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Freud métapsychologie : De « On nous conteste...» à «...ce dont nous avons fait l'hypothèse. »

Publié le 13/12/2010

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Le Docteur Freud, dans son oeuvre Métapsychologie, publiée en 1915, aborde le thème de l'inconscient. Ce texte est une argumentation par laquelle l'auteur justifie la cohérence ainsi que le bien fondé de ses travaux sur l'inconscient. Selon lui, la conscience est insuffisante pour expliquer le comportement moral et physique d'un individu : l'inconscient vient compléter la conscience. Devant les contestations, l'auteur établit donc une argumentation dans laquelle il énonce les preuves dont il est en possession, dans le but de convaincre du bien fondé de sa thèse. Le texte se divise en trois parties : après nous avoir exposé sa thèse, Freud nous donne des exemples concrets pour la justifier, puis conclut sur le succès de son hypothèse. Première partie : de « On nous conteste... « à « ... l'existence de l'inconscient. « Seconde partie : de « Elle est nécessaire... « à « ... l'expérience immédiate. « Troisième partie : de « Et il s'avère... « à « ... dont nous avons fait l'hypothèse. « Le découpage du texte peut se faire différemment, sans changer l'explication.  Freud, dans la première partie de son texte, nous rappelle sa thèse. Selon lui, le psychisme se divise en deux parties : la conscience ainsi que l'inconscient. La conscience, qui est la connaissance immédiate que l'esprit a de ses actes et de ses états, serait donc complétée par l'inconscient, qui serait alors un complément de connaissance que l'esprit aurait, en particulier de ses actes. Il nous faut remarquer que Freud utilise le terme « scientifiquement « : dès le départ de l'argumentation, l'auteur nous rappelle que la psychologie n'est pas une herméneutique puisqu'il est nécessaire d'adopter une démarche scientifique pour prouver la véracité ou l'absurdité de l'hypothèse de l'inconscient. Freud, en réponse aux accusations et aux contestations, précise que cette hypothèse, en plus d'être « légitime « est « nécessaire « : cela signifie que, pour Freud et son groupe de travail, l'inconscient doit être envisagé non pas comme une notion purement philosophique, mais comme une notion psychologique, donc médicale, qui aura pour but ultime la guérison de malades. L'auteur finit enfin l'énoncé de sa thèse en affirmant pouvoir la prouver. Le terme « preuve « joue un rôle de transformation : dans l'argumentation, l'hypothèse de transforme peu à peu en vérité générale.  Le connecteur « parce que « complète le terme « preuves «, et indique au lecteur que l'auteur va s'employer à prouver son hypothèse. Pour introduire son argument principal, l'auteur revient sur la nécessité de l'hypothèse de l'inconscient. Selon lui, de nombreux symptômes d'ordre psychologique ne trouvent pas leur explication dans la connaissance du sujet. Il nous faut par ailleurs remarquer que, dans cette partie de son exposé, Freud prend uniquement en compte l'aspect psychique de l'homme, et non son aspect physique : il n'y a pour l'instant pas de lien entre le corps et l'esprit. Pour autant, Freud prend en compte l'homme malade ainsi que l'homme sain : cela se rapporte à sa théorie selon laquelle tous les hommes sont névrosés, même le plus sain. L'auteur nous prouve donc que, pour trouver l'explication de certains actes, la conscience ne suffit plus, il faudrait pousser l'analyse du sujet plus loin. Mais Freud prend soin de ne pas se laisser enfermer dans ses théories précédentes : il précise juste après avoir parlé d'actes inexplicables par la conscience que ses actes ne se limitent pas aux simples « actes manqués « et « rêves «. Il fait à ce moment-là de son argumentation une différenciation entre les hommes sains et les hommes malades, qu'il avait précédemment rapproché avec l'expression « aussi bien «. Il distingue les névroses des hommes sains aux psychoses des hommes malades. L'emploi de l'exemple de l'acte manqué à ce stade de l'argumentation est d'ailleurs paradoxal : un acte manqué est un acte manqué pour la conscience, cela sous entend qu'il est réussi pour quelque chose, qui ne peut être que l'inconscient. Or, Freud n'utilise que des notions acquises pour cheminer son argumentation : cela signifierait que ceux qui conteste l'existence de l'inconscient ont reconnu celle des actes manqués... Par la suite, Freud utilise la conscience de chaque lecteur pour servir sa thèse : il nous prend à témoin, et évoque les pensées dont l'origine n'est pas connue. Par définition, tout ce qui est connu étant la conscience, si une idée n'a pas d'origine connue, c'est qu'elle ne vient pas de la conscience. Il en va de même pour ce que l'auteur nomme les « résultats de pensée « : on peut dire que la conscience est toujours immédiate et réfléchie, mais que parfois elle ne peut pas être réflexive (je sais mais je ne sais pas pourquoi je sais) ; dans ce cas-là, les connaissances qui ont amené à ces « résultats de pensée) proviennent de quelque part, mais pas de la conscience. En une phrase, Freud parvient à transformer son hypothèse en vérité : les exemples précédemment utilisés sont transformés en un argument solide qui démontre le bien-fondé de sa thèse. L'auteur conçoit d'abord que la manifestation consciente des actes dont l'origine est inexpliquée ne peut être comprise dans la mesure où l'on va forcément trouver une cause dans la conscience, qui sera, selon Freud, fausse puisque l'explication d'un tel acte ne se trouve pas dans la conscience ; mais dans l'inconscient. Et si l'on se trompe sur l'origine d'un mal, on ne peut le guérir. Cependant, l'auteur utilise la conjonction « mais « dans sa forme puissante (après un signe de ponctuation) qui sépare non seulement la phrase mais aussi le texte en deux parties distinctes ; le « mais « jouerait presque le rôle d'un rideau, entre ombre et lumière, stupidité et connaissance. Dans la seconde partie de la phrase, Freud explique que, si on conçoit que l'homme pourrait avoir une partie de lui qu'il ne pourrait pas connaître, l'inconscient, on pourrait expliquer tous ces actes, y compris les plus incohérents, et surtout trouver des causes précises. L'auteur nous prouve donc que l'hypothèse de l'inconscient permet d'expliquer tous les actes, pour une personne saine ou malade. C'est, comme le dit Freud, ce « gain de sens « que l'homme recherche : en lui infligeant une ultime blessure en lui disant qu'il ne se connaît pas totalement, Freud permet à l'homme de comprendre des actes qu'auparavant il n'entendait pas. On réalise qu'une partie de nous nous échappe, mais on réalise aussi que tous les actes ont une explication : on n'agit jamais sous le coup du hasard. Pour Freud, c'est surtout pour cela qu'il est important de travailler l'hypothèse de l'inconscient.  Freud, dans une dernière partie, ajoute à son argumentation un dernier argument, puis conclut. Le connecteur « de plus « indique au lecteur que l'auteur ajoute un nouvel argument. Selon Freud, l'élément fondateur de notre inconscient serait notre capacité à maitriser notre conscience au moyen de notre inconscient : nous pourrions commander notre préconscient qui sépare plus ou moins efficacement la conscience de l'inconscient. C'est justement cette efficacité que nous pourrions contrôler. Il est à noter que Freud utilise cet argument comme une hypothèse (« si il «, le alors est sous-entendu) : il ne peut le prouver et est conscient que c'est un manque pour arriver au terme de sa démonstration. Il sait qu'il a prouvé la nécessité de travailler sur l'inconscient, mais que les éléments en sa possession ne permettent pas de prouver scientifiquement l'existence de l'inconscient. C'est d'ailleurs paradoxal, car il utilise le terme « scientifiquement « au début de sa démonstration, tout en sachant que sa démonstration ne lui permettra justement pas d'arriver à une vérité scientifique. L'hypothèse de départ, malgré une démonstration sans faille, reste donc une hypothèse.  Freud, dans son texte établit donc une démonstration astucieuse et complète, même si le dernier argument qui aurait transformé l'hypothèse en vérité (c'est le but d'une démonstration), n'est lui-même qu'une hypothèse. L'auteur s'était donné deux missions : la première, réussie, était de justifier la nécessité les travaux de ses pairs sur l'inconscient. La seconde était de prouver scientifiquement la véracité de son hypothèse selon laquelle la conscience n'était pas la seule entité qui pouvait expliquer les actes. Freud, dans ce texte au moins, n'atteint pas l'objectif fixé. Néanmoins, presque an siècle après les travaux de Freud, l'existence de l'inconscient ne fait plus de doute, le terme est même entré le langage courant. En revanche, le contenus le l'inconscient fait aujourd'hui encore débat : s'agit-il réellement de 80 % de pulsions libidinales ?  

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« C'est, comme le dit Freud, ce « gain de sens » que l'homme recherche : en lui infligeant une ultime blessure en luidisant qu'il ne se connaît pas totalement, Freud permet à l'homme de comprendre des actes qu'auparavant iln'entendait pas.

On réalise qu'une partie de nous nous échappe, mais on réalise aussi que tous les actes ont uneexplication : on n'agit jamais sous le coup du hasard.

Pour Freud, c'est surtout pour cela qu'il est important detravailler l'hypothèse de l'inconscient. Freud, dans une dernière partie, ajoute à son argumentation un dernier argument, puis conclut.Le connecteur « de plus » indique au lecteur que l'auteur ajoute un nouvel argument.

Selon Freud, l'élémentfondateur de notre inconscient serait notre capacité à maitriser notre conscience au moyen de notre inconscient :nous pourrions commander notre préconscient qui sépare plus ou moins efficacement la conscience de l'inconscient.C'est justement cette efficacité que nous pourrions contrôler.

Il est à noter que Freud utilise cet argument commeune hypothèse (« si il », le alors est sous-entendu) : il ne peut le prouver et est conscient que c'est un manquepour arriver au terme de sa démonstration.

Il sait qu'il a prouvé la nécessité de travailler sur l'inconscient, mais queles éléments en sa possession ne permettent pas de prouver scientifiquement l'existence de l'inconscient.

C'estd'ailleurs paradoxal, car il utilise le terme « scientifiquement » au début de sa démonstration, tout en sachant quesa démonstration ne lui permettra justement pas d'arriver à une vérité scientifique.

L'hypothèse de départ, malgréune démonstration sans faille, reste donc une hypothèse. Freud, dans son texte établit donc une démonstration astucieuse et complète, même si le dernier argument quiaurait transformé l'hypothèse en vérité (c'est le but d'une démonstration), n'est lui-même qu'une hypothèse.L'auteur s'était donné deux missions : la première, réussie, était de justifier la nécessité les travaux de ses pairs surl'inconscient.

La seconde était de prouver scientifiquement la véracité de son hypothèse selon laquelle laconscience n'était pas la seule entité qui pouvait expliquer les actes.

Freud, dans ce texte au moins, n'atteint pasl'objectif fixé.Néanmoins, presque an siècle après les travaux de Freud, l'existence de l'inconscient ne fait plus de doute, le termeest même entré le langage courant.

En revanche, le contenus le l'inconscient fait aujourd'hui encore débat : s'agit-ilréellement de 80 % de pulsions libidinales ? \Sujet désiré en échange : Freud: Avons-nous accès à l\'inconscient ?. »

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