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Giovanni Battista Montini

Publié le 04/07/2016

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celui \"d'archevêque des travailleurs\"

Giovanni Battista Montini (1897-1978) fut le 260e pape. Elève des jésuites de Brescia, il est ordonné prêtre en 1920. Admis à la secrétairerie d'Etat en 1924, il y passera presque toute sa carrière. Il grimpe régulièrement les échelons de la hiérarchie et est nommé archevêque en 1954. A la tête de son épis¬copat, il se fera remarquer par son action proche des considérations ouvrières. On le voit dans la quasi tota¬lité de ses 912 paroisses, mais aussi dans les usines et dans les casernes. Son diocèse le surnommera alors \"l'archevêque des travailleurs\". Entre-temps, en 1958, Jean XXIII l'élève à la dignité de cardinal et en fait l'un de ses proches. C'est ainsi que Giovanni Batista Montini assiste à l'agonie de Jean xxili, lequel s'éteint en remettant \"la destinée de l'Eglise et du con¬cile\" entre les mains du futur Paul VI. Le 21 juin 1963, le cardinal Montini devient pape.

Le nouveau pape Paul VI poursuit les réformes édic¬tées par le concile Vatican II et convoque un Synode épiscopal dont la première session à lieu en 1967. On y débat de tous les sujets brûlants : le statut des prêtres, la refonte des séminaires, la réforme du droit cano¬nique. Paul VI se fait remarquer par sa volonté de prolonger la réforme liturgique. Il fait souffler un parfum de démocratie en faisant progressivement par-ticiper les évêques des cinq continents à la direction de l'Eglise. Il porte un coup sérieux au décorum outran 

 

cier dont fait preuve l'Eglise, notamment en simpli¬fiant son habit mais aussi celui des cardinaux. Il ré¬forme la Curie et internationalise le recrutement des congrégations.

Paul VI affirme aussi sa présence sur la scène interna-tionale. En rencontrant le patriarche Athénagoras à Jérusalem en janvier 1964, il pose l'acte qui réconcilie l'Eglise orthodoxe et l'Eglise catholique.

Paul VI inaugure également l'ère des papes voya¬geurs, rompant ainsi avec une tradition séculaire. Il se rend en Turquie, en Inde, à Fatima, en Colombie ou encore en Ouganda, affirmant ainsi son désir de ne né¬gliger aucune branche de l'Eglise.

Le 5 octobre 1965, Paul VI se rend à New York. Là, devant l'Assemblée des Nations unies, il prononce un discours poignant dans lequel il supplie les hommes de renoncer à la guerre.

Plus conservateur sur certains points, Paul VI défendra le célibat des prêtres et luttera contre l'avortement. Il ne se départira cependant pas de son attention envers les problèmes sociaux et les mutations économiques du monde.

 

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