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Goya, Francisco - dessin & gravure.

Publié le 15/05/2013

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Goya, Francisco - dessin & gravure. 1 PRÉSENTATION Goya, Francisco (1746-1828), peintre et graveur espagnol, considéré, avec le Greco et Vélasquez, comme l'un des plus grands artistes de son pays. De même qu'il a été un grand admirateur de l'art de Vélasquez, Francisco Goya est à son tour devenu une référence pour Manet et pour Picasso. 2 FORMATION ET PREMIERS PROJETS López y Portaña, Portrait de Goya Ce portrait néo-classique (marqué toutefois par le style rococo) de Francisco de Goya a été exécuté dans la quatre-vingtième année du maître par Vicente López y Portaña, un peintre espagnol qui a succédé à Goya comme peintre officiel de la cour de Ferdinand VII. L'oeuvre, datée de 1826, a été réalisée à l'occasion d'un séjour du peintre à Bordeaux où s'était retiré Goya.Vicente López y Portaña, Portrait de Goya, 1826. Huile sur toile, 93 × 75 cm. Casón del Buen Retiro, musée du Prado, Madrid. Archivo Fotografico Oronoz Francisco José de Goya y Lucientes naît dans la petite ville aragonaise de Fuentetodos (près de Saragosse), d'un père peintre et maître doreur et d'une mère issue de la petite noblesse régionale. On sait peu de choses de son enfance. Il fréquente les Escuelas Pias à Saragosse et commence sa formation artistique à l'âge de quatorze ans, comme apprenti dans l'atelier d'un maître local, José Luzan, où il passe quatre années. En 1763 et en 1766, il participe, en vain, aux concours destinés à obtenir une bourse d'études à l'académie San Fernando de Madrid, fondée en 1752. S'il échoue, il fait cependant la connaissance de Francisco Bayeu, artiste originaire d'Aragon, travaillant à la cour d'Espagne dans le style académique importé par le peintre allemand Anton Raphael Mengs. Cette rencontre marque le point de départ de la carrière artistique de Goya. Bayeu, qui va devenir son beau-frère, le fait participer à une importante commande officielle, la réalisation de fresques pour l'église Nuestra Señora del Pilar à Saragosse (l'Adoration du nom de Dieu, 1771, reprises en 1780-1782). En 1771, Goya part pour l'Italie, où il reste environ une année. Il passe quelques mois à Rome et prend part au concours de l'académie de Parme, qu'il réussit ( Annibal passant les Alpes, 1771). De retour en Espagne, il commence à réaliser une série de gravures à partir de tableaux de Vélasquez, qui est, avec Rembrandt, son modèle. Il collabore par ailleurs à plusieurs projets, notamment la réalisation en 1774 de fresques pour la chartreuse d'Aula Dei, près de Saragosse, qui préfigurent celles qu'il exécute dans l'église San Antonio de la Florida, à Madrid, en 1798. Il dessine également plusieurs séries de cartons pour la manufacture royale de tapisseries ( l'Ombrelle, 1778 ; le Marchand de vaisselle, 1780), et est reçu à l'académie de San Fernando en 1780. 3 PEINTURE DE COUR Goya, Charles III chasseur Peintre de cour, Francisco Goya a peint à plusieurs reprises cette scène figurant le roi Charles III d'Espagne chassant. Outre le tableau conservé au musée du Prado, il existe quatre autres versions connues : collection de la duchesse de Fernán Núñez, collection Argentaria (Banco Exterior de España, Madrid), Hôtel de Ville de Madrid et collection Lord Margadade (Angleterre).Francisco Goya, Charles III chasseur, 1786-1788. Huile sur toile, 207 × 126 cm. Musée du Prado, Madrid. The Prado Museum, Madrid/Archivo Fotografico Oronoz À partir de juillet 1786, Goya est engagé au service du roi Charles III avant d'être nommé premier peintre de la cour en 1799. Les cartons de tapisserie qu'il réalise entre la fin des années 1780 et le début des années 1790 lui valent des éloges marqués pour la vision qu'ils offrent de la vie quotidienne espagnole. Goya, Portrait de Charles IV d'Espagne Francisco Goya, Portrait de Charles IV d'Espagne, v. 1789. Huile sur toile. Musée du Prado, Madrid. The Prado Museum, Madrid/Archivo Fotografico Oronoz Des années 1780 datent également quelques-uns de ses plus beaux portraits qu'il fait de ses amis, des membres de la cour et de la noblesse (la Famille de l'infant Don Luis, 1784, fondation Magnani Rocca, Parme) ou des personnages en vue (l'Architecte Ventura Rodríguez, 1784, Stockholm). Certaines oeuvres, comme la Marquise de Pontejos (v. 1786, National Gallery of Art, Washington), révèlent un Goya au style élégant et à la facture assez proche de celle de son contemporain britannique Thomas Gainsborough. 4 EAUX-FORTES ET PEINTURES TARDIVES Goya, le Sommeil de la Raison À la suite de la grave maladie qui le frappa en 1792, Goya, devenu sourd, orienta son art vers de nouvelles préoccupations. La série des Caprices, ensemble de 80 gravures dans lesquelles le peintre dénonça les errements et les faiblesses des hommes, témoigne de cette évolution. Les figures cauchemardesques décrites dans la planche sont les témoins de l'inspiration fantastique qui habita nombre des oeuvres de l'artiste. Renvoyant le spectateur à ses propres angoisses, Goya parvient par la grande justesse de son trait à donner vie aux monstres et à restituer une ambiance angoissante accentuée par la composition dynamique oblique. Le sommeil de la Raison engendre des monstres, 1797-1799. Eau-forte. Index/Bridgeman Art Library, London/New York Durant l'hiver de 1792, alors qu'il est en visite dans le sud de l'Espagne, Goya contracte une maladie qui le laisse presque totalement sourd. Cette surdité infléchit dès lors profondément le sens de son inspiration. S'il continue à peindre la société madrilène dans ses aspects les plus pittoresques (Comédiens ambulants, 1794, musée du Prado, Madrid), il s'attache de plus en plus à exprimer, dans un style tour à tour dramatique et moqueur, sa révolte contre la folie, l'oppression et la sorcellerie. Goya, Tres de Mayo Goya, qui avait la guerre et la violence en horreur, voulut avec cette toile commémorer l'exécution des suspects de l'insurrection du 3 mai 1808 contre l'occupation napoléonienne en Espagne. Désirant se faire le témoin de ces massacres, l'artiste choisit de montrer sur chaque visage la réaction de chacun face à la mort. Jouant du contraste des couleurs -- l'éclat de la chemise blanche de l'un des fusillés s'oppose à l'ombre et à l'anonymat dans lesquels sont maintenus les soldats --, il a volontairement accentué le caractère dramatique de la scène, qui compte, au même titre que les Scènes des massacres de Scio de Delacroix, parmi les grands exemples du romantisme et de son combat, durant toute la première moitié du XIX e siècle, pour la liberté.Francisco Goya, Tres de Mayo, 1814. Huile sur toile, 264 × 343 cm. Musée du Prado, Madrid. Bridgeman Art Library, London/New York Entre 1797 et 1799, il réalise les premiers croquis de la série gravée des Caprices, satire des moeurs sociales et des superstitions de l'époque. L'ensemble comporte 80 eaux-fortes. Puis l'invasion de l'Espagne par les armées de Napoléon en 1808 et la guerre qui s'ensuit lui inspirent deux puissants chefs-d'oeuvre, 2 mai à la Puerta del Sol (Dos de Mayo) et les Fusillades du 3 mai (Tres de Mayo), achevés en 1814 et conservés au musée du Prado : bien qu'en contact avec les cercles libéraux favorables à la France, Goya y dénonce avec une fougue sans précédent la violence du conflit, ses répressions sanglantes et le martyre du peuple espagnol. Dans ces deux tableaux, comme dans ses toiles postérieures, Goya peint par touches épaisses de couleurs sombres, illuminées de jaune brillant et rehaussées de rouge. Il fixe également sa vision désespérée de ces événements -- et de l'humanité -- dans les Désastres de la guerre, série gravée en 1810. Goya, la Famille de Charles IV Portraitiste de la cour d'Espagne, Goya (qui s'est lui-même représenté de manière ironique dans le coin gauche du tableau) a adopté une composition volontairement figée, interdisant tout effet de profondeur. Étonnants de suffisance et de fatuité, les membres de la famille des Bourbons d'Espagne sont alignés dans des poses inélégantes et faussement solennelles qui soulignent la vacuité de leur pouvoir. Médiocre souverain, dominé par sa femme Marie-Louise de Parme et par l'amant de celle-ci, Godoy, Charles IV devait bientôt être détrôné par Napoléon.Francisco Goya, la famille de Charles IV, 1800. Huile sur toile, 280 × 336 cm. Musée du Prado, Madrid. Archivo Fotografico Oronoz Une certaine candeur -- mêlée cependant d'une sincérité sans détour -- n'est pas absente des derniers portraits espagnols de Goya, comme celui de la Famille de Charles IV (1800, musée du Prado), qui confine à la caricature et montre la famille royale sans la moindre idéalisation. 5 DERNIÈRES OEUVRES Goya, le Sabbat des sorcières Atteint d'une grave maladie en 1792 qui le rend irrémédiablement sourd, Goya doit également faire face à des problèmes politiques qui le tiennent à l'écart de ses anciens protecteurs, puis à des déconvenues sentimentales qui le blessent profondément. Il s'attache alors à peindre un monde obscur cauchemardesque, peuplé d'hommes vils, de personnages anthropophages, de monstres et de femmes malfaisantes.Francisco Goya, le Sabbat des sorcières, 1797-1798. Huile sur toile, 44 × 31 cm. Museo Lázaro Galdiano, Madrid. Museo Lazaro Galdiano, Madrid, Spain/Index/Bridgeman Art Library, London/New York Au cours des années qui suivent la Restauration, Goya s'isole presque complètement dans sa maison de campagne, la Quinta del Sordo (la « maison du sourd «), qu'il recouvre des Peintures noires (v. 1820, fresques transférées par la suite sur toile, musée du Prado). Ces fresques hallucinées, représentant des scènes de sorcellerie et autres pratiques occultes où prédominent les tons très sombres, reflètent plus que jamais ses angoisses, que l'on retrouve encore dans son recueil de gravures Disparates (littéralement extravagances), réalisé entre 1820 et 1824, et dans son terrifiant Saturne dévorant ses enfants (1821-1823, musée du Prado). Fuyant le régime répressif de Ferdinand VII, Goya quitte en 1824 l'Espagne -- où il ne retourne plus, excepté pour un bref séjour en 1826 -- et s'installe à Bordeaux. Il s'y adonne, entre autres, à la pratique de la lithographie, produisant notamment la série des Tauromachies qui fera l'admiration de Delacroix, d'Édouard Manet et plus tard de Pablo Picasso. Il réalise encore quelques scènes de genre (la Laitière de Bordeaux, v. 1827, musée du Prado) avant de mourir à Bordeaux en 1828. Goya, Corrida de taureaux Fuyant le régime répressif de Ferdinand VII, Francisco Goya quitte en 1824 l'Espagne -- où il ne retourne plus, excepté pour un bref séjour en 1826 -- et s'installe en France, en particulier à Bordeaux. Il y produit, entre autres, la série des Tauromachies (33 lithographies) et plusieurs tableaux sur la corrida.Francisco Goya, Corrida de taureaux, v. 1825. Huile sur toile, 38 × 46 cm. Musée du Prado, Madrid. The Prado Museum, Madrid/Archivo Fotografico Oronoz Si Goya appartient par sa culture au siècle des Lumières, il reste cependant un génie isolé dont l'oeuvre va dominer tout le XIXe siècle. Sa force visionnaire et sa liberté d'exécution ouvrent en effet la voie à de nombreuses expériences picturales qui vont se prolonger jusqu'au XXe siècle. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« Goya, Charles III chasseur Peintre de cour, Francisco Goya a peint à plusieurs reprises cette scène figurant le roi Charles III d'Espagne chassant.

Outre le tableau conservé au musée du Prado, il existe quatre autresversions connues : collection de la duchesse de Fernán Núñez, collection Argentaria (Banco Exterior de España, Madrid), Hôtel de Ville de Madrid et collection Lord Margadade(Angleterre).Francisco Goya, Charles III chasseur, 1786-1788.

Huile sur toile, 207 × 126 cm.

Musée du Prado, Madrid.The Prado Museum, Madrid/Archivo Fotografico Oronoz À partir de juillet 1786, Goya est engagé au service du roi Charles III avant d’être nommé premier peintre de la cour en 1799.

Les cartons de tapisserie qu’il réalise entre la fin des années 1780 et le début des années 1790 lui valent des éloges marqués pour la vision qu’ils offrent de la vie quotidienne espagnole. Goya, Portrait de Charles IV d'Espagne Francisco Goya, Portrait de Charles IV d'Espagne, v.

1789.

Huile sur toile.

Musée du Prado, Madrid.The Prado Museum, Madrid/Archivo Fotografico Oronoz Des années 1780 datent également quelques-uns de ses plus beaux portraits qu’il fait de ses amis, des membres de la cour et de la noblesse ( la Famille de l’infant Don Luis, 1784, fondation Magnani Rocca, Parme) ou des personnages en vue (l’Architecte Ventura Rodríguez, 1784, Stockholm).

Certaines œuvres, comme la Marquise de Pontejos (v.

1786, National Gallery of Art, Washington), révèlent un Goya au style élégant et à la facture assez proche de celle de son contemporain. »

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