Devoir de Philosophie

Heym, Stefan - littérature.

Publié le 30/04/2013

Extrait du document

Heym, Stefan - littérature. 1 PRÉSENTATION Heym, Stefan (1913-2001), écrivain allemand engagé de langues anglaise et allemande qui, dans ses romans, se fait le témoin de son temps et un perpétuel défenseur de la liberté individuelle. 2 LE COMBAT POUR LA LIBERTÉ... De son vrai nom Helmut Flieg, Heym naît à Chemnitz (dans l'est de l'Allemagne) dans une famille de commerçants juifs. Dès l'arrivée au pouvoir de Hitler, en 1933, il émigre vers la Tchécoslovaquie puis vers les États-Unis ; il adopte alors son pseudonyme, Stefan Heym. Son père se suicide en 1935. Heym termine ses études, une maîtrise sur Heinrich Heine, à Chicago en 1936 tout en cumulant les « petits boulots «. Il devient ensuite rédacteur en chef d'une revue antifasciste. En 1942, il connaît son premier succès avec Hostages (écrit en anglais), qui est rapidement adapté au cinéma. Prêt au combat contre Hitler, cet antimilitariste convaincu s'engage dans l'armée américaine en 1943, ralliant le camp des Alliés, et participe au débarquement en Normandie. En 1948, il écrit son premier best-seller, une épopée sur la Seconde Guerre mondiale, les Croisés (The Crusaders), dont le héros devient communiste. 3 ... POUR UN IDÉAL SOCIAL... Ses sympathies communistes, notamment son engagement contre la guerre de Corée, le poussent à quitter momentanément les États-Unis pour fuir le maccarthysme et la « chasse aux sorcières «. À cause de ses idées, il perd ses postes de correspondant pour des journaux américains en Allemagne et est exclu de l'armée américaine. Heym décide finalement de quitter définitivement son pays d'accueil, dont l'image de pays de toutes les libertés s'est quelque peu altérée. En 1952, il s'installe à Berlin-Est où il soutient le jeune régime communiste instauré trois ans plus tôt. Il veut contribuer à la construction du socialisme dans la jeune République démocratique allemande. En 1953, il publie Goldsborough, consacré aux problèmes sociaux aux États-Unis. Il reçoit le prix littéraire Heinrich Heine pour sa « contribution réaliste aux luttes sociales de notre époque «. Il collabore au journal Berliner Zeitung et écrit notamment des articles sur l'URSS à la gloire de Staline. Il poursuit sa carrière d'écrivain devenant une des figures de proue de la littérature est-allemande. Sa position privilégiée n'en fait pas pour autant un écrivain national ou officiel. 4 ... TOUT EN SE PRÉSERVANT DES DOGMES Dès 1953, il est censuré avec son roman Une semaine en juin (Fünf Tage im Juni) qui soutient la révolte ouvrière des Berlinois du 17 juin 1953 (manifestations de Berlin). Ce texte, refusé par tous les éditeurs de l'Allemagne de l'Est, ne paraîtra que bien après sa rédaction, en Allemagne de l'Ouest. Stefan Heym veut décrire les hommes et la société tels qu'ils sont et non manipulés par les dogmes d'un régime. Il s'oppose souvent, en effet, à la politique officielle est-allemande, notamment aux restrictions sur les libertés individuelles imposées par la SED (Parti socialiste unifié). Cela lui vaut d'être exclu de l'Union des écrivains, d'être interdit de publication et de payer plusieurs amendes pour publier ses livres à l'Ouest (jusqu'à 10 000 marks pour Collin). Son écriture s'attaque alors aux apparatchiks est-allemands, aux régimes autoritaires et aux démêlés avec ceux-ci (Collin, 1979), aux mensonges, à la censure et à la falsification de l'histoire (la Chronique du roi David, Der-König-David-Bericht, 1972). Autorisé à quitter le pays, il préfère rester en RDA où sa lutte pour un socialisme humain a un véritable sens. S'il ne se pose pas en opposant au régime en place, Stefan Heym sait toutefois être critique et parfois grinçant vis-à-vis de la mise en application de l'idéal communiste et de ses dogmes. Il défend par exemple le chansonnier Wolf Bierman expulsé en 1976 par le gouvernement de la RDA. 5 HEYM ET LA RÉUNIFICATION En 1989, Heym plaide pour la construction d'« une alternative socialiste «. Sceptique quant à la réunification qu'il appelle l'« Anschluss « (Anschluss), il met en garde les Allemands en comparant ce processus à « un serpent avalant un hérisson «. En 1994, Stefan Heym devient délégué du parti du socialisme démocratique (Partei des Demokratischen Sozialismus, PDS) et est élu au Bundestag la même année. Doyen de l'Assemblée, il ouvre la première session du Bundestag nouvellement élu et provoque un scandale avec son allocution : « [...] j'espère que notre démocratie aura été édifiée sur des fondements plus solides que ceux de la République de Weimar [...] «. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles