différentes variétés d'une même race ou des animaux consanguins, pour produire des animaux à fourrure ayant les caractéristiques désirées. La fourrure du renard argenté, issu du renard roux, fut la première à être produite ainsi. Actuellement, les visons de mutation, dont la couleur varie du blanc au noir en passant par le bleuté, le bleu lavande et le jaune rosé, chacun portant un nom commercial exotique, sont élevés par milliers. Il en va de même pour le chinchilla, le ragondin et le renard. Les animaux d'élevage fournissent des peaux soignées et d'excellente qualité. 3 TRAITEMENT DES FOURRURES Les fourrures achetées aux enchères doivent être protégées et embellies. Des sociétés de corroyage et de teinture se spécialisent dans certains types de fourrures ; le prix de leurs services varie en fonction de la peau traitée. 3.1 Corroyage Le corroyage comporte trois étapes : le raclage soigneux des peaux pour enlever la graisse, le lavage, puis le traitement par un ensemble de produits chimiques destinés à assouplir, protéger ou tanner la peau. Les fibres de fourrure -- la fourrure courte et duveteuse qui tient chaud à l'animal -- et les jarres -- les poils plus longs, rudes, et rêches, qui protègent la fibre de fourrure, et sur lesquels l'eau glisse -- confèrent aux fourrures leur beauté ; ils reçoivent donc un traitement spécial. Des passages répétés dans un tonneau de sciure éliminent ce qui reste de graisse et nettoient les fourrures. Enfin, un lissage, un repassage ou une pulvérisation de produit chimique et une insufflation d'air ajoutent de l'éclat à la fourrure finie. Quelques fourrures franchissent des étapes de mise en beauté supplémentaires. Par exemple, le jarre rude du castor et de la loutre d'Alaska est enlevé par éjarrage. La fibre de fourrure restante est alors tondue par des lames circulaires pour obtenir une texture veloutée. On peut également tondre du ragondin, du lapin et du rat musqué pour imiter la loutre. La jonction, un procédé d'insertion de jarres de blaireau ou de singe, apporte de l'épaisseur et de la beauté à la fourrure, en lui ajoutant des nuances contrastées. Les fourrures qui ont, après lissage, une couleur chaude, sont vendues dans leur état naturel. 3.2 Teinture Il est possible de changer la couleur des fourrures en les teignant ou en les décolorant. Ces deux procédés ont pour but d'amollir quelque peu les peaux et d'oxyder les fourrures, leur donnant un aspect rougeâtre ou jaunâtre après une exposition prolongée au soleil et à l'air. La teinture peut être appliquée dans un bain de couleur, au rouleau, à la plume, ou simplement par petites touches sur les pointes des jarres. Quelques fourrures, comme celle du lapin, peuvent être peintes au pochoir pour imiter le léopard ou d'autres fourrures tachetées. Pour faire briller les fourrures, on utilise une teinture fluorescente. On peut aussi modifier la couleur en appliquant une solution de cuivre ou de sels ferriques. Après traitement, les peaux sont prêtes à être transformées en vêtements. 4 CONFECTION DE VÊTEMENTS DE FOURRURE Les vêtements de bonne qualité sont tirés des meilleures parties de la peau. Pour les confectionner, on exclut donc le ventre (les flancs), les pattes, et les différentes parties de la tête. Par contre, les vêtements les moins chers sont fabriqués à partir de ces déchets. Sur de grandes peaux, comme celles d'agneau, il est possible de découper les pièces du vêtement à même la peau. Les différentes parties du vêtement sont ensuite réunies. Toutefois, la plupart des animaux ont des peaux assez petites, et il faut réunir les peaux de plusieurs bêtes pour créer un vêtement. La méthode peau sur peau, utilisée couramment avec le rat musqué, le petit-gris, le lapin, le jeune agneau et certains chinchillas, consiste à assembler la peau échantillonnée en long avec les autres peaux. Cette méthode laisse visible une marque droite, en zigzag ou arrondie, sauf dans les fourrures à poil bouclé. Lorsqu'ils fabriquent des vêtements plus coûteux, les fourreurs reforment les petites peaux pour éliminer ces marques. Ainsi, une peau de vison d'environ 15 cm de large sur 40 cm de long peut mesurer, une fois reformée, environ 5 cm de large et presque 1 m de long. Pour terminer, de longues bandes de faible largeur (de 0,16 à 1,25 cm) sont découpées en diagonale sur le côté de la peau, puis réalignées et cousues bout à bout pour donner une peau allongée. Les piqûres engendrées par les milliers de coutures d'un vêtement compactent la fourrure, la rendent plus riche et douce, et permettent au fourreur de la draper. Une fois cousues, les différentes parties de la peau sont humidifiées, clouées dans une forme fixe sur de grandes planches plates et mises à sécher. Des milliers de minuscules clous sont utilisés pour aplatir les coutures sur les vêtements reformés. Les différentes parties du vêtement sont ensuite cousues ensemble, des doublures sont ajoutées, et le vêtement est façonné par un tailleur. Les chutes de fourrure sont assemblées en morceaux appelés « body «, et sont ensuite découpées comme du tissu. Elles serviront à confectionner des vêtements vendus moins chers. 5 DÉBOUCHÉS COMMERCIAUX DE LA FOURRURE Les principaux pays producteurs de fourrure sont les États-Unis, l'ex-URSS, les pays scandinaves et le Canada. En Amérique du Nord, les trappeurs et les éleveurs d'animaux à fourrure subissent une pression de plus en plus importante de la part de leurs concurrents étrangers. À la fin des années 1980, les pays scandinaves produisaient plus de 45 p. 100 du marché mondial de la pelleterie, l'ex-URSS, 31 p. 100, les États-Unis, 10 p. 100 et le Canada seulement 3 p. 100. Aux États-Unis, le chiffre d'affaires annuel du commerce de détail de la fourrure est passé de moins de 400 millions de dollars au début des années 1970, à 1,5 milliard de dollars au milieu des années 1980, puis a stagné entre 1,8 et 2 milliards de dollars. L'industrie de la fourrure a souffert des protestations émanant des défenseurs des droits des animaux et du succès croissant de la fourrure synthétique. Les trappeurs envoient les peaux à des comptoirs régionaux ou à des revendeurs qui les expédient à des bureaux de réception, où elles sont apprêtées pour la vente aux enchères. Les fourrures de meilleure qualité sont celles des animaux capturés pendant la saison la plus froide ; elles constituent les articles de premier choix. Les fourrures de moindre qualité sont qualifiées d'articles de deuxième, troisième ou quatrième choix. Les peaux provenant d'un élevage sont souvent apportées dans des centres de tri ; l'éleveur fait généralement partie d'une coopérative agricole, comme la Great Lakes Mink Association ou la Mutation Mink Breeders Association, dont les représentants supervisent l'assemblage et la vente des peaux. Dans les ventes aux enchères, les fourrures, regroupées par couleur, taille, qualité et origine, sont vendues au plus offrant ; toutes les ventes se font au comptant. Quelques fourrures sont vendues par l'intermédiaire de sociétés de courtage. Les revendeurs et les fabricants de fourrure achètent aux enchères ou par l'intermédiaire de courtiers. L'affacturage, qui remonte à 1935, est une méthode de financement des revendeurs, des courtiers et des fabricants. Les intermédiaires prélèvent une commission en échange de leurs services. 6 QUALIFICATION DES FOURRURES Après traitement, teinture, tonte et façonnage, les fourrures sont souvent difficiles à reconnaître. La législation de nombreux pays protège aujourd'hui les vendeurs et les consommateurs contre les falsifications et les fraudes. Ainsi, la facturation, la publicité, l'étiquetage et la vente des fourrures sont réglementés. Les chutes de fourrure et les articles d'occasion doivent être étiquetés. Toute opération de teinture ou de changement de couleur susceptible d'avoir affecté l'aspect de la fourrure doit être mentionnée. Si les fourrures sont de deuxième choix, cela doit être indiqué sur l'étiquette. Enfin, le pays d'origine doit être indiqué sur les fourrures. 7 PROTECTION DES ESPÈCES MENACÉES De nombreuses associations se sont créées pour protéger certaines espèces animales menacées par l'industrie de la fourrure. Ainsi, les efforts faits par des organismes comme le World Wild Fund (Fonds mondial pour la nature), les Friends of Animals (Les Amis des animaux) et le Fur Conservation Institute of America (Institut américain pour la protection des animaux à fourrure) ont abouti à la signature de la convention de Washington en 1973 : les pays concernés n'ont plus le droit d'importer de peaux de félins tachetés. La convention précise que toute espèce susceptible de disparaître dans un proche avenir est une espèce menacée. Elle s'applique à certains phoques, à de nombreux félins, loutres, blaireaux, kangourous, singes Colobus, à certains lapins, au chinchilla sauvage, à des écureuils et à des loups. En France, une charte de la fourrure a été signée le 4 novembre 1976 par la Fédération nationale de la fourrure pour appliquer la convention américaine. Ainsi, la fourrure véritable est depuis protégée par la Chambre syndicale de la pelleterie : les fourrures synthétiques, à base de polyamide ou d'acrylique ( voir Plastiques, matières), remplacent maintenant les peaux d'animaux traitées. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« Dans les ventes aux enchères, les fourrures, regroupées par couleur, taille, qualité et origine, sont vendues au plus offrant ; toutes les ventes se font au comptant.Quelques fourrures sont vendues par l'intermédiaire de sociétés de courtage.

Les revendeurs et les fabricants de fourrure achètent aux enchères ou par l'intermédiaire decourtiers.

L'affacturage, qui remonte à 1935, est une méthode de financement des revendeurs, des courtiers et des fabricants.

Les intermédiaires prélèvent une commissionen échange de leurs services. 6 QUALIFICATION DES FOURRURES Après traitement, teinture, tonte et façonnage, les fourrures sont souvent difficiles à reconnaître.

La législation de nombreux pays protège aujourd'hui les vendeurs et lesconsommateurs contre les falsifications et les fraudes.

Ainsi, la facturation, la publicité, l'étiquetage et la vente des fourrures sont réglementés.

Les chutes de fourrure et lesarticles d'occasion doivent être étiquetés.

Toute opération de teinture ou de changement de couleur susceptible d'avoir affecté l'aspect de la fourrure doit être mentionnée.Si les fourrures sont de deuxième choix, cela doit être indiqué sur l'étiquette.

Enfin, le pays d'origine doit être indiqué sur les fourrures. 7 PROTECTION DES ESPÈCES MENACÉES De nombreuses associations se sont créées pour protéger certaines espèces animales menacées par l'industrie de la fourrure.

Ainsi, les efforts faits par des organismescomme le World Wild Fund (Fonds mondial pour la nature), les Friends of Animals (Les Amis des animaux) et le Fur Conservation Institute of America (Institut américainpour la protection des animaux à fourrure) ont abouti à la signature de la convention de Washington en 1973 : les pays concernés n'ont plus le droit d'importer de peaux defélins tachetés.

La convention précise que toute espèce susceptible de disparaître dans un proche avenir est une espèce menacée.

Elle s'applique à certains phoques, à denombreux félins, loutres, blaireaux, kangourous, singes Colobus, à certains lapins, au chinchilla sauvage, à des écureuils et à des loups.

En France, une charte de la fourrure a été signée le 4 novembre 1976 par la Fédération nationale de la fourrure pour appliquer la convention américaine.

Ainsi, la fourrure véritable est depuis protégée par laChambre syndicale de la pelleterie : les fourrures synthétiques, à base de polyamide ou d'acrylique ( voir Plastiques, matières), remplacent maintenant les peaux d'animaux traitées. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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