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HAMLET.

Publié le 17/10/2012

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HAMLET. - Alors, j'irai trouver ma mère tout à l'heure... (A part.) Ils tirent sur ma raison presque à casser la corde... J'irai tout à l'heure. POLONIUS. - Je vais le lui dire. (Polonius sort.) HAMLET. - Tout à l'heure, c'est facile à dire. Laissez-moi, mes amis. (Sortent Guildenstern, Rosencrantz, Horatio.) Voici l'heure propice aux sorcelleries nocturnes, où les tombes bâillent, et où l'enfer lui-même souffle la contagion sur le monde. Maintenant, je pourrais boire du sang tout chaud, et faire une de ces actions amères que le jour tremblerait de regarder. Doucement ! Chez ma mère, maintenant ! Ô mon coeur, garde ta nature ; que jamais l'âme de Néron n'entre dans cette ferme poitrine ! Soyons inflexible, mais non dénaturé ; ayons des poignards dans la voix, mais non à la main. Qu'en cette affaire ma langue et mon âme soient hypocrites ! Quelques menaces qu'il y ait dans mes paroles, ne consens jamais, mon âme, à les sceller de l'action. (Il sort.) SCÈNE III Une chambre dans le château. Entrent le Roi, Rosencrantz et Guildenstern. LE ROI. - Je ne l'aime pas. Et puis il n'y a point de sûreté pour nous à laisser sa folie errer. Donc tenez-vous prêts ; je vais sur-le-champ expédier votre commission, et il partira avec vous pour l'Angleterre : la sûreté de notre empire est incompatible avec les périlleux hasards qui peuvent surgir à toute heure de ses accès lunatiques. GUILDENSTERN. - Nous allons nous préparer. C'est un scrupule religieux et sacré de veiller au salut des innombrables existences qui se nourrissent de la vie de Votre Majesté. ROSENCRANTZ. - Une existence isolée et particulière est tenue de se couvrir de toute la puissante armure de l'âme contre le malheur ; à plus forte raison une vie au souffle

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