Gobbi, Tito - musique.

Gobbi, Tito - musique. 1 PRÉSENTATION Gobbi, Tito (1913-1984), baryton italien. 2 DÉBUTS ET PÉRIODE ROMAINE Né à Bassano del Grappa (Vénétie), Tito Gobbi étudie le chant -- dans un premier temps parallèlement au droit -- à Padoue, avec Giulio Crimi ; il remporte le concours de chant de Vienne en 1936 et obtient en 1937 une bourse pour l'école de la Scala de Milan. La même année, il débute à Gubbio en interprétant le rôle de Rodolfo dans la Somnambule de Bellini. En 1938, alors qu'il chante à Rome (Germont de la Traviata au Teatro Adriano et le hérault de Lohengrin aux Thermes de Caracalla), il est remarqué par Tullio Serafin, qui le fait débuter à l'Opéra de Rome et l'aide beaucoup de ses conseils. Il s'y produit jusqu'à la fin de la guerre dans un répertoire très divers, comprenant des oeuvres germaniques ( Salomé de Strauss, le Crépuscule des dieux de Wagner, Wozzeck de Berg, dont il est en 1942 le créateur italien du rôle-titre) et des contemporains italiens (Italo Montemezzi, Ildebrando Pizzetti, Lodovico Rocca dont il crée Il Monte Ivnor en 1939). 1942 est aussi l'année de son premier Belcore (l'Élixir d'amour de Donizetti), à la Scala. 3 L'APOGÉE Après-guerre, sa carrière prend très vite une dimension internationale : Stockholm dès 1947, le Festival de Salzbourg en 1950 (Don Giovanni de Mozart avec Furtwängler), et surtout le début d'une présence régulière à San Francisco (1948), Londres (1951) et au Metropolitan de New York (1956). En dehors du rôle de Wozzeck qu'il reprend ponctuellement (mais avec Karl Böhm ou avec Dimitri Mitropoulos) et de deux personnages mozartiens (Don Giovanni et le comte Almaviva des Noces de Figaro), son large répertoire se structure alors clairement : un versant « bouffe belcantiste « (Belcore et Figaro), un grand bloc verdien (Aïda, Nabucco, Un bal masqué, Rigoletto, Simon Boccanegra, Macbeth, Otello, Falstaff), un versant puccinien et vériste (dominé par Tosca, mais avec aussi la Fanciulla del West ou Pagliacci). 4 « THE ACTING VOICE « L'expression, due à Walter Legge, caractérise bien un artiste dont la voix en elle-même n'est pas sans limites (en timbre, en aigu, en souplesse), mais dont l'interprétation offre une incomparable richesse de couleurs et d'inflexions, au service du texte et de la caractérisation de personnages qu'il rend d'autant plus mémorables qu'ils sont complexes ou peu sympathiques, comme son légendaire Scarpia, face à la Tosca de Maria Callas. Grâce à ses qualités scéniques, il a joué dans quelque 25 films et, à partir de 1965, tout en continuant à chanter jusqu'au milieu des années soixante-dix, il a mis en scène des opéras, dont Tosca. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.