Devoir de Philosophie

Freud: On nous conteste de tous côtés le droit d'admettre un psychique inconscient et de travailler scientifiquement avec cette hypothèse.

Publié le 24/07/2012

Extrait du document

freud
Freud va pousser son élément précédent un peu plus loin en consacrant une dernière partie à la pratique qu'est la psychanalyse, qui travaille avec cette hypothèse de l'inconscient. De "et il s'avère" à "succès" l.17, freud met en avant le fait que la psychanalyse, qui est basée sur l'hypothèse de l'inconscient, semble en effet fonctionner (semble même très bien fonctionné, d'ou le "couronnée de succes"). Il utilise donc cela comme une nouvelle preuve (qui rejoint en quelque sorte la preuve précédente, dans la mersure où il s'agit encore ici en quelque sorte d'expérience) de l'existence de l'inconscient. en effet, pourquoi une telle pratique fonctionnerait elle si bien, si sa base même était fausse, ou ne serait-ce que caduc? c'est ce que freud veut nous montrer. Dans sa phrase "par laquelle nous influençon (...) avons fait l'hypothèse (l20), l'auteur dit explicitement que cette réussite apparente de la psychanalyse doit bel et bien être prise comme une autre preuve de l'existence de l'inconscient.

freud

« admettre l'existence de l'inconscient, et de s'obstiner à penser que tout n'est que conscience, alors même qu'il y a de nombreuses preuves qui confirme ses propos.

Ilutilise "l'on doit donc", le verbe "devoir" insiste sur le fait que, au regard de son argumentation, il est logique, nécessaire d'admettre que son hypothèse est juste, etqu'il est absurde, incohérent de s'y opposer (d'autant plus qu'il utilise le ter. Lors de la lecture du texte de Freud, certains éléments m'ont parut poser problème.

D'emblée, j'ai eu l'impression que l'auteur utilisait un ton peut être tropcathégorique ("nécessaire", "preuve incontestable"), comme si son hypothèse était forcément juste, pouvait être l'explication à toute chose, et également comme siaucune discussion autour de son hypothèse n'avait lieu d'être (sa thèse est elle réellement irréprochable? Il semblerait que sa thèse ne puisse laisser aucune place audoute ! Les scientifiques sont donc réduits à de simples prétentieux qui s'obstinent à soutenir des thèses absurdes, simplement parce qu'elle s'oppose à celle del'inconcient.).

Il semble faire l'éloge en quelque sorte de la psychanalyse ("pratique couronnée de succès"), mais pourtant semble baser toutes ses affirmations sur unélément qui semble d'une part assez difficile (impossible?) de prouver de manière scientifique (sa seule parole et ses expériences sont elles suffisantes pour acceptersa thèse du psychique inconscient?), d'autre part difficile à admettre, et dont le fonctionnement n'est pas mentionné.

En outre, Cet élément (l'inconscient) qu'il utilise,s'appuie sur une explication, un lien de cause à effet qui me parait peu acceptable scientifiquement : il s'appuie sur cas particulier pour se permettre par la suite defaire une généralité.

Ce simple cas particulier sur lequel repose l'analyse de Freud lui semble être suffisant pour que sa thèse soit justifier.

Il me semble qu'aucontraire, faire d'un cas particulier une généralité est une chose qui peut paraitre quelque peu "bancal". Certes, ils utilise bel et bien le terme "hypothèse" pour montrer que ce n'est pas un élément qui est constaté et approuvé scientifiquement, mais dans ce cas, pourquoifonder tout une pratiquer autoujours d'une simple" hypothèe"? N'est ce pas un peu dangereu? POur conclure, nous avons vu qye le texte que nous avons étudier tentait de savoir si oui ou non l'inconscient existe, et quelles sont les éléments qui permettent deprouverson existence.

L'auteur, Sigmund Freud, affirme que le psychique inconscient existe bel et bien, et que des preuves peuvent nous le prouver.

Il a donc, dans unpremier temps, basé son argumentation sur des éléments théoriques, tenté de montrer la logique sur laquelle son hypothèse repose, puis, il a mis en avant des élémentqui rélève de l'expérience, afin de renforcer sa thèse.

Pour finir, il a pris l'exemple de la psychanalyse, qui, grâce à sa réussite, lui permet de tirer des conclusionspositives par rapport à son hypothèse. Ce qui justifie donc cette hypothèse, ce sont des faits psychiques aperçus de nous mais qui ne peuvent pas être expliqués par la conscience, comme par exemple, lesrêves, les actes manqués, les symptômes de maladies psychiques, ou encore toutes les idées qui nous viennent à l'esprit sans que leur élaboration aient été conduitespar la conscience.

L'existence de tels faits permet d'inférer, c'est-à-dire de supposer une cause non constatée en elle-même à des faits constatés et compris comme seseffets, l'existence d'une vie psychique inconsciente.

Ce qui justifie l'hypothèse d'une vie psychique inconsciente, ce sont donc des indices qui ont valeur de preuve enfaveur de cette hypothèse une fois qu'elle est émise.

(Comme dans le cadre d'une enquête de police, on constate des faits qui servent à se représenter ce qui s'est passéet qui n'est plus observable directement parce que c'est passé.

Ces faits ont la fonction d'indices dans le processus de enquête elle-même, dans la tentative dereconstitution des faits passés et ils ont une fonction de preuves en faveur de la représentation de ce qui s'est passé une fois qu'elle est élaborée.)L'hypothèse de l'existence d'une vie psychique joue donc à deux niveaux : elle est un principe d'intelligibilité des faits psychiques observés et aberrants pour laconscience, et, elle est un principe de réalité dans la mesure où cette hypothèse ne permet pas seulement de comprendre, mais elle (sup)pose une existence, l'existenced'un quelque chose qui a des effets, qui est la cause réelle des faits constatés.RQ On peut toutefois faire observer que ce texte de Freud pose en lui-même certains problèmes dans la mesure où l'inférence joue précisément sur le plan del'intelligibilité autant que sur celui de la réalité, et passe au second à partir du premier.

Freud pose une existence comprise comme cause des faits psychiquesconstatés à partir de ce qui n'est d'abord qu'un simple principe d'intelligibilité, c'est-à-dire un principe d'explication, d'interprétation pour être précis, puisque del'aveu même de Freud, cette hypothèse permet un gain de sens, donne un sens à ces faits qui sans elle n'en ont pas.Or, le passage de l'intelligibilité à la réalité ne va pas de soi dans la mesure où au fond rien ne permet de garantir qu'un principe d'explication et d'interprétation, aussifécond soit-il, a un pendant réel, extérieur à la représentation qu'on en a et qui serait alors compris comme cause des faits expliquées.

On peut très bien, avecvraisemblance, interpréter les orages comme l'effet de la colère d'un Dieu, sans pourtant qu'il soit légitime de poser l'existence de ce Dieu comme cause des orages.Plus généralement, l'inférence d'une existence est toujours conjecturale.Mais, d'autre part, il est aussi possible, et les neurobiologistes l'ont fait, de procéder à d'autres inférences à partir des même faits, de trouver d'autres explications etd'autres causes à ces faits.

Méthodologiquement, rien ne s'y oppose, d'autant plus que ce sont les mêmes faits ou des faits de même type qui servent à la fois d'indiceset de preuves en faveur des hypothèses avancées.

Tout cela est possible parce qu'il est impossible en l'espèce d'envisager des procédures expérimentales quipermettent de tester les hypothèses.

Sans parler du vice interne de l'induction.Que ces faits soient des effets, c'est possible encore que hautement conjectural, que la cause de ces effets soit connue de nous n'est tout au plus que possible, que cettecause coïncide exactement avec ce qui nous sert de principe d'explication et d'interprétation, rien n'est moins sûr.

On a affaire à un tissu de conjectures, séduisantes,fécondes, susceptibles de fonder une pratique qui peut, elle aussi, avoir des effets plus ou moins conformes à ceux qui étaient espérés, mais rien de solide absolumentparlant.

Mais, toutes ces raisons qui jettent le doute sur la validité de cette hypothèse, ne permettent nullement de nier l'existence d'une vie psychique inconscientepour autant, pour cette raison simple qu'il est aussi peu sûr d'inférer une existence que d'inférer une non-existence.

FIN RQ.Cette fois que l'hypothèse d'une vie psychique inconsciente est devenue légitime, il s'agit de se demander à présent quelle est la structure générale de la vie psychiquedans son ensemble afin de savoir quels sont les rapports entre la conscience et l'inconscient. Demandez-vous alors pourquoi Freud parle ici d'hypothèse alors qu'il affirme qu'il y a des preuves de l'existence de l'inconscient.

Vous trouverez de nombreuxéléments pour développer ces points en vous reportant aux sujets indiqués au bas de cette réponse. Dans ce texte, Freud répond à ceux qui réfutent l'hypothèse de l'inconscient.

Il va donc s'attacher à justifier sa démarche et à montrer ce qui lui permet de poserl'hypothèse d'un inconscient psychique.

Après avoir annoncé dans les premières lignes la thèse du texte à savoir que l'hypothèse de l'inconscient se présente commeune nécessité, il va montrer que cette nécessité se voit aussi bien chez l'homme sain que l'homme malade.

L'idée consiste à affirmer que sans l'hypothèse del'inconscient de nombreux actes et éléments perdent tout sens.

L'hypothèse de l'inconscient apparaît alors comme ce qui vient réintroduire du sens là où nous n'ensaisissons pas au premier abord.

Il s'agit donc ici de reprendre, dans l'explication, chacun des arguments présentés par Freud.

1.

les données de la conscience sontlacunaires ; 2.

De nombreux actes psychiques ont besoin, pour être expliqués, d'être reliés à d'autres actes qui échappent à la conscience ; 3.

ces actes se rencontrentchez l'homme sain mais aussi chez le malade sous d'autres formes ; 4.

Notre expérience de la vie quotidienne nous conduit également à faire l'hypothèse del'inconscient ; 5.

L'inconscient est ce qui vient introduire du sens ; 6.

ceci nous conduit à dépasser l'expérience immédiate de la conscience.

Ce sont donc tous cespoints que vous devez maintenant expliquer en insistant sur le fait que ce n'est pas simplement en tant que médecin face à des malades que Freud parle ici.

Certes, lapsychanalyse est née dans ce contexte, mais il s'agit de montrer que l'hypothèse de l'inconscient concerne tout psychisme humain.

Demandez-vous alors pourquoiFreud parle ici d'hypothèse alors qu'il affirme qu'il y a des preuves de l'existence de l'inconscient.

Vous trouverez de nombreux éléments pour développer ces pointsen vous reportant aux sujets indiqués au bas de cette réponse.

A partir de là, reportez-vous à notre rubrique « Méthode » afin de mieux voir comment aborderl'exercice demandé.

Voilà les premières pistes que nous vous proposons.

Nous espérons qu'elles vous seront utiles.

N'hésitez pas à nous contacter pour nous faire partde vos difficultés et de l'évolution de votre réflexion. Vous avez constaté que tout l'effort d'argumentation de Freud est tendu vers ce but: obtenir pou la psychanalyse le statut d'une science.

Voyez ces expressions prisesdans le texte: "travailler scientifiquement sur cette hypothèse" "elles s'ordonnent", "si nous interpolons" "un gain de sens" (1) On nous conteste(2) Ces actes ne sont pas(3) Or, nous trouvons dans Notionspsychisme inconscient - hypothèse de l'inconscient - (nécessaire/légitime/preuves) - données de la conscience - acte psychiques. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles