Hesse
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
même, c’est la « sentence implacable des hommes », ce sont eux qui en sont responsables, eux
et leur folie comme le souligne la répétition de « et » : « deux millions de fous héroïques et
déchaînés et armés jusqu’aux cheveux », l’idée d’une marche de ces hommes vers la
destruction de la guerre est soulignée par les verbes d’action au participe présent dans le
dernier paragraphe : « hurlants, sifflants, volant, creusant, caracolant […] pour tout y
détruire » .
Ainsi Céline s’est servi de la critique de la guerre pour critiquer l’héroïsme, c’est
une attaque violente de la guerre qu’il a mis en place en montrant son horreur et son absurdité.
Céline émet une critique vive de l’héroïsme, il fait peu de cas de l’héroïsme, et
de la bravoure guerrière : « c’est comme les cochonneries, les histoires de bravoures », qu’il
compare à la folie.
D’abord il met en valeur l’inconscience, et l’inhumanité du colonel, en le dévalorisant il va
dévaloriser l’héroïsme.
Le colonel est comparé à un chien, qui obéit à tout les ordres jusqu’à
se sacrifier sans réfléchir, il est inconscient de la mort qui l’attend comme le montre la
modalité exclamative : « il n’imaginait pas son trépas ! », Cette inconscience du colonel
dévalorise son héroïsme et le rapproche de la folie.
De plus il compare le colonel à un chien
puis à un monstre comme le souligne la modalité exclamative « c’était donc un monstre ! », il
perd ainsi toute son humanité, d’ailleurs le narrateur prend peu à peu ses distances avec lui, il
passe de « notre colonel » à « ce colonel ».
L’héroïsme excessif du colonel va d’ailleurs le
conduire à la mort dans la suite du livre, ce qui montre la folie du colonel, de la guerre et de
l’héroïsme.
Mais le colonel n’est pas le seul héros à être dévalorisé, en effet, le narrateur conçoit « qu’il
devait y en avoir beaucoup des comme lui » tout les soldats deviennent « mille chiens enragés
et vicieux » ils sont animalisés, d’ailleurs ils sont même « pire qu’un chien » puisque la mise
entre parenthèse de la phrase « (ce que les chiens ne font pas) » montre que même les chiens
ne sont pas aussi enragés que les soldats.
Ces soldats sont près à tout pour la destruction
comme le souligne l’allitération en « r » : « détruire plus enragé que les chiens adorants leur
rage » ; cette déshumanisation des soldats héroïques montre leur folie à s’engager dans une
telle « croisade apocalyptique ».
De plus les soldats ne sont que des « fous héroïques », cet
oxymore montre bien la critique que fait Céline de l’héroïsme
Céline a donc largement dévalorisé le soldat-héros en insistant sur sa folie, et sur l’aberrance
et l’horreur de son entreprise (la guerre).
Connaissant toutes les valeurs de l’héroïsme nous
allons voir en quoi Bardamu, incarne parfaitement un anti héros.
Bardamu, apparaît comme l’incarnation parfaite de l’anti héros lâche et
peureux, pourtant il est en fait bien plus et devient un anti héros certes mais touchant et
intelligent.
Nous verrons d’abord en quoi Bardamu est un anti héros puis en quoi il est
vaillant.
Dès les premières lignes de l’extrait le héros devient antipathique et devient un anti héros il
rejette ce pour quoi tout le monde est d’accord : il n’aime pas la campagne, qui est le lieu par
excellence de la tranquillité, du romantisme, pour lui elle n’est synonyme que d’ennui et de
perdition comme le montre les modalités négatives : « qui n’en finissent pas » , « qui n’y sont
jamais », « qui ne vont nulle part » , le héros devient instantanément antipathique, puisqu’il
abhorre ce que nous estimons, en se séparant des idées chères au lecteur il devient un anti
héros.
La définition d’un héros étant « celui qui se distingue par son courage face au danger », on
remarque très vite que le narrateur se distingue surtout par son absence de courage, et même
par sa peur, c’est le sentiment qui domine chez lui, on observe une gradation de ses émotions
la peur devient panique : « dès lors ma frousse devint panique ».
Il est paralysé face à
l’ennemi comme le montre la modalité négative : « je n’osais plus remuer ».
Il est plongé dans.
»
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