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Hamlet ; car, sur ma vie !

Publié le 17/10/2012

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Hamlet ; car, sur ma vie ! cet esprit, muet pour nous, lui parlera. Consentez-vous à cette confidence, aussi impérieuse à notre dévouement que conforme à notre devoir ? MARCELLUS. - Faisons cela, je vous prie ! je sais où, ce matin, nous avons le plus de chance de le trouver. SCÈNE II Salle d'État dans le château. Entrent le Roi, la Reine, Hamlet, Polonius, Laertes, Voltimand, Cornélius, des seigneurs et leur suite. LE Rot. - Bien que la mort de notre cher frère Hamlet soit un souvenir toujours récent ; bien qu'il soit convenable pour nous de maintenir nos coeurs dans le chagrin, et, pour tous nos sujets, d'avoir sur le front la même contraction de douleur, cependant la raison, en lutte avec la nature, veut que nous pensions à lui avec une sage tristesse, et sans nous oublier nous-mêmes. Voilà pourquoi celle qui fut jadis notre soeur, qui est maintenant notre reine, et notre associée à l'empire de ce belliqueux Etat, a été prise par nous pour femme. C'est avec une joie douloureuse, en souriant d'un oeil et en pleurant de l'autre, en mêlant le chant des funérailles au chant des noces, et en tenant la balance égale entre la joie et la douleur, que nous nous sommes mariés ; nous n'avons pas résisté à vos sages conseils qui ont été librement donnés dans toute cette affaire. Nos remerciements à tous ! Maintenant passons outre, et sachez que le jeune Fortinbras, se faisant une faible idée de nos forces ou pensant que, par suite de la mort de feu notre cher frère, notre empire se lézarde et tombe en ruine, est poursuivi par la chimère de sa supériorité, et n'a cessé de nous importuner de messages, par lesquels il nous réclame les terres très légalement cédées par son père à notre frère très vaillant. Voilà pour lui. Quant à nous et à l'objet de cette assemblée, voici quelle est l'affaire. Nous avons écrit sous ce pli au roi de Norvège,

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