Devoir de Philosophie

Hamlet – III, 1: "Être Ou Ne Pas Être?"

Publié le 15/09/2006

Extrait du document

Proposition de plan détaillé Hamlet de Shakespeare est une pièce de l'indécision et de l'interrogation. Le héros éponyme, étant face à une situation insoutenable, se livre à de multiples monologues tout au long de la pièce afin de faire connaître au lecteur-spectateur ses sentiments et ses décisions. Il faut dire qu'il a appris que son père – venu l'informer sous la forme d'un spectre – avait été assassiné par son oncle qui, deux mois après ce meurtre, a épousé la reine, la veuve de sa victime. Le héros vit donc une situation très difficile. Il a promis à son père de le venger en tuant son oncle mais il veut des preuves. Il décide alors de simuler la folie afin de ne pas être découvert et prépare une pièce pour piéger le nouveau roi et vérifier sa culpabilité. L'extrait que nous allons étudier se situe à l'acte III, scène 1. Claudius et Polonius ont prévu d'espionner Hamlet et Ophélie pour connaître les raisons de sa folie. Hamlet arrive, il se croit seul sur scène et nous livre une réflexion face à une question existentielle: faut-il être ou ne pas être, supporter la vie ou se suicider? Nous pouvons donc nous demander comment Hamlet résout ce dilemme auquel il fait face. Nous commencerons donc par montrer que le personnage de Hamlet est en crise. Puis, nous montrerons que son choix se fait en s'appuyant sur un raisonnement logique pour étudier ensuite l'universalité de sa question. I.Un personnage en crise A. Un monologue qui montre le choix et les sentiments d'Hamlet Même si son oncle et Polonius l'espionnent, Hamlet croit être seul sur scène. Pour cela, = monologue. Il s'agit bien ici, pour H, de faire connaître au lecteur-spectateur ses sentiments et plus particulièrement ici son choix. -> ex: l.1 à 30 -> une seule réplique où absence du « je « et du « tu «. H n'est donc pas là pour s'adresser à quelqu'un en particulier -> absence de recherche de communication B. Un dilemme: « être ou ne pas être « H est face à un choix, s'impose un choix à prendre: celui de vivre ou mourir -> ex: 2-4 -> « Y a-t-il plus de noblesse d'âme à subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante « = vivre « ou bien « = conjonction de coordination utilisée pour marquer un choix « à s'armer contre une mer de douleurs et à l'arrêter par une révolte « = se suicider Un dilemme car H nous donne une image très dévalorisée du monde et de la vie. C. Car le monde est écœurant et douloureux Pour H, vivre est loin d'être une alternative satisfaisante -> ex: périphrases de la vie = « la fronde et les flèches de la fortune outrageante « (2-3) et « une mer de douleurs « (4) + CL douleur (physique et morale): « outrageante « (3), « douleurs « (4), « injure « (15), « maux « (23) = raison même du dilemme et du monologue => Nous avons donc vu que ce monologue mettait en scène un personnage en crise, en pleine souffrance de vivre et qui est face à un dilemme: celui de « survivre « ou se suicider. Comment le résoudra-t-il? II.Qui prend un choix par la réflexion A. Un raisonnement construit et logique -> un discours délibératif Face à ce dilemme existentiel, H fait appel à la raison et à la réflexion pour faire son choix. -> ex: connecteurs logiques qui jalonnent l'extrait -> « ou bien « (3), « car « (9), « en effet « (13), « ainsi « (24+25+27) => monologue résout bien dilemme car multiplication des « ainsi « montre une conclusion. H. finit bien par choisir la vie en s'appuyant sur la raison. B. L'impossibilité du suicide malgré une mort attirante Avant cela, H est bel et bien attiré par la mort et la valorise -> ex: « mourir... dormir, rien de plus « (5) -> atténuation du geste CL du sommeil qui sert à désigner la mort: « dormir « (5+8+9), « ce sommeil « (5+10), « rêver « (9) périphrase de la mort « un dénouement que l'on doit souhaiter avec ferveur « (7-8) -> attrait réel pour H. Mais, dans la suite de l'extrait, H pose l'impossibilité de cette alternative -> ex: 2 questions rhétoriques « qui, en effet, voudrait...un simple poinçon « (13-19) + « Qui voudrait... que nous ne connaissons pas « (19-24) => reformulation: qui voudrait mourir alors qu'il ne sait ce qui suit la mort? -> réponse sous-entendue = personne C. La conscience qui résout le dilemme Jamais H ne formule clairement son choix mais c'est la structure de ses phrases qui nous le montre. -> ex: répétition des « ainsi « (24-29) « la conscience fait de nous tous des lâches « (24) -> sujet proposition suivent le 1er « ainsi « de conclusion = la conscience + lâcheté = le fait de vivre par peur de l'inconnu => sans ménagement pour les hommes => Nous avons donc vu que H choisit de vivre en suivant un raisonnement logique. Même si la mort semble davantage le tenter, la peur de l'inconnu le convainc de vivre. Cependant, même si H pose un dilemme personnel, l'absence totale du « je « dans ce monologue nous pousse à nous demander s'il ne fait pas de son dilemme individuel une question universelle. III.Face à une question posée comme universelle A. Hamlet ne parle pas en son seul nom Le personnage nous présente un dilemme et une réflexion individuels mais ne parle pas en son seul nom -> ex: absence totale du pronom « je « (1-29), remplacé par le « nous « (6+10+25...) Hamlet fait bien de son dilemme une question universelle. Mais, on peut également penser qu'il emploie cette personne pour s'aider à choisir, pour s'extraire de l'individuel et mener plus raisonnablement sa réflexion. B. Hamlet cherche à toucher tous les lecteurs-spectateurs H cherche également à impliquer le lecteur en lui rappelant toutes les souffrances que peut provoquer la vie -> ex: accumulation (14-18) -> H énumère toutes les difficultés que la vie peut poser, que tout humain traversera une fois presque obligatoirement: l'oppression, l'amour insatisfait, le poids du pouvoir... C. Une critique des humains Ainsi, H pousse le lecteur à suivre son raisonnement, l'y oblige presque alors même qu'il le critique. -> ex: « la conscience fait de nous tous des lâches « (25) Cependant, ainsi, il encourage également le lecteur-spectateur à ne pas choisir le suicide puisqu'il l'implique dans son raisonnement et le pousse à la même conclusion. Nous avons donc vu que ce monologue nous montre un personnage en crise, face à un conflit individuel. Hamlet se pousse ici à choisir entre « être ou ne pas être «. La vie ne le satisfait pas, il est en pleine souffrance. Il est donc d'abord tenté par la mort, qu'il valorise, mais il choisit clairement la « survie « en faisant appel à un raisonnement construit et logique dans lequel il implique fortement le lecteur. Ceci l'aide à prendre une décision en le faisant s'extraire de l'individuel face à une question pleinement universelle. Hamlet se pose bien ici « la question «, celle que nombre d'hommes finissent immanquablement par se poser au moins une fois en traversant l'existence et la souffrance qu'elle peut engendrer. Mais Hamlet, en résolvant ce dilemme, pousse le lecteur à la même conclusion: il faut vivre, même si la seule lâcheté nous y pousse. Malgré les multiples vérités douloureuses que lui réserve la suite de la pièce, Hamlet restera-t-il dans cette disposition?

« -> ex: 2 questions rhétoriques « qui, en effet, voudrait...un simple poinçon » (13-19) + « Qui voudrait...

que nous ne connaissonspas » (19-24) => reformulation: qui voudrait mourir alors qu'il ne sait ce qui suit la mort? -> réponse sous-entendue = personne C.

La conscience qui résout le dilemmeJamais H ne formule clairement son choix mais c'est la structure de ses phrases qui nous le montre.-> ex: répétition des « ainsi » (24-29)« la conscience fait de nous tous des lâches » (24) -> sujet proposition suivent le 1er « ainsi » de conclusion = la conscience +lâcheté = le fait de vivre par peur de l'inconnu => sans ménagement pour les hommes => Nous avons donc vu que H choisit de vivre en suivant un raisonnement logique.

Même si la mort semble davantage le tenter,la peur de l'inconnu le convainc de vivre.

Cependant, même si H pose un dilemme personnel, l'absence totale du « je » dans cemonologue nous pousse à nous demander s'il ne fait pas de son dilemme individuel une question universelle. III.Face à une question posée comme universelle A.

Hamlet ne parle pas en son seul nomLe personnage nous présente un dilemme et une réflexion individuels mais ne parle pas en son seul nom-> ex: absence totale du pronom « je » (1-29), remplacé par le « nous » (6+10+25...)Hamlet fait bien de son dilemme une question universelle.

Mais, on peut également penser qu'il emploie cette personne pours'aider à choisir, pour s'extraire de l'individuel et mener plus raisonnablement sa réflexion. B.

Hamlet cherche à toucher tous les lecteurs-spectateursH cherche également à impliquer le lecteur en lui rappelant toutes les souffrances que peut provoquer la vie-> ex: accumulation (14-18) -> H énumère toutes les difficultés que la vie peut poser, que tout humain traversera une foispresque obligatoirement: l'oppression, l'amour insatisfait, le poids du pouvoir... C.

Une critique des humainsAinsi, H pousse le lecteur à suivre son raisonnement, l'y oblige presque alors même qu'il le critique.-> ex: « la conscience fait de nous tous des lâches » (25)Cependant, ainsi, il encourage également le lecteur-spectateur à ne pas choisir le suicide puisqu'il l'implique dans sonraisonnement et le pousse à la même conclusion. Nous avons donc vu que ce monologue nous montre un personnage en crise, face à un conflit individuel.

Hamlet se pousse ici àchoisir entre « être ou ne pas être ».

La vie ne le satisfait pas, il est en pleine souffrance.

Il est donc d'abord tenté par la mort, qu'ilvalorise, mais il choisit clairement la « survie » en faisant appel à un raisonnement construit et logique dans lequel il impliquefortement le lecteur.

Ceci l'aide à prendre une décision en le faisant s'extraire de l'individuel face à une question pleinementuniverselle.

Hamlet se pose bien ici « la question », celle que nombre d'hommes finissent immanquablement par se poser au moinsune fois en traversant l'existence et la souffrance qu'elle peut engendrer.

Mais Hamlet, en résolvant ce dilemme, pousse le lecteurà la même conclusion: il faut vivre, même si la seule lâcheté nous y pousse.

Malgré les multiples vérités douloureuses que luiréserve la suite de la pièce, Hamlet restera-t-il dans cette disposition?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles