Freud médecin

Médecin autrichien, fondateur de la psychanalyse (1856-1939). Docteur en médecine en 1881, il se spécialise en neurologie. Un stage effectué en 1885 dans le service du neurologue Jean-Martin Charcot à l'hôpital de la Salpêtrière, à Paris, lui permet d'observer les manifestations de l'hystérie et les effets de l'hypnose. Sigmund Freud pense qu'à l'origine des troubles névrotiques se trouvent des désirs inconscients incompatibles avec la vie sociale et la morale. Ceux-ci refoulés continuent à exister. Ils se manifestent au travers des rêves et des actes manqués (l'Interprétation des rêves, 1900 ; Psychopathologie de la vie quotidienne, 1901) aussi bien que dans les symptômes névrotiques (conversion hystérique, phobie, obsession). La mise en évidence de la sexualité infantile (Trois Essais sur la théorie de la sexualité 1905) et du complexe d OEdipe (le Petit Hans, 1909) suscite une très forte opposition du milieu médical. A partir de 1920. les recherches de Freud, qui s'étendaient déjà à la psychologie sociale, à l'anthropologie (Totem et Tabou, 1912) et à la littérature (l'Inquiétante Etrangeté, 1919), l'amènent à remanier sa doctrine. Il propose une théorie générale de la personnalité fondée sur une division tripartite de l'appareil psychique (en «ça», «moi » et «surmoi ») et l'antagonisme des pulsions de vie et de mort (Au-delà du Principe de Plaisir, 1920). La renommée de Freud devient aussi prestigieuse que controversée. Sa réflexion porte sur la culture, l'histoire (Malaise dans la civilisation, 1930), la religion (Moise et le monothéisme, 1939). Après l'invasion de l'Autriche par les nazis en 1938. Freud est contraint de se réfugier à Londres, où il meurt en septembre 1939.