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Gontcharov, Ivan - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Gontcharov, Ivan - écrivain. Gontcharov, Ivan (1812-1891), romancier russe, fondateur de la grande tradition réaliste russe. Né à Simbirsk, Ivan Aleksandrovitch Gontcharov travaille toute sa vie dans la fonction publique. Une mission commerciale au Japon (1855), dont il fait le récit dans la Frégate Pallas (1857), est le seul événement notable de sa vie de fonctionnaire paisible, entièrement consacrée à l'écriture. Écrivain sans biographie, « Gontcharov s'est indéfiniment raconté lui-même « à travers trois romans. Son premier roman, Une histoire ordinaire (1847), est le récit des désillusions successives -- échec littéraire, désillusion amoureuse, déception en amitié -- d'un jeune provincial, idéaliste et rêveur, « monté « dans la capitale. Opposé à son oncle, d'origine allemande, qui incarne une philosophie positive et concrète, le jeune héros renonce à son idéalisme romantique, non sans avouer : « Les hommes ont volé mon âme. « Le thème abordé, « le passage d'une époque à une autre «, n'a rien de bien original, mais explique en partie l'immense succès rencontré par l'oeuvre, en qui s'est reconnue toute une génération. Bielinski a salué ce roman comme le premier roman au contenu à la fois psychologique et social, et comme un sommet du réalisme. En 1859 paraît l'oeuvre phare de Gontcharov, Oblomov, fruit de dix années de travail. C'est l'histoire d'un jeune barine, lui aussi « monté « à Saint-Pétersbourg, et qui, ayant renoncé à sa carrière et à l'amour, se laisse mourir d'ennui et d'apathie. Représentant d'une vieille culture issue du terroir, d'une classe sociale irrémédiablement étrangère à l'idée de progrès, d'une Russie patriarcale enlisée dans le servage, Oblomov, condamnable idéologiquement, suscite en mourant compassion et sympathie. C'est qu'il incarne, par sa candeur et sa lucidité, l'un des mythes essentiels de la culture russe : les vertus passives d'Oblomov, renoncement, dépouillement et contemplation, sont celles que cultive le christianisme orthodoxe. Son refus du capitalisme naissant, des intérêts de la bourgeoisie et de l'individualisme en font aussi une sorte de prophète. Le dernier roman de Gontcharov, le Ravin (1869), récit des aventures sentimentales d'un artiste velléitaire, dénonce les dangers du nihilisme et propose un repli slavophile. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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