LL4, l’Amour Médecin, I, 6 de Molière

« LL4, l’Amour Médecin, I, 6 L’amour médecin est une célèbre comédie ballet/ trois acte/ en prose écrite par célèbre dramaturge classique Molière en 1665 sur musique de Jean Baptiste Lully.

Œuvre présente le perso de Sganarelle : riche bourgeois veuf et possessif/ père aimant de Lucinde Jeune fille qui souhaite épouser Clitandre.

Mais Sganarelle veut garder fille auprès de lui et refuse mariage.

Scène 6, Acte I : Lisetteservante de Lucinde, prend les affaires de sa maitresse en main pour lui venir en aide et fléchir son daron. 1er mouv : l.1 à 16 Lisette fait semblant de ne pas voir son maitre et parodie une scène de tragédie. 2e mouv : l.17 à la fin Lisette persuade habilement Sg qu’un malheur pèse sur sa fille Projet de lecture : comment Molière crée-t-il une scène comique grâce au personnage de Lisette qui manipule/influence/son maître ? I) Une parodie de scène tragique Lisette fait semblant de ne pas voir Sganarelle : elle est bonne comédienne et mène le jeu. Pour parodier scène tragique, Lisette utilise habilement les éléments importants du tragique : Champ lexical du tragique : « disgrâce, misérable, infortune, accident, fatalité » Ce vocabulaire exprime la même notion de malheur : « disgrâce, misérable » + le poids du destin : « infortune, accident, fatalité » : une force extérieure s’abat sur le perso. - Syntaxe émotive : phrase ! et ? Lisette imite sentiments négatifs extrêmes. +phrases très brèves : L est sous le coup de l’émotion et ne peut développer son propos. Interjection répétée : Ah ! - Registre pathétique : Lisette cherche à susciter la pitié pour son maître et Lucinde « ma pauvre maitresse » Fait semblant de ne pas voir SG et le plaint : ses paroles ont l’air sincères. - Réactions de SG : ne soupçonne pas le jeu de Lisette mais connaît une inquiétude grandissante (il va paniquer et perd sa capacité à raisonner Conclusion partielle : Dans ce début de scène, Lisette mène le jeu et fait naître une grande inquiétude chez Sg et prépare la tentative de manipulation qui va suivre. II) Une stratégie qui réussit 1er temps : la menace du suicide Répliques lignes 16 à 20-21 → Sganarelle cherche à savoir ce qui concerne sa fille, l’état dans lequel elle se trouve. Ses répliques sont un échange extrêmement bref, qq mots, on n’ apprend rien de plus (par rapport au début du texte). Sa tactique est d’engendrer un effet d’attente.

Ce procédé retient l'attention du spectateur.

Elle cherche à différer, à retarder la révélation pour garder S sous sa coupe en faisant croître sa peur. “Ah ! Ah!” Ces exclamations font comprendre que S est sensible.

IDans le début de la pièce, il ne pense qu'à son argent, ne veut pas entendre parler de mariage, il fait régner l’autorité absolue, mais Lisette parvient en qq minutes à le bouleverser par la parodie tragique et à révéler sa sensibilité, sa fragilité → “Ah monsieur ne pleurez donc point” l21-22 : la servante montre qu’elle n’est pas si cruelle et qu’elle est sensible à la souffrance du perso.

Ce petit échange révèle qui ils sont vraiment.

Lisette pas si cruelle qu’elle voudrait le montrer et S sensible + rupture totale par rapport à ce qui précède ; c’est un indice de la supercherie de Lisette mais S ne le perçoit pas (“dis donc vite”), car L l’a mis dans un tel état d’inquiétude qu’il est persuadé que quelque chose de grave se passe. → “Votre fille..

rivière” Elle crée un effet d’attente, elle met en situation Sg pour qu’il croie que sa fille s’est jetée par la fenêtre mais retarde la révélation de ce qui.... »