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François Mauriac, Thérèse Desqueyroux

Publié le 27/07/2010

Extrait du document

Chapitre I    Thérèse Desqueyroux sort discrètement du Palais de Justice : un non-lieu vient d’être prononcé. Thérèse est libre de retourner auprès de son époux qu’elle a tenté d’empoisonner.  Son père, Monsieur Larroque et son avocat sont venus la chercher. Soucieux de préserver sa réputation, M. Laroque enjoint sa fille de retrouver son époux et de sauver les apparences quoiqu’il lui en coûte.    Chapitres II-VIII    Sur le trajet qui la mène à Argelouse où elle retrouvera son époux, Thérèse songe à ces amères retrouvailles et regrette de ne pas avoir été condamnée. Il lui faut désormais se justifier. Elle prépare, en un long monologue intérieur, la confession qu’elle livrera à son mari. Elle revient sur son existence :    Son enfance fut des plus heureuses. Chaque été, elle se réjouissait de revoir son amie Anne de la Trave. Les Desqueyroux étaient les propriétaires de la maison voisine à celle de sa tante. Bernard étudiait le droit à Paris. Sa mère, son beau-père, M. De la Trave, et sa demi-sœur, Anne, demeuraient au village. Les voisins convinrent de marier Thérèse à Bernard. Thèrèse consentit à cette union avec indifférence, par respect des conventions. Seule son amitié pour Anne la bouleversait. Mais le mariage se révéla vite décevant. Thérèse en scellant cette union sut qu’elle perdit sa liberté et son insouciance. Son couple fut sa prison.  Les sentiments de Thérèse pour Anne ne survécurent pas à leur séparation. Anne s’épris d’un homme et clamait à son amie sa joie. Mais Thérèse ne put souffrir ce bonheur que de son coté elle ne parvenait pas à vivre. Elle souhaita vivement briser cette relation, anéantir le bonheur de son amie et lui faire partager sa résignation.  Thérèse tomba enceinte. Elle accepta cette fatalité avec dégoût.  Elle rencontra Jean Azévédo, l’homme dont était éprise Anne. Celui-ci nia vouloir épouser son amie. Très vite Thérèse se lia d’amitié avec cet homme lettré et intelligent. Ensemble ils rédigèrent une lettre à l’intention d’Anne dans laquelle il l’éconduisit. Lors de leurs promenades, Jean encourageait Thérèse à s’émanciper. Enfin il partit. Deux jours après le départ de Jean, Anne, désespérée, demanda à Thérèse de l’accompagner, au milieu de la nuit, à la demeure du jeune homme. Elles trouvèrent la maison vide. A leur retour, Bernard, insensible aux sentiments d’Anne, enferma sa sœur dans sa chambre.  A ce souvenir, Thérèse prend conscience que jamais son époux ne consentira à lui pardonner.    Thérèse s’englua de jours en jours dans cette existence morne. A la naissance de sa fille, Marie, Thérèse fut incapable d’aimer son enfant. Elle abhorrait cette vie, ces faux-semblants, ces convenances qui l’étouffaient peu à peu. Elle eut envie de tout détruire et de renaitre. C’est alors qu’elle décida d’empoisonner son mari.    Chapitre IX-XI    Au terme de son voyage, Thérèse retrouve son mari et réalise que sa confession si difficilement préparée est vaine. Bernard informe sa femme de ses intentions : les apparences seront sauves. Toutefois Thérèse devra demeurer en silence. Elle sera enfermée dans sa chambre sans aucune visite, pas même celle de sa fille.  Le mari impose avec fierté son pouvoir, bien décidé à anéantir l’existence de son épouse.  Seule dans l’obscurité, Thérèse songe à son inutile confession. Elle renonce à fuir et même à mourir. Son époux part, l’abandonnant à la solitude la plus complète.  Elle mène une vie sans joie, subit sans révolte la monotonie de sa séquestration. Elle se réfugie dans le rêve.    Chapitre XII-XIII    Bernard revient, accompagné d’Anne et de son époux, le fils Deguilhem. Thérèse s’arrache à sa solitude. Elle rejoint péniblement ses visiteurs. Thérèse se sent méprisée. A l’issu de la rencontre, elle s’effondre d’épuisement. Bernard s’inquiète de son état : le mari décide de soigner sa femme avant de l’abandonner à Paris.    Mars. Thérèse et Bernard discutent à la terrasse d’un café de Paris. Bernard s’apprête à laisser sa femme et retourner à Argelouse. Soudain le désir de savoir le saisit : pourquoi a-t-elle chercher à le tuer ? Thérèse tente de livrer sa confession, d’expliquer à son époux, en vain. Il refuse d’entendre ses explications.  Une fois seule, Thérèse goute à sa liberté retrouvée. Elle rêve déjà à la vie qu’elle va mener, à ceux qu’elle va rencontrer. Elle marche au hasard des rues, heureuse et libre enfin.

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