Devoir de Philosophie

Thérèse Desqueyroux. Roman de François Mauriac (résumé et analyse de l'oeuvre)

Publié le 27/10/2018

Extrait du document

Thérèse Desqueyroux. Roman de François Mauriac (1885-1970), publié dans la Revue de Paris à l'automne 1926, et en volume chez Grasset en 1927.

 

Thérèse Desqueyroux appartient aux œuvres de la maturité romanesque de Mauriac, période inaugurée magistralement en 1922 avec le Baiser au lépreux, et rencontra un succès immédiat ; il peut être considéré comme la clé de voûte de l'univers mauriacien et comme l'un des << classiques » de la littérature française du xxe siècle. Moins connu, d'une réussite littéraire plus discutée est le << cycle » - la << nébuleuse » pour certains - développé autour de l'héroïne éponyme : on la retrouve furtivement dans Ce qui était perdu (1930), puis dans deux nouvelles, << Thérèse à l'hôtel » et << Thérèse chez le docteur » (respectivement publiées en janvier et en août 1933 dans Candide), et dans la Fin de la nuit (1935).

 

Accusée d'avoir tenté d'empoisonner son mari, Thérèse Desqueyroux obtient un non lieu : les familles, soucieuses de conserver l'« honneur du nom ». y ont d'ailleurs œuvré (chap. 1 ). C'est la nuit ; sur le chemin du retour vers Argelouse, le domaine perdu au milieu des pins de la forêt landaise, Thérèse, espérant pouvoir « se confes ser » et être comprise de son époux, Bernard, revoit différentes strates de son passé : l'enfance et l'adolescence, sérieuses, avec cette intense amitié pour Anne, la demi sœur de Bernard ; les raisons qui ont conduit à ce mariage de conve nance (2 3) ; le « jour étouffant des noces », le piètre voyage qui s'ensuivit, et les lettres d'Anne qui retracent sa passion pour Jean Azévédo, un voisin (4). Désespérée que cette « petite idiote » connaisse un bonheur qui lui a été refusé, Thé rèse s'est alors attachée, en accord avec les exi gences familiales, à détruire cette liaison (S 7). Mais, en dépit de la naissance d'une petite fille, son dégoût pour la vie familiale n'a fait que s'accroître, au point d'atteindre un point de non retour le jour de la Fête Dieu où éclate le pharisaïsme de la société provinciale. Peu après, lors du « grand incendie de Mano », Thérèse s'est aperçue que l'abus d'un médicament pourrait être fatal à Bernard ; elle forcera à son tour les doses, jusqu'au jour où le médecin, alarmé par l'état de Bernard, portera plainte (8).

 

À l'arrivée à Argelouse, la « confession » s'avère impossible, et Bernard fait connaître la sentence familiale : Thérèse vivra désormais en recluse sur le domaine (9). Tentée un i nstant par le suicide (10), et se voyant bientôt interdire ce pâle réconfort que constitue la messe dominicale, Thérèse. à l'image de la nature automnale qui se glace peu à peu, se laisse dépérir tant physique ment que moralement (11). Son allure fantomati que inquiète la famille venue, peu avant Noël, présenter le fiancé d'Anne - désormais décidée à se ranger. Le régime de séquestration est alors adouci et Bernard promet une libération après le mariage d'Anne ( 12). Le dernier chapitre laisse Thérèse se fondre, anonyme, dans la foule pari sienne, après avoir été rendue à sa liberté par Bernard, auquel elle a définitivement renoncé à expliquer son acte.

« perdu (1930), puis dans deux nouvelles,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles