Génissiat, barrage de.

Génissiat, barrage de. 1 PRÉSENTATION Génissiat, barrage de, barrage aménagé dans le sud-est de la France, sur les gorges du Rhône, à Injoux-Génissiat dans le département de l'Ain. Entamée en 1936 sur un site rendu favorable par la forte pente du fleuve et par le rétrécissement de la vallée, la construction du barrage de Génissiat s'est achevée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. 2 UN BARRAGE-POIDS ET UNE CENTRALE HYDROÉLECTRIQUE Barrage-poids de forme légèrement arquée et fonctionnant par éclusées, ses dimensions -- 70 m d'épaisseur à la base, 132 m de longueur en crête et 103 m de haut -- lui permettent une retenue d'eau de 12 millions de m3 de capacité utile, qui forme un lac étroit en arrière du barrage. Ses évacuateurs de crues (en surface sur la rive droite, en profondeur sur la rive gauche) et une galerie de vidange de fond autorisent un débit maximum de 5 000 m3/s (correspondant à la crue maximale envisageable). Accolée au barrage, la centrale Léon-Perrier, mise en service en 1948, constitue la deuxième plus grande centrale hydroélectrique de France (après celle de DonzèreMondragon). Immédiatement en aval se trouve le barrage de Seyssel. 3 LE PREMIER DES GRANDS TRAVAUX DE LA VALLÉE DU RHÔNE L'édification du barrage de Génissiat -- premier des grands travaux prévus par l'ambitieux plan d'aménagement de la vallée du Rhône, confié à la Compagnie nationale du Rhône (CNR) à partir de 1934 -- a permis de réaliser trois objectifs : la régularisation du cours du fleuve afin d'améliorer la navigation ; l'utilisation de sa puissance hydraulique (débit moyen de 1 500 m3/s) avec, outre le barrage de Génissiat, la construction de nombreux autres barrages et centrales hydroélectriques (DonzèreMondragon, Seyssel, Pierre-Bénite, Montélimar, Loriol-sur-Drôme et Baix-le-Logis-Neuf, Beauchastel, Châteauneuf-du-Rhône, Bollène) ; le développement de l'irrigation grâce, notamment, à d'importants travaux de canalisation (canal du Bas-Rhône). Ces aménagements ont également permis la construction de six centrales nucléaires utilisant les eaux du fleuve pour le refroidissement de leurs réacteurs (Creys-Malville, Bugey, Saint-Maurice-Saint-Alban, Cruas-Meysse, Tricastin, Marcoule).