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Galápagos, îles.

Publié le 20/04/2013

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Galápagos, îles. 1 PRÉSENTATION Galápagos, îles, en espagnol Islas Galápagos ou Achipiélago de Colón, archipel de l'océan Pacifique appartenant à l'Équateur et constituant une province du pays, situé à environ 1 050 km au large de sa côte occidentale. L'archipel comprend dix-neuf îles et une centaine d'îlots s'étendant sur ou près de l'équateur. Isabela, San Cristóbal, San Salvador, Santa María et Santa Cruz sont les îles principales. 2 LES TERRES 2.1 Relief et climat À la frontière de trois plaques tectoniques (plaques du Pacifique, de Nazca et des Cocos), les Galápagos sont d'origine volcanique. Elles se sont formées d'est en ouest ; les reliefs les plus anciens, dans la partie orientale de l'archipel, sont vieux de 22 millions d'années. Les plus grandes îles possèdent des rivages plats et un intérieur montagneux dont les cratères élevés du centre constituent les points culminants, certains atteignant plus de 2 000 m. La partie occidentale -- la plus jeune -- de l'archipel est une zone d'activité sismique où plusieurs volcans sont en activité, en particulier le volcan La Cumbre sur l'île Fernandina. Le climat, subéquatorial, est modifié par l'influence de deux grands courants froids du Pacifique : le courant de Humboldt et le contre-courant de Cromwell. Certaines années, ces courants faiblissent et sont dominés par un courant chaud de surface généré par El Niño, qui entraîne des modifications écologiques très importantes pour l'archipel (dépérissement des populations de poissons et de calmars et, en conséquence, des populations de leurs prédateurs -- oiseaux, tortues et mammifères marins). Les Galápagos connaissent l'alternance de deux saisons : une saison fraîche (température comprise entre 17 et 22 °C) de juin à novembre, avec des vents forts et des brumes persistantes dans les hautes terres ; une saison des pluies, chaude (23-37 °C), avec des vents faibles. Le climat de l'archipel présente toutefois d'importantes variations locales liées notamment à l'orientation des versants montagneux. 2.2 Végétation et faune Les îles Galápagos sont célèbres pour leur grande biodiversité (plus de 2 900 espèces marines recensées, plus de 2 000 espèces terrestres), l'originalité de leur faune et leur flore qui, de par la position géographique de l'archipel, l'influence des courants océaniques et la variété des littoraux et reliefs, combinent des espèces adaptées aux climats tropicaux (secs et humides) et aux climats tempérés et froids (les Galápagos sont, par exemple, la seule région de la zone intertropicale où l'on trouve des manchots, oiseaux habituellement inféodés aux régions maritimes froides situés au sud du tropique du Capricorne). En raison de l'isolement géographique de l'archipel, le taux d'endémisme (nombre d'espèces ne se rencontrant que dans l'archipel) est particulièrement élevé : en moyenne 32 p. 100 parmi les plantes, 50 p. 100 parmi les invertébrés et 60 p. 100 parmi les vertébrés. Par ailleurs, de nombreuses espèces proches les unes des autres sur le plan évolutif, descendant d'un ancêtre commun, habitent les différentes îles (c'est le cas par exemple des géospizes, ou pinsons de Darwin, et des marguerites arborescentes). De plus, la faune et la flore des Galápagos présentent une importante diversité intraspécifique : de nombreuses espèces (tortues géantes par exemple) sont représentées par des sous-espèces différentes selon les îles. Enfin, l'archipel se caractérise par une importante interaction entre les milieux terrestre et marin, notamment par le biais des oiseaux marins et des iguanes marins, qui dépendent de l'océan pour leur nourriture. Hormis les espèces indigènes, endémiques ou non, on trouve sur l'archipel un certain nombre d'espèces introduites par l'homme au fil des siècles (plantes cultivées, animaux domestiques ou commensaux de l'homme tel le rat), dont certaines, invasives (passiflore, ronce, napier) ou prédatrices des espèces sauvages (chiens et chats sauvages, qui s'attaquent aux oiseaux et aux iguanes ; cochons et rats, qui mangent les oeufs des tortues ; chèvres, qui broutent la végétation, modifient les habitats et entrent en compétition écologique avec les espèces indigènes herbivores, etc.), mettent en péril l'équilibre des écosystèmes et la survie de nombreuses espèces (végétales et animales) menacées. Aussi l'éradication des espèces introduites est-elle une activité importante du Service du parc national des Galápagos. L'intégrité écologique de l'archipel est également menacée par les activités humaines : surpêche (bien que les zones où la pêche, part importante de l'économie locale, est autorisée soient limitées et soumises à des quotas de prises) et tourisme notamment. 2.2.1 Végétation Les Galápagos présentent différentes zones de végétation. Sur les littoraux se développent des espèces adaptées à une salinité élevée, tels les palétuviers (palétuviers rose, noir, blanc, gris) des mangroves et les « buissons salés « (Cryptocarpus pyriformis). Toujours dans les régions côtières, mais plus à l'intérieur des terres, où les précipitations sont faibles, on trouve des plantes adaptées à la sécheresse : petit cactus Brachycereus -- qui pousse sur la lave refroidie --, cactus candélabre, figuier de Barbarie, prosopis, acacia, palo santo (« bois saint «), mancenillier, bois enivrant (Piscidia carthagenensis). Dans les hautes terres, qui sont exposées à une brume assez dense, la végétation est plus luxuriante : Scalesia ou marguerites arborescentes des Galápagos (une vingtaine d'espèces réparties sur l'archipel, dont la taille va du buisson à celle de l'arbre), lianes, orchidées, broméliacées. Sur les grandes îles, au sommet des reliefs où règne une grande humidité, poussent mousses, sphaignes, orchidées et fougères arborescentes (Cyanthea weatherbyana). 2.2.2 Faune L'espèce la plus emblématique est sans doute la tortue géante des Galápagos, qui a donné son nom à l'archipel -- l'espagnol galápago signifiant « tortue «. Pouvant mesurer jusqu'à 1,50 m de long et peser plus de 250 kg, elle se caractérise également par sa longévité (plus de 100 ans). La faune reptilienne (en totalité endémique) comprend également deux espèces d'iguanes : l'iguane terrestre des Galápagos, qui habite les régions les plus arides des grandes îles de l'archipel, et l'iguane marin -- le seul lézard au monde adapté au milieu marin --, qui plonge pour brouter les algues des rochers. Les eaux des Galápagos abritent aussi des tortues marines : tortue à écailles (ou caret) et tortue franche (ou tortue verte). La faune aviaire est très diversifiée : quelque 60 espèces d'oiseaux sont présentes dans l'archipel de façon permanente (dont 28 sont endémiques), près d'une trentaine d'espèces migratrices y passent une partie de l'année et, enfin, une soixantaine d'espèces y sont observées de façon occasionnelle. Parmi les oiseaux les plus singuliers, citons le cormoran aptère, qui a perdu la faculté de voler, le fou à pieds bleus et le fou à pieds rouge, le manchot des Galápagos, seule espèce de manchot à vivre en région équatoriale, l'albatros des Galápagos, qui dépasse 2,3 m d'envergure, ainsi que 13 espèces de géospizes, plus connus sous le nom de pinsons de Darwin -- c'est en effet notamment grâce à l'observation de ces oiseaux qu'il avait pris pour des pinsons que Charles Darwin a eu, en 1835, l'intuition de sa théorie de la sélection naturelle. Les mammifères terrestres sont peu nombreux et de petite taille : rongeurs, chauves-souris. On rencontre en revanche une grande diversité de mammifères marins : otarie à fourrure des Galápagos, lion de mer de Californie, dauphins (8 espèces présentes dans l'archipel), orque, baleine à bec de Cuvier (qui, malgré son nom de baleine, est une cousine des dauphins], baleines au sens strict (5 espèces), cachalot. Les Galápagos abritent également 1 600 espèces connues d'insectes, 650 espèces de mollusques et 300 de poissons, parmi lesquelles 12 espèces de requins (requin des Galápagos -- qui, en dépit de son nom, n'est pas endémique de l'archipel --, requin tigre, requin marteau, requin baleine, petits requins de récifs, etc.). 3 POPULATION ET ÉCONOMIE La majorité des îles sont inhabitées. La population, principalement constituée d'Équatoriens, n'occupe qu'environ 3 p. 100 du territoire. Le centre administratif est Baquerizo Moreno, sur l'île San Cristobal. Sur les rares terres arables situées à proximité des hautes terres humides sont cultivés légumes, fruits tropicaux et café. La pêche, traditionnelle et industrielle, est une activité importante. Les principales espèces exploitées (légalement ou non) sont le thon, le homard, les requins, les holothuries. Le tourisme -- en particulier celui lié à la plongée sous-marine --, très développé, représente une importante source de revenus. 4 HISTOIRE Les îles sont inhabitées lorsqu'elles sont découvertes, en 1535, par l'Espagnol Tomás de Berlanga, qui les baptise islas Encantadas (« îles enchantées «). Cependant, des vestiges de céramiques montrent qu'elles ont été atteintes par des navigateurs précolombiens. Au cours des les pirates et les boucaniers ; au XIXe XVIIe et XVIIIe siècles, les Galápagos deviennent un refuge pour siècle, les navires de guerre anglais et américains, ainsi que les baleiniers (l'exploitation des baleines dans les eaux de l'archipel commence en 1790) accostent souvent dans l'archipel. Les îles ne commencent toutefois à être habitées qu'à partir de 1832, date à laquelle le colonel Ignacio Hernández en prend possession au nom de l'Équateur. L'histoire des Galápagos est également marquée par le séjour, en 1835, du naturaliste Charles Darwin qui, embarqué sur le navire d'exploration britannique le Beagle, y accoste pour six semaines, qu'il consacre à étudier la faune. Ses observations, en particulier celles réalisées sur les oiseaux et les tortues, le mettent sur la voie de sa théorie de l'évolution, qui paraîtra plus de vingt ans plus tard sous le titre De l'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle. En 1959, l'Union mondiale pour la nature (IUCN) et l'Unesco créent la Fondation Charles Darwin pour les îles Galápagos. La même année, le gouvernement de l'Équateur convertit la quasi-totalité du territoire (97 p. 100) en parc naturel. En 1978, l'Unesco inscrit le Parc national des Galápagos sur la liste des biens naturels du patrimoine mondial de l'humanité ; inscription étendue en 2001 à la réserve marine (qui, s'étendant jusqu'à 40 milles marins des côtes, constitue la troisième plus grande réserve marine du monde après celle du nord-ouest d'Hawaii et celle de la Grande Barrière de corail, en Australie). Au début de 2001, un petit pétrolier équatorien, le Jessica, s'échoue sur un banc de sable à 800 m de l'île San Cristobal. Une nappe de 547 000 litres de pétrole touche San Cristobal, Santa Fé, Santa Cruz, Floreana et Isabela. Une catastrophe écologique de grande ampleur est redoutée, mais les répercussions de la marée noire sont finalement assez limitées et la faune semble peu touchée. Superficie : 7 964 km2 ; population (2006) : 30 000 habitants (estimation).

« 3 POPULATION ET ÉCONOMIE La majorité des îles sont inhabitées.

La population, principalement constituée d'Équatoriens, n'occupe qu'environ 3 p.

100 du territoire.

Le centre administratif est BaquerizoMoreno, sur l'île San Cristobal.

Sur les rares terres arables situées à proximité des hautes terres humides sont cultivés légumes, fruits tropicaux et café.

La pêche,traditionnelle et industrielle, est une activité importante.

Les principales espèces exploitées (légalement ou non) sont le thon, le homard, les requins, les holothuries.

Letourisme — en particulier celui lié à la plongée sous-marine —, très développé, représente une importante source de revenus. 4 HISTOIRE Les îles sont inhabitées lorsqu'elles sont découvertes, en 1535, par l'Espagnol Tomás de Berlanga, qui les baptise islas Encantadas (« îles enchantées »).

Cependant, desvestiges de céramiques montrent qu'elles ont été atteintes par des navigateurs précolombiens.

Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les Galápagos deviennent un refuge pour les pirates et les boucaniers ; au XIXe siècle, les navires de guerre anglais et américains, ainsi que les baleiniers (l'exploitation des baleines dans les eaux de l'archipel commence en 1790) accostent souvent dans l'archipel.

Les îles ne commencent toutefois à être habitées qu'à partir de 1832, date à laquelle le colonel Ignacio Hernández enprend possession au nom de l'Équateur.

L'histoire des Galápagos est également marquée par le séjour, en 1835, du naturaliste Charles Darwin qui, embarqué sur le navired'exploration britannique le Beagle, y accoste pour six semaines, qu'il consacre à étudier la faune.

Ses observations, en particulier celles réalisées sur les oiseaux et les tortues, le mettent sur la voie de sa théorie de l'évolution, qui paraîtra plus de vingt ans plus tard sous le titre De l'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle. En 1959, l'Union mondiale pour la nature (IUCN) et l'Unesco créent la Fondation Charles Darwin pour les îles Galápagos.

La même année, le gouvernement de l'Équateurconvertit la quasi-totalité du territoire (97 p.

100) en parc naturel.

En 1978, l'Unesco inscrit le Parc national des Galápagos sur la liste des biens naturels du patrimoinemondial de l'humanité ; inscription étendue en 2001 à la réserve marine (qui, s'étendant jusqu'à 40 milles marins des côtes, constitue la troisième plus grande réservemarine du monde après celle du nord-ouest d'Hawaii et celle de la Grande Barrière de corail, en Australie). Au début de 2001, un petit pétrolier équatorien, le Jessica, s'échoue sur un banc de sable à 800 m de l'île San Cristobal.

Une nappe de 547 000 litres de pétrole touche San Cristobal, Santa Fé, Santa Cruz, Floreana et Isabela.

Une catastrophe écologique de grande ampleur est redoutée, mais les répercussions de la marée noire sontfinalement assez limitées et la faune semble peu touchée. Superficie : 7 964 km 2 ; population (2006) : 30 000 habitants (estimation).. »

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