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Gide, André - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Gide, André - écrivain. 1 PRÉSENTATION Gide, André (1869-1951), écrivain français, prix Nobel de littérature. 2 L'ENFANCE Né à Paris, André Gide est le fils unique de Paul Gide, professeur de droit issu d'une famille protestante de la région d'Alès, et de Juliette Rondeaux, riche bourgeoise d'origine normande, protestante elle aussi. À la mort de son père, Gide n'a que onze ans. Il fréquente brièvement la prestigieuse École alsacienne à Paris puis, renvoyé, suit des études épisodiques sous la houlette de précepteurs privés. Il est élevé par sa mère dans une atmosphère de rigueur morale qu'on a dit castratrice, entouré presque exclusivement de femmes. Parmi celles-ci, sa cousine Madeleine Rondeaux jouera un rôle déterminant, dans la vie comme dans l'oeuvre du futur écrivain : elle est le modèle de l'Emmanuèle des Cahiers d'André Walter et de Si le grain ne meurt, de l'Alissa de la Porte étroite ; elle sera aussi, dans la vie réelle, épousée en 1895 lors d'un mariage qui restera blanc, à la fois adorée et délaissée pour d'autres plaisirs charnels. 3 L'OEUVRE EN GERME Dégagé de tout souci financier grâce à sa fortune personnelle, Gide s'oriente très tôt vers une carrière littéraire dont ses premiers échecs ne le détournent pas ( les Cahiers d'André Walter, 1891) : il se déclare soucieux de produire une oeuvre qui assure sa postérité plus que sa gloire immédiate. Les Cahiers, publiés à compte d'auteur comme plusieurs des livres qui vont suivre, contiennent en germe la plupart des thèmes que développera Gide par la suite, mais dans un style encore bien éloigné de la pureté classique. André Walter y confesse sous forme de journal son chaste et idéal amour pour sa cousine Emmanuèle, qu'il a promis à sa mère mourante de ne pas épouser. Après la mort de son aimée, il sombre dans la folie puis meurt à son tour. Gide y adjoint en 1892 les Poésies d'André Walter. Il est à cette époque marqué par l'influence du symbolisme et fréquente dès 1891 les « mardis de la rue de Rome « organisés par Mallarmé. 4 UNE TENSION VITALE Après Paludes (1895), sotie (du nom d'un genre médiéval de farces satiriques) où, dans une mise en abyme de la littérature, Gide se moque des cénacles symbolistes et de lui-même, il publie les Nourritures terrestres (1897). Ce livre lyrique -- et vieilli -- plein d'un appétit de vivre que Gide vient de découvrir lors d'un voyage en Algérie avec le « scandaleux « Oscar Wilde, devient, des années après sa parution, le livre culte de la jeunesse de l'après-guerre. La tension entre la recherche des plaisirs de la vie et celle d'une pureté toute religieuse est moins une exigence de choix qu'une oscillation entre ces deux pôles. Elle alimente une réflexion critique où la morale est sans cesse interrogée. Dans l'Immoraliste (1902), Michel, relevant d'une grave maladie, se détourne de sa vie studieuse et de sa femme pour se vouer aux plaisirs ; dans la Porte étroite (1909), premier succès de Gide auprès d'un large public, Alissa refuse l'amour terrestre de son cousin Jérôme pour se tourner vers Dieu. La Symphonie pastorale (1919) met en scène un pasteur qui, sauvant une jeune orpheline aveugle, voit son amour filial se muer en amour charnel ; mais la culpabilité ne peut être ignorée et mène la jeune fille à la mort. C'est sans doute dans les Caves du Vatican (1914) que Gide pousse le plus loin son interrogation morale. L'acte gratuit commis par Lafcadio lui vaudra d'ailleurs l'admiration des surréalistes. 5 LE DÉCOUVREUR En 1908, Gide fonde avec, notamment, Jacques Copeau, André Ruyters et Jean Schlumberger, la Nouvelle Revue française (N.R.F.), qui va jouer un rôle essentiel dans la vie culturelle de l'époque. Dans le sillage de la N.R.F. est créée la maison d'édition Gallimard -- du nom de son fondateur. Gide contribue largement à faire connaître de nombreux auteurs -- Dostoïevski, Tagore, Michaux. Son talent de découvreur est certain, même si on a pu lui reprocher d'avoir refusé en 1912 de publier Proust sans même l'avoir lu, sur la simple réputation mondaine de ce dernier. Son oeuvre de critique (Prétextes, 1903, Nouveaux Prétextes), ses traductions (de Tagore par exemple) et sa correspondance avec de nombreux écrivains (son ami Roger Martin du Gard, mais aussi avec Paul Claudel, Francis Jammes) en attestent. Parallèlement, Gide continue à publier. Les Faux-monnayeurs (1926), son seul « roman «, constitue une réflexion sur la création littéraire et sur les postures morales de l'époque. 6 L'OEUVRE AUTOBIOGRAPHIQUE Si, de façon transparente, des pans entiers de la vie psychique et factuelle de Gide sont transposés dans ses oeuvres de fiction, il n'en a pas moins abordé de front le genre autobiographique, sous diverses formes. Si le grain ne meurt (1926) fait scandale. La volonté de sincérité, de ne rien voiler de l'intime vérité, que Rousseau avait proclamée dans les Confessions sans toujours s'y résoudre, pousse Gide à aborder des thèmes aussi tabous que les émois sexuels enfantins et l'homosexualité. Son imposant Journal, qu'il tient depuis sa jeunesse, est une somme de réflexions entre autres littéraires. Le Journal 1889-1939 est publié dans la « Bibliothèque de la Pléiade « l'année de son cinquantenaire, complété par la publication ultérieure des volumes 1939-1942 et 1942-1949. 7 GIDE ET SON TEMPS Immergé dans le milieu culturel de son époque, Gide l'est aussi dans les combats sociaux et politiques qui se livrent alors. Lui qui, à une époque où cette position était difficile à tenir, revendique son homosexualité et même sa pédérastie ( Corydon, 1911 puis 1924), s'engage aussi dans des luttes collectives. À la suite de voyages en Afrique noire avec Marc Allégret, il publie Voyage au Congo (1927), où il dénonce les abus de la société colonialiste, puis Retour du Tchad (1928). Séduit par les espoirs du socialisme en construction, il s'engage publiquement, sans toutefois adhérer au Parti communiste, mais exprimera sa profonde déception devant le stalinisme dans Retour de l'URSS (1936). Il s'engage également dans le combat antifasciste. Voyageur toujours avide de nouveaux horizons, Gide a laissé une oeuvre ironique et subtile, marquée de cette recherche de la sincérité qu'il affichait dans son entreprise autobiographique. Pris entre les images de l'écrivain scandaleux et dépassé, il trouve difficilement sa place dans les lettres du XXe siècle, après en avoir été le symbole, peut-être parce qu'une partie des débats moraux et esthétiques qu'il a traités sont désormais ceux d'une époque révolue. Le prix Nobel de littérature lui a été décerné en 1947. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« antifasciste. Voyageur toujours avide de nouveaux horizons, Gide a laissé une œuvre ironique et subtile, marquée de cette recherche de la sincérité qu’il affichait dans son entreprise autobiographique.

Pris entre les images de l’écrivain scandaleux et dépassé, il trouve difficilement sa place dans les lettres du XXe siècle, après en avoir été le symbole, peut-être parce qu’une partie des débats moraux et esthétiques qu’il a traités sont désormais ceux d’une époque révolue. Le prix Nobel de littérature lui a été décerné en 1947. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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